- La Mission SAINT-JEAN d'ALEP -

- Création de la Page : Mai 2014.

• Une ancienne et belle mission à deux pas de MINVOUL.

La Mission Saint-Jean-d'ALEP :

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Carte de Situation de la Mission Saint-Jean-d'ALEP :

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- Le Matériel Photo :



• Toutes les photos ont été réalisées avec le matériel suivant :
---- Appareil CANON EOS 5D MK II avec zoom CANON 28/300 mm F3,5-5,6L IS USM
---- Les macros ont été faites soit avec un appareil CANON EOS 50D, soit avec l’appareil CANON EOS 5D MK II, avec les objectifs CANON 100 mm F4 IS Macro USM et 65 mm MP-E F2,8 1-5x.
---- Flash CANON Speedlite 580 EX II

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- Le Trajet ALLER :
• Stéphane et moi-même, allons démarrer le matin, pour notre parcours vers le village de BITOUGA, au nord-est du pays, dans l'extrême nord-est de la province du Woleu-Ntem. Nous allons faire le voyage avec son Toyota BZJ 78, aménagé confortablement.

Une dizaine de kilomètres avant Minvoul, peut-être un peu moins, on passe juste devant la
MISSION SAINT-JEAN d'ALEP.

De Libreville, nous avons pris la route passant par Kango / Bifoun / Ndjolé / Lalara / Mitzic / Oyem / Minvoul. De Libreville jusqu'à Bitam (donc au carrefour vers Minvoul), la route est entièrement goudronnée et ne présente donc aucune difficulté.
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LIBREVILLE -> Ndjolé : 245 km, soit environ 5h de voiture.
••• Ndjolé -> Oyem : 290 km, environ 5h de voiture avec les arrêts.
••• Oyem -> Carrefour vers MINVOUL : 18 km.
•••• Carrefour vers Minvoul (après Oyem) ->
MINVOUL : 97 km, environ 2h45.

La Mission se trouve 5 à 6 km avant Minvoul.

Pour l'aller, nous avons donc pris la route goudronnée jusqu'à Oyem, qui est sans aucune difficulté et après Oyem, on quitte la route goudronnée pour prendre la piste qui va directement à MINVOUL, qu'on atteint après une centaine de kilomètres. Cette piste est très correcte en 2014, mais son état peut varier au cours du temps et des réhabilitations. Nous l'avons faite de nuit, car nous avons quitté Oyem, très tard dans l'après-midi. Dès les premiers kilomètres, nous avons dû mettre les phares. Sans excès de vitesse.

Le trajet aller fait environ
650 km au total, de Libreville à Minvoul, en prenant la piste après Oyem, et il faut environ 13h30 de conduite, avec un véhicule 4x4. Avec un véhicule de tourisme, la partie goudronnée peut être faite plus rapidement, mais après, il y a de la piste sur 100 km.


- Le Trajet RETOUR :
• De MINVOUL, nous avons pris la piste qui va à BITAM, en longeant la frontière camerounaise.
•• Minvoul -> Carrefour vers Oyem : 9 km, 20 minutes de conduite).
•• 
MINVOUL -> BITAM : 113 km, soit 2h15' de conduite environ. De Minvoul, on atteint après 9km, le carrefour qui va à Oyem, si on prend la piste vers le sud, ou vers Bitam, si on continue plein ouest.
••• Bitam -> OYEM : 73 km, environ 1h20' de conduite.
En passant par BITAM, le trajet est
rallongé de 70 km, et on met environ 1heure de plus.

••• OYEM -> SAM : 107 km, environ 2h40' de conduite. Après Oyem, on arrive après 25km, au village de BIBAS. C'est à cet endroit que se trouve le carrefour qui permet d'aller à Mitzic, en prenant plein sud, ou vers SAM, en prenant plein ouest. C'est à partir de là que commence la piste vers SAM.
••• Sam -> Médouneu : 71 km, 1h30 de conduite.
••• Médouneu -> KOUGOULEU : 161 km, 4h40 de trajet. Nous avons commencé cette piste à la tombé de la nuit, dès que nous sommes sortis de Médouneu. Sans faire d'excès sur une piste relativement facile. Par contre, la première heure, sur environ une soixantaine de kilomètres, même si la piste ne présente aucun difficulté, le revêtement a disparu en laissant apparaitre les cailloux. Cette portion est donc infernale pour la mécanique qui souffre. Puis, plus loin, ça s'améliore.

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A environ 30 km de Médouneu, au détours d'un virage, 2 éléphants apparaissent dans la lueur des phares. 2 grandes masses sombres qui émergent de l'ombre. Ils s'affolent et essaient de partir. Mais sur notre droite, la pente est abrupte, quasi verticale sur plus de 5 mètres. La piste a été taillée à flanc de colline et la falaise de terre à droite n'offre aucune issue. Les éléphants cherchent uns solution. Sur notre droite, aucune échappatoire. Puis ils viennent vers nous. On est à plus de 30 mètres, et on observe. Ils sont réellement agités. Puis, ayant avancé de quelques mètres vers nous, ils plongent sur notre gauche, à travers les arbres. Finalement, au bout d'une trentaine de secondes, ils disparaissent définitivement. Vision inattendue et toujours magique de ces animaux. Un peu avant, à la nuit tombante, ne pensant plus avoir besoin de mon appareil photo, je l'ai rangé dans son sac. Belle déception. Même de nuit, j'aurais pu faire une photo à haute sensibilité, juste pour le témoignage. Ils ne seront donc pas figé, mais ils resteront gravés dans ma mémoire, et celle de Stéphane.

Lorsque le pont de Kango s'est effondré en fin 2012, cette piste a été nivelée et entretenue pour permettre le passage des véhicules vers Oyem et le nord. Puis, après la réparation du pont, cette même piste a été laissée à l'abandon. Elle s'est fortement dégradée avec le temps. Aujourd'hui, même si elle est praticable, au 3/4 du trajet vers la civilisation, il y a 5 ponts successifs qui se sont effondré. Les engins ont donc creusé des déviations qui évitent ces ponts fragilisés et impraticables. Les véhicules passent donc aujourd'hui par les rivières successives. La chance veut que le lit des rivières soit peu profond, sauf en cas d'orage, et surtout, qu'il n'y ait pas de vase, mais du caillou. Il est évident que les abords des rivières sont défoncés, et mieux vaut avoir un véhicule 4x4 pour passer sans difficulté.

Nous, nous avons fait ce trajet de nuit. On a donc été un peu désorienté en arrivant sur un premier pont, à environ 100 km de Médouneu (2h de route), sur lequel, le tablier était complètement défoncé. Heureusement nous ne roulions pas très vite et en apercevant l'état du pont, nous nous sommes arrêtés. En descendant on s'est éclairé par les phares pour voir son état. Le doute n'est pas permis, la plupart des planches sont absentes, et il y a des énormes trous au milieu des gros troncs qui assurent la rigidité de l'ensemble. En arrivant à la jonction piste / pont, je m'aperçois qu'à travers les planches absentes, j'éclaire l'eau, à plus de 3 mètres de profondeur. En fouillant un peu plus à l'aide ma lampe frontale puissante, je constate également, que l'un des troncs qui sert de poutre de soutien, est cassé et une partie plonge dans l'eau. Ce serait de la folie de passer dessus. Je garde en mémoire, qu'au dernier contrôle, un agent m'a dit qu'il y avait quelques problèmes sur un pont, et qu'il faudrait peut-être passer dans l'eau. Sur le moment, je n'avais pas très bien compris ce qu'il avait voulu dire. Maintenant, je comprends parfaitement. On fait donc le tour, en pleine nuit et en s'éclairant de ma lampe. On lance le faisceau lumineux devant puis sur la droite et la gauche. Sur le côté droit, on aperçoit, une pente qui a été façonnée par un engin de TP. Une déviation part de la piste et plonge dans le cours d'eau. Du pont on ausculte les 5 mètres à faire, puis le lit de la rivière, où on voit un tapis de gravier et cailloux. Ensuite, la remontée de l'autre côté ne semble pas présenter de problème. On décide donc de passer par l'eau. Malmenés par les creux et les ondulations de la boue légèrement séchée, on passe dans l'eau. L'eau n'est pas très profonde et monte jusqu'à environ mi-roue. J'éclaire au passage le pont qui montre le tronc cassé dont les 2 côtés tombent dans l'eau. C'est clair, le pont est inutilisable, et la solution est celle que nous sommes en train de mettre en application. La remontée de l'autre côté nous permet de rejoindre la piste.

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Sur quelques kilomètres, on croisera successivement 5 ponts détruits et donc 5 ouvertures de déviation par l'eau. Il est certain, que sans un véhicule tout-terrain, il est fortement déconseillé de prendre cette piste, dans l'état où elle est. Sera-t-elle réparée un

••• Kougouleu -> Libreville : une soixantaine de kilomètres environ. Un peu plus d'une heure de route. A Kougouleu, on rejoint le goudron, qu'on ne quittera plus jusqu'à Libreville.

Le trajet par Bitam, Sam et Médouneu, fait environ
587 km et on a mis pas loin de 14h30. On s'est arrêté à plusieurs reprises et on a perdu du temps, la nuit pour le passage des ponts détruits. L'incertitude au passage du premier pont, nous a fait perdre beaucoup de temps. On a recherché des solutions, on a hésité, pesé le pour et le contre et examiné tous les alentours, y compris le lit et la profondeur de la rivière.

Le trajet retour par Bitam , rallonge de 70km et de 1h, mais en passant par Médouneu on met à peu près le même temps. Si on avait pris la piste Minvoul / Oyem, comme au départ, le trajet aurait fait seulement 510 km, soit
140 km de moins environ. Mais si la longueur des trajets est largement différente (70 km d'écart), le temps de conduite devrait être sensiblement égal. Passer par la piste Oyem / Minvoul, sans passer par Bitam, peut faire gagner 70 km de mieux et environ 1h de conduite en moins.

La piste est incontestablement très agréable de par la végétation et les paysages traversés.

Libreville / Ndjolé / Oyem / Minvoul par la route goudronnée : 650 km, 13h30.
Libreville / Kougouleu / Médouneu / Sam / Oyem / Bitam / Minvoul : 587 km, environ 14h30.
Libreville / Kougouleu / Médouneu / Sam / Oyem / Minvoul : 517 km, 13h30. Perte de temps avec les ponts cassés.



- La Visite de la Mission :
• Nous ne resterons que très peu de temps sur cette mission qui est très active. Je n'en connais pas l'histoire. Peut-être un sujet pour une prochaine excursion, dans le futur.





La Mission Saint-Jean d'Alep / Jean-Louis ALBERT / Samedi 03 Mai 2014


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