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- Les Gorilles des Plateaux Batéké -

- Création de la Page : Mai 2014

Le PPG (Programme Protection des Gorilles) est une ONG (Organisation Non Gouvernementale) discrète mais terriblement efficace dans son projet ambitieux de ré-introduction des gorilles dans leur milieu naturel. Elle opère dans un parc difficilement accessible, à l'extrême sud-est du Gabon, où une logistique importante est nécessaire : véhicule tout-terrain et pirogue.

• Remerciements : Je remercie tout particulièrement Bryan CURRAN et Mathieu BONNET, pour leur aide, leur disponibilité et leur hospitalité pour m'avoir accueilli dans leur campement, ainsi que l'association ASPINAL et le PPG, sans qui, ces pages n'existeraient pas. Merci aussi à Nicolas BOUT, qui a intercédé en ma faveur.

Gorille Mâle Dos Argenté dans les Plateaux Batéké :

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Près des Gorilles dans la Forêt du Parc National des Plateaux Batéké :

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Carte de Situation du Parc National des Plateaux Batéké :

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Carte des Trajets dans les Plateaux Batéké :

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Carte du Trajet au Campement et aux Canyons :

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- Le Matériel Photo :



• Toutes les photos ont été réalisées avec le matériel suivant :
---- Appareil CANON EOS 5D MK III avec zoom CANON 28/300 mm F3,5-5,6L IS USM ou zoom CANON 24/70 mm F2,8.
---- Les macros ont été faites soit avec un appareil CANON EOS 50D, soit avec l’appareil CANON EOS 5D MK III, avec les objectifs CANON 100 mm F4 IS Macro USM et 65 mm MP-E F2,8 1-5x.
---- Flash CANON Speedlite 580 EX II

Bouton Bleu Photos Fleuve Mpassa 470x52

Bouton Bleu Photos Gorilles Plteaux Batéké 470x52

Bouton Bleu Photos Plat Bateke 11 470x52

Bouton Bleu Video Gorilles Plateaux Bateke 470x52


- Le Trajet ALLER :
• De Libreville, nous avons pris la route goudronnée vers Leconi. Un peu avant la ville, on quitte définitivement la route, pour emprunter la piste sablonneuse pour atteindre la rive du fleuve MPASSA. Du débarcadère, nous attends, 1h 30' minutes de pirogue pour remonter le fleuve sur une cinquantaine de kilomètres, afin d'atteindre le campement du PPG (Programme Protection Gorilles).

•• 
LIBREVILLE -> LECONI (Début piste avant la ville) : 97 km, 1 heure de route,
••• Début piste en sable -> SAYES / LEWOO : 28 km, soit 1h15 de piste.
••• Lewoo -> Ekouyi : 8 km, 20 à 25' de conduite.
••• Ekouyi ->
Débarcadère MPASSA : 27 km dépiste, 1h30' de conduite.

De Franceville, on a donc environ 1h pour arriver à Leconi, puis on a 63 km de piste, soit environ 3h30 de conduite pour arriver au débarcadère. Soit 4h30 depuis Franceville, au total.

••• Débarcadère Mpassa ->
Campement PPG : 34 km, 1h à 1h30 de navigation.

••• Campement PPG ->
Canyon OUDIKI : 7 km, 1 heure de piste.

••• Campement PPG ->
Île aux Gorilles : 14 km, environ 45' de navigation.

••• Campement PPG ->
CANYON MBIÉ : 28 km, environ 1h 20 de navigation. Soit 14 km pour aller à l'île aux gorilles puis encore 13,5 km pour atteindre le canyon.

••• Campement PPG ->
Savane OSSERE : Trajet en pirogue de 6,3 km, soit environ 30'. Notre marche sera de 4,1 km, sur 1h30.

- La Pirogue :
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Débarcadère MPASSA -> Débarcadère campement PPG : 34 kilomètres de fleuve à remonter. Environ 1h20 à 1h 30 de pirogue, suivant la puissance du moteur et le chargement.

La fin de la piste débouche sur la forêt galerie en bordure du fleuve. Une barrière avec cadenas en obstrue l'entrée. Une centaine de mètres à travers les arbres, nous amène dans une petite clairière d'une centaine de mètres de diamètres. Une construction en planche permet de stocker du matériel et d'offrir un refuge aux personnes qui attendent. Un chemin assez large débouche sur le dernier abri, sous les arbres, qui permet de protéger le matériel.

Un campement comme celui du PPG, c'est 50 litres d'essence pour atteindre le débarcadère d'arrivée, c'est autant d'essence pour aller donner à manger aux gorilles, c'est du gas-oil pour le groupe électrogène, c'est de la nourriture pour les 5 ou 6 agents gabonais en permanence au camp, c'est de la nourriture pour les agents animaliers, des produits de consommation courante, de l'huile pour les moteurs, des planches pour les réparations, en un mot, tout ce que nous consommons quotidiennement et que nous devrions retrouver sur cet endroit.
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À chaque arrivée de véhicule, ce sont des futs de 200 litres d'essence qu'on doit transférer dans des jerricans de 20 litres, pour qu'on puisse les manipuler facilement. Ce sont des cartons, des sacs, des paquets. Tout cela déchargé de la voiture, stocké provisoirement sous l'abri, puis transféré à la main ou avec un chariot (diable) au débarcadère de départ. Ensuite c'est le chargement de la pirogue.
Au débarcadère de départ, qui est une pente s'enfonçant doucement dans la rivière, la pirogue attend. Il s'agit d'une barque en aluminium, de plus de 6 mètres de long, et presque 2 mètres de large. Largement assez grande pour stocker le matériel et permettre à plusieurs personnes de s'assoir pour le voyage. Un moteur hors-bord de 40 CV sert à la propulsion. Le chargement durera peut-être 1 h ou 1h 30'. Il faut transporter le matériel sur plus de 60 mètres, entre l'abri et le débarcadère.

- Le Fleuve MPASSA :
• Au débarcadère, on commence la remontée du fleuve, en direction du sud-est. Ce ponton est situé sur une large boucle du fleuve, où sur la droite, on le voit courir en direction de l'ouest. A 500 mètres, environ, une deuxième boucle oblique sur la gauche. A cet endroit, on aperçoit une case existante. Il s'agit de l'ancien baraquement du premier campement du PPG. Proche de la piste. Mais, il y a quelques années, le campement s'est déplacé en direction du sud-est, en suivant le fleuve.
Dès le départ, le fleuve fait presque 200 mètres de large. Un courant assez fort descend en cette période de pleine saison des pluies. Plus bas, au sud de Franceville, il rejoindra l'Ogooué, où les eaux vont se mélanger pour atteindre
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finalement la mer, après plus d'un millier de kilomètres, et en ayant reçu de nombreux affluents, en particulier l'Ivindo.
Mais ici, la pirogue fend l'eau, rapidement, les méandres se succèdent. Les berges sont couvertes de forêt. En fait il s'agit d'une forêt galerie qui borde l'eau sur quelques centaines de mètres. Tout le long du trajet, on voit au-dessus des arbres, les collines recouvertes de savane. C'est le fond du tableau. Ce sont les Plateaux Batéké, dont la hauteur varie de 400m à plus de 6 ou 700 mètres d'altitude. Le vert tendre de la savane sert de frontière entre le vert foncé des arbres et le bleu du ciel. Le fleuve ondule entre ces collines qui forment une chaîne peu élevée, mais suffisamment haute pour être aperçue derrière la forêt. Ce sont des glissements de terrains sur certaines de ces collines, qui sont à l'origine des canyons. Dans le nord du parc, près de Léconi, on trouve les Canyons Vert, Blanc, Rouge ou Rose. Près de Ekouyi, lui de Kabiri, on trouve aussi des canyons. Ici, près de la rivière Mbié on trouve un immense Canyon, dont le glissement de la terre, a créé un lac de boue à sa base. Il s'agit du Canyon Mbié, qui aurait aussi le nom de Canyon “Mohammed V“. Nom obtenu loirs d'une visite royale il y a quelques années.
Sur le fleuve, de gros arbres se détachent par moment de la forêt environnante. Bien souvent des Fromagers (Arbres aux troncs énormes). On verra des oiseaux à plusieurs reprises, parmi lesquels :
.... Glaréole Auréolée /
Glareola nuchalis
.... Martin-Pêcheur Géant /
Megaceryle maxima mâle
.... Héron Strié /
Butorides striata
.... Hirondelle à Bavette /
Hirundo nigrita
.... Palmiste Africain /
Gypohierax angolensis
.... De nombreux calaos que je n'ai pas pu prendre en photo et que je n'ai pas identifié,
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Le matin nous apercevrons également un éléphant au milieu du fleuve (Loxodonta africana cyclotis). Surpris dans le milieu du fleuve, il retourne sur notre droite pour regagner la rive. Il essaye de monter sur la berge, mais celle-ci est suffisamment haute pour l'empêcher de disparaître. On sent l'affolement. Il nage avec de l'eau au-dessus des défenses. Il longe la berge. Il marche sur un fond sablonneux pas très profond sur une cinquantaine de mètres, puis il atteint un endroit où il peut enfin s'enfoncer au milieu des marantacées et s'enfuir définitivement.


- Brève Histoire du PPG :
• Le PPG est implanté au Congo depuis 1987 et manage un projet au nord de Brazzaville, dans la LEFINI. Au Gabon, ses projets sont plus récents et datent de 1999, où ils se sont implantés dans les Plateaux Batéké, pour leur programme de ré-introduction des gorilles.
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Après la construction d'un camp de base près de l'entrée actuelle du Parc National des Plateaux Batéké, ils ont déplacé leur campement sur le site actuel, à une cinquantaine de kilomètres, au sud-est. On y accède en naviguant sur le fleuve MPASSA. Ce camp a été créé en 2008, pour l'arrivée du 3ème groupe de gorille, dont le mâle principal s'appelle Oudiki.
Lors de la construction du premier campement en 1999, arrive peu après, le premier groupe de gorilles de 26 individus, dont la plupart sont des orphelins gabonais. Jeunes gorilles dont les parents ont été tués par des chasseurs. Recueillis, alimentés, élevés grâce à des vétérinaires et des bénévoles, ils vont constituer la première vague des gorilles qui seront relâchés. Un premier gorille arrive d'Angleterre avec ce groupe. Ils seront relâchés sur la rive droite du fleuve. Parmi eux se trouvent les 2 mâles Tanga et Ngoma.

Puis, en 2003, un deuxième groupe est relâché comprenant des gorilles venant d'Angleterre, dont un gros mâle
Djala, et un groupe de gorilles gabonais, plus jeunes.

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En 2008, le nouveau campement, celui actuellement en service, est monté. Un troisième groupe arrive d'Angleterre avec un mâle principal OUDIKI, et une femelle Kouki. En général les gorilles sont gardés quelques semaines, voire quelques mois, pour les habituer au milieu équatorial et sont ensuite relâchés en forêt. Ce groupe sera relâché sur la rive droite du fleuve. Puis le groupe sera malmené par un groupe de chimpanzé. Une femelle sera tuée. Ce qui conduira le PPG a reprendre le gros mâle Oudiki et à le relâcher en 2011, dans la forêt en aval du Canyon à 7 kilomètres du campement actuel. La remise en liberté de ce mâle donnera finalement son nom de baptême au Canyon proche du campement : le Canyon OUDIKI. A la mort de certains individus de ce groupe, des femelles ont rejoint le premier groupe. En un mot, ces évènements reproduisent ce qui se passe dans la nature quotidiennement. Les groupes bougent, les individus changent de groupes, les mâles solitaires essayent de prendre la position des dominants, qui eux, doivent lutter pour conserver leur harem. La vie sauvage.

En 2013, un quatrième groupe de 10 gorilles arrive d'Angleterre avec un mâle de 32 ans (DJALA), des femelles et des jeunes. Ils sont actuellement (en 2014) sur l'île, en phase de conditionnement.

Savane Proche du Campement du PPG dans le Parc National des Plateaux Batéké :

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Gorille Mâle Dos Argenté :

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- Le Campement :

• Le PPG a construit ce campement en 2008, pour s'éloigner du débarcadère et pour remettre en liberté les gorilles, aussi loin que possible de toute vie. Le campement est établi sur la rive gauche du fleuve et les gorilles sont relâchés sur la rive droite. Le fleuve sépare les deux communautés. Ceci permet aux gorilles de ne pas être tentés de se rapprocher du campement et attendre de la nourriture supplémentaire.
Nous arrivons au débarcadère, vaste ponton d'une dizaine de mètres le long. On amarre a barque. Au-delà on a la savane sur la droite, avec le baraquement des agents animaliers, et sur la gauche, la forêt galerie qui suit le fleuve. Le campement est bâti en arc de cercle autour de ce ponton. Sur la droite, une piste large permet aux quais de passer. Ce sont eux qu'on va charger avec l'essence, la nourriture, les bagages et tout ce qui monte vers ici. La piste fait une large boucle vers la droite et tourne pour laisser le baraquement à sa droite et finir à l'abri qui protège le bois stocké et les quais, pour la nuit. A côté, un autre magasin stocke tous les produits nécessaires à la mécanique et à l'entretien des engins et moteurs. Puis cette piste oblique sur la gauche et se rend au guest-house, vaste maison en planches de 15m de diamètre. Cette partie du camp abrite la vie principale et surtout les bureaux avec internet, relié directement au satellite. Une cuisine, un magasin et l'espace de vie collective. Du débarcadère principal, un sentier vient directement ici, qu'on emprunte généralement à pied.

De cet endroit, un autre sentier qui part au nord, rejoint le fleuve en amont du débarcadère principal. Il s'agit d'une petite plateforme de 5 mètres de long, et à peine 2,5 m de large, qui permet d'accéder au jet ski. Sur le sentier, une grande tente, puis un baraquement confortable avec moustiquaires près de l'eau.

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Du guest-house, un autre sentier part plein est pour desservir une plateforme d'isolation, qui abrite une tente de 4 mètres de long. Plus loin, il y a un espace dégagé au milieu de la forêt : c'est la grande tente où je vais loger. 2 lits et un sol en plastique épais, isole de la terre. Une grande porte double en moustiquaire permet d'isoler l'intérieur. Les toilettes sont à 50 mètres, au milieu d'un sentier isolé. La douche : le fleuve le soir et le matin, avec en toile de fond la rive droite du fleuve, sur laquelle je devinerais le premier soir, les craquements de branches, d'un gorille qui ne devait pas être loin.
Sur le sentier qui part plein sud, une autre tente à droite, dans un dégagement, puis un grand baraquement de 2 chambres avec tout le confort, douche et toilettes. Un peu plus loin, un autre baraquement.

Tuyaux plongeant dans le fleuve, crépines, pompe d'aspiration, douches dans les baraquements des responsables, toilettes comprises dans ces logements, groupes électrogènes, électricité solaire, internet, pirogues, quais, jet ski, tout un arsenal au service d'une ambition : redonner la vie à des animaux sclérosés.

Le soir, je pourrais observer des galagos, dans de arbres proches. Certainement des
Galago demidovi. Le premier soir, dans la forêt proche, je verrais aussi un Chevrotain aquatique / Hyemoschus aquaticus. Je ne le reverrais pas les autres soirs.
Le lendemain matin, à une centaine de mètres du guest-house, on trouvera des traces d'éléphants, qui a passé la nuit dans la savane et la forêt toute proche. Les empreintes de presque 50 cm de long, laissent entrevoir la présence d'un gros mâle solitaire (
Loxodonta africana cyclotis). Dans un local ouvert, avec une douche et un lave-linge, je verrais aussi une chauve-souris, vraisemblablement du genre Hipposideros, peut-être caffer.

Le soir, en cette fin du mois de mai, je n'ai pas senti de fourous, ni de moustiques. Par contre, dans la journée et en fin d'après-midi, beaucoup de mouches tsé-tsé, dont certaines ont réussi à me piquer, au cou et au dos. Je quitterai le campement avec des souvenirs qui me poursuivront pendant presque 1 mois.

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Le lendemain matin, en revenant de l'île aux gorilles, on entend et on voit, en traversant le sentier qui mène au guest, des singes qui sautent de branches en branches. Ils viennent de se repaître des fruits de Dialium sp (arbres de la famille des Cesalpinioidaea) qui prolifèrent ici, autour du camp. Ces singes, qui disparaissent très vite, sont des Miopithecus talapoin.

- Le Canyon OUDIKI :
• Du campement, on monte sur un Quad avec une benne, qui nous permet de suivre une piste qui s'éloigne progressivement de la forêt. Nous pénétrons alors dans cette savane arbustive, ou des arbres clairsemés apparaissent tous les 10 à 15 mètres. On doit naviguer pour passer entre ces arbres. Quelquefois, les arceaux s'accrochent à un arbre et on est obligé de faire marche arrière et de passer en dehors de la piste. Il est évident qu'il faudra dans le futur, amener une équipe pour nettoyer le passage, sinon, dans quelques mois, on ne pourra plus passer. La forêt est en train de gagner sur la savane. On serpente entre les collines, puis on monte, on redescend, on remonte. Cette piste passe aux sommet de collines qui nous offrent un panorama extraordinaire. A perte de vue, la savane, les arbustes, les collines. Un paysage grandiose.
Au passage, nous verrons s'envoler à plusieurs reprises des
Outardes du Sénégal (Eupodotis senegalensis).
La piste passe au bord d'un glissement de terrain, au sommet d'une colline. Peut-être un futur canyon est-il en train de se former aujourd'hui. Il pourra être un nouveau canyon, dû à l'érosion dans un futur que nous ne verrons pas. Peut-être sera-t-il noyé par la végétation et disparaîtra-t-il à notre vue ? Nul ne le sait. Il est clair, par contre, qu'il faudra envisager de passer plus loin, pour ne pas prendre de risque. Le fond de la vallée se situe à plus de 150 mètres en dessous.
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Finalement nous atteindrons le sommet d'une dernière colline, qui n'est autre que le sommet du Canyon, après 7 kilomètres de piste. Nous laissons le Quad sur le flanc supérieur. Une marche de 50 mètres, nous amène au bord du ravin. Le flanc de la colline a disparu, emporté par l'eau des pluies successives. L'érosion a gratté la terre et la surface qui émergeait des glissement de terrain antérieurs. C'est le canyon. Il n'a pas de nom particulier. Peut-être parle-t-on de Canyon Blanc. Ce serait le deuxième. Devant le manque de couleur accessible dans le spectre lumineux, et afin de ne pas se retrouver avec une multitude de canyon, différencié seulement par des noms de couleurs, on pourrait raisonnablement l'appeler le CANYON OUDIKI, du nom du gros mâle gorille qui a été relâché dans la forêt au bas du site, en 2011.
De la-haut, on aperçoit le fond de la vallée complètement phagocyté par la forêt. Sur le flanc où nous nous trouvons, par contre, on ne trouve que de la savane avec des arbustes. En longeant le bord du canyon, on arrive au bout de celui-ci. Plus loin, la colline redescend, avant d'être de nouveau tourmentée par une autre colline qui démarre. Paysage sans fin qui se renouvelle continuellement.

Sur le chemin du retour, nous verrons un groupe de
Pintades de Numidie (Numida meleagris).


- La Savane OSSÉRÉ :
• Du campement principal, on va prendre la pirogue pour descendre sur quelques kilomètres avant de débarquer sur la rive gauche du fleuve. En fait le trajet en pirogue est de 6,3 km. Une montée sur quelques mètres et on débouche dans une immense savane entourée d'une haie de forêts. On marche droit devant à travers la savane, au milieu des herbes dont certaines nous dépassent un peu. Puis à d'autres endroits, l'herbe est rase. Rapidement, on suit une très légère pente qui nous amène au bord de marécages, dont les abords sont boueux. On n'a pas le choix et on commence à s'enfoncer jusqu'à la cheville. Nous garderons les pieds humides, toute la matinée, durant notre randonnée.
On va contourner ces marécages. Notre guide Didier s'arrête fréquemment. On attend. On écoute. On cherche un signe suspect qui nous fasse voir, ou plutôt deviner la présence de buffles. Les traces sont innombrables. Ils ne sont donc pas très loin. On repart. Sur la gauche, on croise quelques arbustes, qui une fois dépassés, nous laissent entrevoir une autre savane. Apparemment rien. Nous poursuivons donc droit devant. Une légère montée au milieu d'herbes plus hautes. Puis lorsqu'on arrive au sommet de cette bute, peut-être à seulement 2 mètres plus haut que le marécage, on aperçoit un buffle qui détale et se cache dans la forêt toute proche. Didier pointe du doigt l'endroit où il était. On s'arrête. On observe. Plus rien. Ils nous ont vus. Même si l'herbe est par endroit assez haute, leur densité n'est pas assez forte pour nous cacher. Il est certain qu'ils nous ont vu bouger au milieu de la prairie, avant que nous, nous puissions les voir. Nous sommes 3, et même en prenant des précautions, c'est assez difficile de passer inaperçu. Nous ne parlons pas, nous chuchotons seulement. Nous ne v-courrons pas, nous marchons lentement, très lentement. Dans la savane, il est plus facile de voir quelque chose qui bouge à travers des objets fixes (les herbes). C'est notre faiblesse.
En fait les
buffles (Syncerus caffer nanus) étaient tous à la lisière de la forêt. de l'autre côté de notre appontage. Ils sont partis dès notre approche. De très loin. Plusieurs centaines de mètres. Le dernier que nous apercevons, où plutôt que nous entrevoyons à travers les herbes, comme une ombre fugace, disparaît à toute vitesse et nous donne l'impression de n'avoir pratiquement rien vu. Un peu sur la droite, en lisière d'un autre bosquet, nous voyons également un Sitatunga mâle (Tragelaphus spekeï). Il disparaît à la vitesse de la lumière. Les photos que j'ai prise, ne donneront rien. Pas assez rapide.
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Arrivé en lisière de la forêt, là où était le buffle, nous apercevons une énorme fèces laissée quelques heures avant. Fraîche.
Pour le retour, nous prenons sur la gauche, en marchant dans la savane. Puis on passe en lisière d'une excroissance de la forêt qui s'enfonce comme une pointe dans la savane. De l'autre côté la savane se prolonge. Je me dis, que l'idéal aurait été de prendre ce chemin à l'envers, les arbrisseaux nous auraient cachés bien mieux et on n'aurait pas été obligé de traverser la savane en travers. Nous aurions dû longer la forêt.
On passe devant un lac d'une centaine de mètres de longueur, sur lequel nous voyons de nombreux
Canard de Hartlaud (Pteronetta hartlaubii).
Dans la savane, nous croisons à plusieurs reprises des sentiers pro par les buffles, reconnaissables à leurs marques indélébiles sur le sol. L'herbe a disparu sur une largeur de 50 cm, et les empreintes laissées par leurs sabots, sont fermement ancrées dans le sol mou. Aucun doute n'est permis. Les buffles empruntent toujours les mêmes itinéraires. De nombreux endroits sont délimités par de l'herbe couchée sur un diamètre d'une dizaine de mètres. Ce sont leurs aires de repos.
Lorsque nous arrivons à la pirogue après avoir fait une large boucle, nous aurons marché sur plus de 4 km, dans les hautes herbes.

- Le Canyon MBIÉ :
• Derrière la forêt galerie qui suit le fleuve, se trouvent des chaînes de collines recouvertes de savane, ou plutôt de savane arbustive. Des glissements de terrains sur certaines de ces collines, sont à l'origine des canyons. Dans le nord du parc, près de Léconi, on trouve les Canyons Vert, Blanc, Rouge ou Rose. Près de Ekouyi, lui de Kabiri, on trouve aussi des canyons. Ici, près de la rivière Mbié on trouve un immense Canyon, dont le glissement de la terre, a créé un lac de boue à sa base. Il s'agit du Canyon Mbié, qui aurait aussi le nom de Canyon “Mohammed V“. Baptême réalisé lors d'une visite royale il y a quelques années.

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Du campement du PPG, il faut remonter vers l'île aux gorilles (environ 40 minutes de navigation) et continuer pendant une vingtaine de minutes encore. On passe devant la rivète Mbié qui se jète dans le fleuve Mpassa, et dont le nom a donné celui du canyon, où nous allons. A cet embranchement, ou près de cet embranchement, on trouve un campement des gardes-forestiers de l'ANPN, qui sont chargés de la lutte anti-braconnage.
Puis au milieu de la forêt qui s'éclairci lentement, au fur et à mesure qu'on se rapproche d'une large courbe de la rivière, on voit apparaître au milieu des arbres, une tache rougeâtre qui est le Canyon MBIÉ. On laisse la pirogue sur le bord du fleuve, bien attachée à un arbre et nous sautons à terre. On marche sur seulement une centaine de mètres pour déboucher sur un vaste lac de terre et de sable rose. L'effondrement d'une partie de la colline a créé ce désert de boue. Les flancs de la colline doivent glisser de temps en temps, au gré des grosses pluies. Ceci explique que ce canyon est en pleine vie et évolue constamment, contrairement aux canyons près de Leconi, qui eux semblent évoluer très lentement. Les flancs de ce canyon, n'ont que très peu de forêt ou d'arbustes. Il n'y a que de la terre dénudée. A la base, un spectacle lunaire s'offre à nous. Des troncs d'arbres morts pointent vers le ciel, comme des lances disposées par des géants pour soutenir la voute céleste. Nous pénétrons dans ce lac. Et là, nous nous embourbons dans cette vase, dont par endroit la hauteur atteint le genou. Ce mélange visqueux happe nos pieds et nos chaussures. On s'enfonce, on tire sur le pied pour retomber avec difficulté devant. Je cherche un endroit plus solide, je reviens en arrière. J'essaye de trouver une autre partie sans ces sables mouvants. Je passe sur les bords et mon pied ne s'enlise pas totalement. Je continue donc. Tout cela pour avancer de quelques mètres. En fait on ne s'envase pas au-delà du genou. On peut donc continuer.

Au retour à la barque, on plongera nos pieds dans l'eau pour les nettoyer. Finalement, je ne sais pas si ce canyon est le plus beau, mais il est incontestablement le plus étonnant et le plus spectaculaire de tous les canyons que j'ai vu dans cette région.

Le Canyon MBIÉ dans le Parc National des Plateaux Batéké :

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Gorille Mâle Dos Argenté, le Soir :

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- L'Île aux Gorilles :

• Du campement PPG, nous empruntons la pirogue en aluminium, avec le moteur de 40 CV, pour nous rendre à l'île aux Gorilles. A plus de 14 km du campement en suivant les méandres du fleuve, après 45' de navigation, nous atteignons cette île. Le fleuve fait encore plus de 60 à 70 mètres de large et le courant, en cette fin de saison des pluies, est à son maximum. Pas de banc de sable. Juste quelques tâches blanchâtres laissent deviner des hauts fonds de sable, submergés par les eaux. La végétation le long de ce fleuve, est cette sempiternelle forêt qui borde tout passage d'eau. Au loin, derrière les arbres, des collines couvertes de savane, qui se succèdent. C'est dans ce paysage magnifique que nous atteignons le débarcadère, rive gauche. Un abri, au tournant des eaux, avec de la nourriture et le matériel nécessaire à la préparation de la nourriture. Nous amenons banane, fruits d'aframomum, amans, canne à sucre. Tout vient de Franceville et est acheminé par barque jusqu'ici. Une logistique impressionnante.

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De l'autre côté du fleuve, une autre plateforme de 10 mètres sur 10 environ, avec une protection en grille de métal de 10 mm de diamètre. De quoi se protéger des primates. il est situé au milieu d'une zone dégagé. Derrière, à 30 m, la forêt. Sur la droite, à 200m environ, une rivière vient se jeter dans la Mpassa : c'est la limite est de l'île. Un autre bras de cette rivière, se jette sur la gauche de l'enclos de protection à moins de 30m. C'est la limite ouest de cette rivière. Ces 2 bras de rivières qui se séparent en deux et la Mpassa, forment un triangle qui délimite une petite île qui emprisonne les gorilles. Pour plus de sécurité et au vu de l'étroitesse des 2 bras de rivière, une ligne électrifiée a été mise en place. On est sûr ainsi, qu'ils ne s'échapperont pas. Il s'agit du 4 ème groupe, arrivé il y a quelques mois, directement d'Angleterre. Le mâle dominant s'appelle Djala.

C'est là qu'intervient le savoir-faire du PPG. Ces gorilles arrivés directement d'Angleterre, ont quitté il y a quelques mois le zoo qui leur servait de refuge depuis plusieurs années. Djala a 32 ans ! Pour eux, la rupture avec la société dans laquelle ils vivaient, est totale. Les quelques mois qui ont suivis leur arrivé, ont été mis à profit pour les habituer à la nourriture locale et au milieu naturel en Afrique Centrale. Chaleur, humidité, faune différente, flore étrangère, tout ici, est nouveau. Pour leur donner à manger, on peut aller soit sur la plateforme protégée au milieu de l'aire dégagée, soit on peut accoster sur la partie extérieure de la rivière, de l'autre côté de l'île, et on sur lance la nourriture. La zone dégagée, est une aire marécageuse de 100 mètres de long, avec au milieu la plateforme. la largeur de 30m environ a été dégagée par eux. Les arbustes et les branches ont été cassés par les gorille eux-même. La nuit, ils se retirent dans la forêt proche pour faire leur nid.
On leur lance donc la nourriture, qu'ils attrapent en se déplaçant vers l'endroit où c'est tombé. C'est le moment idéal pour faire de l'éthologie, et étudier ainsi leur comportement. Au premier jet, c'est le mâle dominant qui va le premier sur la banane. Malheur au petit jeune qui aurait voulu s'approprier cette pitance. Le regard et la force convaincante du gros mâle ont raison immédiatement de la velléité du jeune, qui part très vite à quelques mètres. Puis on lance les fruits à plusieurs endroits différents, et chacun trouve de quoi manger. La hiérarchie est respectée. Le mâle, les adultes, les autres mâles et les femelles et les jeunes. Puis après, repus, Djala, va s'éloigner pour se mettre à l'ombre des arbres existants, en lisière de la forêt.

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Après notre départ, ils resteront encore là, puis regagneront la forêt et formeront leurs nids pour la nuit. Dans cette île, ils trouveront aussi un complément de nourriture qui les aidera à améliorer l'ordinaire. Mais cette zone est relativement petite pour le groupe, c'est donc seulement après leur re-introduction, qu'ils erreront dans la forêt, à la recherche de fruits. Sur la partie ouest de cette zone, près de la rivière gauche, ce sera l'endroit où on posera une planche pour faire un pont. Lorsque le moment sera arrivé, lorsque la période d'acclimatation sera terminée, ce pont sera posé. Les gorilles pourront alors gagner l'autre côté de la rivière et entrer dans la “Terra Incognita“.



- Les Gorilles re-introduits :
• Cette re-introduction est programmée après quelques mois d'adaptation. Le pont mis en place, les singes doivent petit à petit franchir “le Rubicon“ et s'aventurer dans la forêt, qui sera désormais leur lieu de vie. Comme les autres groupes, ils devront se nourrir eux-même, trouver les arbres, les fruits, chercher un endroit pour la nuit, se protéger, construire un nid, cheminer en forêt, en un mot , apprendre ou se ré-adapter à la vie sauvage.
Cette re-habituation des gorilles s'est déjà faite dans le passé, avec la mise en liberté des 3 premiers groupes.

Le soir, lorsque nous allons rentrer au campement, sur la berge droite, à quelques kilomètres en aval de l'île, nous aurons la surprise de voir Tonga, un gorille mâle de plus de 25 ans, du 1er groupe. Lui, a été mis en liberté en 2002. Il y a donc plus d'une décennie qu'il vit en liberté dans cette aire. Il est dans la forêt avec des femelles et de temps en temps, il apparait. Ici on le trouvera au bord du fleuve, en train de manger de la nourriture, au milieu des marantacées. A 50m environ, une femelle. Elle aussi au bord du fleuve. Le reste du groupe est vraisemblablement à l'intérieur des terres, un peu plus loin. Dans la forêt. Rencontre inattendue. Rencontre imprévisible. Rencontre majestueuse. Une tête qui sort des feuilles. Un regard, qui fuit lentement, mais qui me donne le temps de le saisir. Un animal mythique qui vit, grandit et se reproduit maintenant au milieu de la forêt. Moment de surprise, mais moment merveilleux que cette vision d'un des rois de la forêt gabonaise, au milieu de son élément.

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Cette rencontre surprenante est la preuve que le travail est fructueux. Les groupes existent et vivent maintenant leur vie sauvage, avec ses avantages et ses inconvénients. Ils évoluent au gré des jeunes qui quittent un groupe lorsqu'ils sont dangereux pour le mâle dominant ou d'une femelle qui quitte un groupe pour en rejoindre un autre. Des dangers ? Oui, certes, mais c'est inhérent à la vie sauvage. Il y'a déjà plusieurs années, une femelle u 1er groupe a été tuée par des chimpanzés, ce qui a amené le PPG, à déplacer le mâle, OUDIKI, dans une zone moins stressante et moins dangereuse. En attendant qu'il soit en mesure de faire face à ce type de danger. La nature a repris ses droits. Ces groupes relâchés en 2002, 2003, 2008 sont présents sur une aire de plusieurs dizaines de kilomètres carrés, et quelquefois, le hasard les ramènent vers nous.


- Les Plateaux-Batéké et le Futur :
Le Parc National des Plateaux Batéké peut s'enorgueillir de posséder au milieu de sa faune habituelle (éléphants, chacals, Sitatungas, buffles …), d'une espèce emblématique que beaucoup de touristes voudraient découvrir dans leur habitat naturel. Un must.
Si comme en Afrique du sud, le Gabon parlait des “Big Five“, seulement quelques parcs pourraient se targuer de proposer ces fameux Big Five, qui adaptés au pays, pourraient être : l'Éléphant, le Gorille, l'Hippopotame, la Panthère et en cinquième position pourquoi pas le Chimpanzé ou le Sitatunga Mâle. Seul 2 parcs aujourd'hui, le Parc National des Plateaux Batéké et le Parc National de Moukalaba-Doudou, possèdent la possibilité de voir et éventuellement d'approcher des gorilles. Le Parc National de Moukalaba-Doudou a un groupe de gorilles habitués, mais malheureusement, en 2014, il est toujours réservé à la recherche, et ne peut être vu par le touriste qui vient au Gabon. C'est une faveur et non une possibilité offerte. D'autres groupes sont en cours d'habituation, mais dans combien de temps seront-ils opérationnels ? Le groupe actuel est à la merci du mâle dominant, qui malheureusement, un jour disparaîtra.

On trouve également des gorilles dans le Parc de Loango, le Parc de l'Ivindo, le Parc de La Lopé et aussi dans le Parc de Minkébé. Mais ce dernier a été tellement chassé, ou plutôt braconné, par les orpailleurs descendus du Cameroun voisin que celui-ci est aujourd'hui un désert faunistique. Quelle désolation. Voir mes pages sur les Inselbergs de Minkébé.

Le Parc National des Plateaux Batéké possède là, un atout majeur, avec des gorilles en liberté totale depuis plus d'une décennie. Mais il reste un aléa de taille, la difficulté d'accéder au parc en lui-même et l'absence totale d'infrastructure hôtelière. Quasiment inaccessible, aujourd'hui. Demain ? mais quand ? Réservé à quelques heureux chanceux, qui aiment l'aventure.








Les Gorilles des Plateaux Batéké / Jean-Louis ALBERT / Mai 2014.


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