- Les Chutes de la DJI-DJI -

- Création de la Page : Juillet 2010


• Des chutes magnifiques dans un cirque grandiose, mais perdues au milieu de la forêt. Beaucoup de piste et de marche, dans un endroit où toutes les commodités ont disparu depuis longtemps. Pas facile d'y aller actuellement, mais peut-être un jour …


DJI-DJI / Vue sur la Chute 2 :




Carte de Situation au GABON, des Chutes de la Dji-Dji :



Carte du Trajet vers les Chutes de la Dji-Dji :



Carte de la marche pour accéder aux Chutes de la Dji-Dji :



DJI-DJI / Vue sur la Chute 1 :




- Le Matériel Photo :



• Toutes les photos ont été réalisées avec le matériel suivant :
---- Appareil CANON EOS 5D MK II
---- Objectifs Zoom CANON 24 / 70 mm f2,8 USM et zoom CANON 100 / 400 f4-5,6 IS USM
---- Les macros ont été faites soit avec un appareil CANON EOS 50D, soit avec l’appareil CANON EOS 5D MK II, avec les objectifs CANON 100 mm F4 IS Macro USM et 65 mm MP-E F2,8 1-5x.
---- Flash CANON Speedlite 580 EX II






- Le Trajet :

• FRANCEVILLE -> IVINDO : PK 373 km. Voyage en train de 6h 30’.

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IVINDO -> Village de MOUSSANA : 40 km de piste, soit 40 minute de piste environ.

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Village de MOUSSANA -> Fin de Piste : 31 km de piste en très mauvais état, soit plus de 1h 30’ de piste en véhicule tout-terrain 4x4.

On a donc environ 3h de voiture sur une distance de 71 km, pour atteindre le point de départ de la marche vers les chutes de la Dji-Dji.

••••
Marche vers les Chutes de la Dji-Dji : Environ 1h à notre allure, sur une distance de 1 km environ. Il est vrai qu’on marchait relativement lentement, et qu’on peut faire le trajet, pour des gens entrainés et qui ne prennent pas le temps de regarder autour d’eux, en moins de 30 minutes.


- Le Voyage en Train :

• Le voyage en train a été décrit sur la page du Baï de Langoué (2). Nous avons fait le déplacement en train pour visiter les 2 endroits les plus intéressants, le Baï de LANGOUE et les Chutes de la DJI-DJI. Le voyage Libreville / IVINDO dure environ 6h30.


- Le Village d’Ivindo et le Départ :
• Le village d’Ivindo ne vit et n’existe uniquement que par l’exportation du bois. Actuellement, il n’est accessible que par le train. Il n’y a aucune piste praticable en 2010, qui permet d’y arriver. Ce petit village donne tout de suite le ton : des grumes de bois s’étendent sur plusieurs centaines de mètres. De nombreux de wagons-plateaux, attendent leur chargement sur une voie de délestage. Le train s’arrête uniquement pour charger les billes de bois. Avec le temps, il est bien évident que les travailleurs circulent entre Libreville et Ivindo en train. A part eux, peu de touristes ou de voyageurs occasionnels.
• Nous sommes dans la province de l’Ogooué-Ivindo, et on trouve majoritairement des Kota.

Après le tain, l’arrivée en milieu d’après-midi, interdit de partir aux chutes de la Dji-Dji immédiatement. Il est nécessaire de passer la première nuit au village. Le lendemain, vers 9h, nous partons vers la zone de marche pour le début de l’expédition, après avoir chargé nos affaires dans le véhicule.
Nous empruntons la piste qui passe devant le parc à bois, puis devant les quartiers Rougier, avant de prendre la piste qui part au nord-ouest, pour acheminer les travailleurs, le matériel roulant et de coupe, et en ramener les arbres coupés. Cette piste entretenue par Rougier qui va vers le village des travailleurs MOUSSANA, est de très bonne qualité. A une quinzaine de kilomètres, nous laissons sur la droite, la barrière qui ouvre la piste conduisant au Baï de Langoué. C’est cette piste qu’il faut emprunter pour aller au campement du BaÏ. Plus loin, une pancarte signale le passage par le point de degré 0 de latitude. Nous sommes sur l’équateur.

JLA dans le Creux du Tronc d'un Alep (DESBORDESIA glaucescens) :


On atteint ce village de MOUSSANA après 50 km de piste. On traverse le village, et on bifurque sur la droite, pour croiser le terrain de foot, et prendre une piste abandonnée, qui démarre juste derrière. On sent tout de suite la différence. On est sur une piste qui est une simple trouée au milieu d’un mur végétal composé essentiellement d’Aframomum. Longue tige de 2 à 3 mètres de hauteur, qui ploie sous le poids de longues feuilles plates. A notre passage, les tiges s’écrasent violemment contre le pare-brise et nous giflent le dos, nous qui sommes dans le pick-up de la voiture. Encore un peu de temps, et cette piste n’existera plus du tout. On passe sur un pont en très mauvais état, qui enjambe un affluant de la Dji-Dji. Il est probable que lui aussi, ne survivra pas à la prochaine saison des pluies.

Après 26 km de piste étouffée et chaotique, nous prenons une brettelle sur la gauche. Cela veut dire, qu’au milieu de la végétation, sur la droite, il y aurait une piste, aujourd’hui complètement refermée, et totalement impraticable, même à pied, qui conduit vers la piste du baÏ. Si le guide n’attire pas notre attention sur ce point, il est impossible pour une personne de passage, de deviner qu’au milieu de ce mur végétal, il y a eu autrefois une piste praticable. Aucun indice, même minime ne laisse soupçonner ce détail.
La piste que nous empruntons est en plus mauvais état encore, mais c’est elle qui nous amènera au point de départ de notre marche. Arrivés au bout de la piste qui se termine en cul-de-sac. On atteint donc le dernier endroit carrossable, après 81 km de piste. On laisse la voiture et on se prépare pour la marche.


- La randonnée :
• La marche débute par une petite descente puis on gravit 2 collines. La séparation entre les collines laisse la place à un lit de rivière qui, aujourd’hui, est complètement à sec. Mais il est probable qu’en saison des pluies, l’eau doit bien monter jusqu’à mi-mollet. Pas de grosses difficulté, mais nous prenons le temps de regarder les alentours et les arbres de la forêt. Notre marche durera environ 1 heure, mais il est certain qu’une personne entrainée et ne prenant pas le temps d’observer les alentours, peut mettre moins de 30 minutes. Nous croisons un magnifique Alep (Desbordesia glaucescens) dont les contreforts montent à plus de 5 ou 6m de hauteur. Impressionnant ! Cet arbre est reconnaissable aux bourrelets qui ondulent à la base de son fût. A sa base, une énorme termitière s’est construite. c’est elle, qui vraisemblablement a altéré la croissance normale de l’arbre, même s’il est déjà énorme. Beaucoup d’autres arbres avec des contreforts spectaculaires sont aussi visibles, comme des Beli (Paraberlinia bifoliolata).

Il s’agit d’une forêt qui semble primaire ou qui s’est re-primarisée. Très claire, elle a été vraisemblablement pas ou pu exploitée par les forestiers. On y voit assez loin. On remonte le versant de la deuxième colline. On suit par endroit, des pistes à éléphants, vaste trouée dans la forêt et qui semblent des autoroutes, au milieu des arbres. Au sommet, le bruit des chutes est nettement perceptible. On se rapproche. La descente, et finalement, après avoir quitté ce qui semble un sentier, mais qui en fait n’est qu’une éclaircie naturelle dans la végétation, on débouche sur un endroit qui domine légèrement de quelques 10 ou 15m, le bas de la première chute. La lisière de la forêt est noyée par les Aframomum. Les derniers coups de machette, dégagent un large espace, et la vue vers la grandeur de cette chute.


- Les Chutes de la Dji-Dji :
• Les chutes de la Dji-Dji justifient le pluriel, dans la mesure où il s’agit d’un petit complexe de 3 chutes principales.
La 1ère, sur laquelle on arrive, est une énorme trouée dans la montagne, dans laquelle l’eau s’engouffre en masse compacte pour tomber sur plus de 60 mètres. Elle ne fait pas plus de 10 à 15 m à sa plus grande largeur, mais le débit est impressionnant, même en saison sèche. Les flancs de la colline sont recouverts de fougères et de mousses dans lesquelles émergent des arbres géants. Le vert tendre de la colline est cassé par cette faille claire et lumineuse d’où l’eau semble surgir des entrailles de la terre. Cette chute ainsi qu’une deuxième chute, à 500 mètres environ, délimitent une île qui est enserrée dans les 2 bras du fleuve, qui se rejoignent plus bas.

Pour atteindre la deuxième chute, il faut traverser le premier bras du fleuve Dji-Dji. On descend donc au bas de la colline, sur 2 à 300 m, jusqu’à finalement aboutir sur la berge du fleuve, juste à côté d’une saline dévastée par les éléphants. Au bord de l’eau, il s’agit d’une vaste parcelle de de plus de 15m de long, sur laquelle les éléphants ont creusés la terre en profondeur. De ces grottes creusées sur plusieurs mètres de profondeur, sortent des entrailles de la terre de la boue qui leur apporte des sels minéraux. Cette mixture nutritive attirent les pachydermes et peut-être même d’autres mammifères. Cette saline est un gros ergot ocre dans la berge sombre du fleuve.

Dans le passé, des cordes ont été tirées entre 2 gros arbres sur les berges opposées. Elles ont vraisemblablement été installées à l’époque par les forestiers où une ONG. En début de saison sèche, le niveau de l’eau est relativement bas, et on ne s’enfoncera que jusqu’à la taille, au plu profond. En s’agrippant à la corde, on se met à l’eau et on traverse de l’autre côté en se maintenant fortement, pour ne pas être emporté par le courant. Le lit du fleuve est composé de gros cailloux, sur lesquels les pieds glissent et buttent en permanence. Nous n’avions pas avec nous de sac étanche. Afin de protéger nos papiers et nos clés, nous avons laissés nos pantalons sur la berge et avons traversés, jambes nues.

L’îlot que nous atteignons sans encombre, est un repaire à éléphants. Il est constellé de pistes tracées dans la végétation, qui nous facilite grandement le passage. Très peu de coup de machette sont nécessaires. On trouve de nombreux excréments que les pachydermes ont laissés sur place. Mais ils sont tous vieux de 1 ou 2 jours, au minimum.
Cette deuxième chute est complètement différente de la première. Autant la première est relativement étroite, avec une masse d’eau énorme, autant celle-ci est un vaste cirque en demi-cercle de plus de 150 ou 200m de diamètre. Sur cette circonférence, il y a une dizaine de chutes secondaires qui se fraient un chemin sur les 60m de hauteur. Le débit doit être sensiblement le même sur ce bras du fleuve, avec la différence importance, qu’ici, il est répartit entre plusieurs chutes. Il s’agit en fait d’un ensemble de chutes juxtaposées. En bas du cirque, de l’autre côté de la rivière naissante qui se jètera 500m plus bas. dans le fleuve principal, il y a une vaste plateforme rocheuse recouverte de mousse et d’arbustes avec des fleurs roses. Une pluie continuelle tombe sur une couverture végétale humide. Ce sont les embruns de la chute qui laissent sur les feuilles des grosses feuilles, des myriades de gouttelettes d’eau comme des perles de rosée.

L’endroit est grandiose et servirait de carte postale pour illustrer la paradis avec l’abondance d’eau.

D’après nos guides, il existe une troisième petite chute, mais qui ne présente pas d’intérêt.

Il est probable que si la piste qui mène aux chutes, n’est pas entretenue, la randonnée ne pourra plus se faire dans le futur, en une journée.


- Les Oiseaux au Village Ivindo :

Au village Ivindo, j’ai pu prendre en photo les oiseaux suivants :

- Le Capucin Nonette : Spermestes cuculatus
- L’Hirondelle Striée : Hirundo abyssinica








Les Chutes de la Dji-Dji / Jean-Louis ALBERT / Dimanche 04 Juillet 2010.


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