- WINGOMBE Village -

- Création de la Page : Février 2010

• Voyage à WINGOMBE village, de l’autre côté de l’estuaire du KOMO. Traversée en pirogue, savane en camion, pour atteindre les belles plages sur le littoral de la POINTE-DENIS. Il a été fermé peu après ma visite.

Le Départ à Michel Marine, le Matin :



La Traversée de la Lagune, depuis le Restaurant :







- Le Matériel Photo :



• Toutes les photos ont été réalisées avec le matériel suivant :
---- Appareil CANON EOS 5D MK II avec zoom CANON 28/300 mm F3,5-5,6L IS USM
---- Les macros ont été faites soit avec un appareil CANON EOS 50D, soit avec l’appareil CANON EOS 5D MK II, avec les objectifs CANON 100 mm F4 IS Macro USM et 65 mm MP-E F2,8 1-5x.
---- Flash CANON Speedlite 580 EX II









- Le Trajet :

•• LIBREVILLE (Michel Marine) -> POINTE-DENIS : 12 km, soit environ 20 minutes de pirogue.
••• POINTE-DENIS -> Village de WINGOMBE : 5 km environ. 30 minutes de traversée en camion tout-terrain.

Le Village de WINGOMBE :



La Plage à WINGOMBE :




-
WINGOMBE VIllage :
• De l’autre côté de l’estuaire du fleuve KOMO, qui baigne Libreville, se trouve la POINTE-DENIS. Vaste zone sablonneuse entre savane et océan. Le départ commence le matin, vers 9h30, à l’embarcadère de Michel Marine. La pirogue peut transporter une dizaine de passagers. La traversée des 12 km de l’estuaire, se fait en moins de 20 minutes. Arrivé à la Pointe-Denis, les bagages et les passagers ont rapidement transférés dans un camion qui va nous amener en un peu moins d’une demi-heure, à la lisière de la lagune de WINGOMBE.
Le camion nous abandonne sur une langue de terre, et après avoir récupéré nos bagages, nous traversons un pont en bois, construit sur des poteaux dressés sur le fond de sable. De l’autre côté, le village. Bâtit autour d’une lagune, entre l’eau stagnante et l’océan, le village nous offre de vastes bungalows sur pilotis, en bois. La ceinture de constructions, plonge sur le hall et le restaurant central, lieu de convivialité. Un autre pont en bois permet d’accéder à la plage.

La lagune, c’est une zone d’eau stagnante, dont le niveau varie au gré des marées. Elle est bordée par une forêt plongeante, dont les myriades de racines enchevêtrées, constituent la MANGROVE. C’est un biotope riche en espèces animales ou se côtoient les espèces marines et les espèces terrestres. C’est, à certaines saisons, un lieu idéal de reproduction des moustiques. En cette période de fin janvier, je n’en n’ai vu aucun.










- La Forêt :
En bordure de cette presqu’île de sable, une forêt galerie entaille la savane. On y découvre beaucoup d’Okoumés, dont les troncs gangrénés de tâches rougeâtres, sont très caractéristiques. Plus loin, une punaise hématophage avec de splendides couleurs jaunes. Beaucoup de fleurs et de fruits. Le matin, une personne avait réussi à trouver une vipère arboricole jeune (ATHERIS squamigera), qui est restée presque toute la journée, enroulée sur une branche. Splendide spécimen, calme, mais dangereux. Avec précautions, je vais pouvoir faire des photos. C’est la première vipère de cette espèce, que je vois en plus de 20 ans de Gabon, et malgré de nombreuses randonnées en forêt.








- La Plage et les Tortues :
Le pont qui mène à la plage a été construit entièrement en bois, comme tout le village. Cette matière noble a su donner un charme certain à ces constructions. Sur la plage on trouve les éternels troncs d’arbres qui ont dérivés et se sont ensablés, certains depuis plusieurs années. L’état de décomposition en faisant foi.

Le plus excitant est certainement, en cette période de l’année, la possibilité de voir des tortues marines. Toutes ces plages sont le lieu de reproduction des tortues marine dont plusieurs espèces sont représentées ici. Les plus courantes sont malgré tout, les tortues LUTH. Mais d’autres espèces peuvent certainement être vues : la tortue Olivâtre, la tortue Imbriquée, la tortue Couanne, la tortue Verte ou la tortue Luth, qui est la plus répandue, sur nos côtes.

A marée montante, ou en fin de marée haute, la nuit, les tortues femelles se laissent porter le plus loin possible par les vagues, puis, péniblement, en s’aidant des pattes nageoires. Ces membres, qui ont évolués avec le temps et l’évolution, se sont atrophiés pour devenir fonctionnels à une vie marine. Ainsi, les pattes ont évoluées en nageoires postérieures et antérieures qui permettent de nager et de se guider. Ces fonctions de propulsion, de guidage et de stabilisation permettent à ces reptiles de se fondre dans le milieu aquatique.
Généralement, la période de ponte commence fin octobre pour finir en février. La période après Noêl est la meilleure période, dans la mesure où elle permet à la fois de voir des femelles pondre, et l’éclosion des petites tortues. En choisissant bien ses horaires, on peut ainsi avoir la chance de voir des femelles pondre. Au début elles restent immobiles à la lisière de l’eau et du sable. Elles observent. Puis, au bout d’un moment, elles vont se lancer à l’assaut de la bande de sable, les séparant de la terre ferme. Péniblement, en s’aidant des pattes, elles vont grignoter centimètre par centimètre et arriver à la limite supérieure des eaux. La terre est proche. Dans cet endroit élevé, elle va creuser avec ses pattes arrières, un trou d’une cinquantaine de centimètres de profondeur, pour y pondre les oeufs. Ces oeufs blanchâtres sont ronds, et de la taille d’un oeuf de poule. Après une demi-heure d’efforts pénibles, elle va tourner autour d’elle-même, pour banaliser l’endroit de ponte. Afin de déjouer les prédateurs éventuels, elle va se déplacer de quelques mètres, et faire un simulacre de ponte. Cette mascarade vise surtout à laisser des traces visibles qui seront interprétées plus tard par les prédateurs comme des zones de ponte. Ces mesures sont efficaces et vont permettre aux animaux qui se nourrissent de leurs oeufs, de perdre leur temps en recherche d’oeufs qui n’existent pas à l’endroit où ils creusent.
Cette stratégie va prendre 1 à 2 heures. Puis, épuisées, elles vont redescendre vers la mer salvatrice. Cette succession d’étapes est matérialisée par les photos de tortue Luth en train de pondre dans la page “Les Tortues de WINGOMBE“ (lien vers les photos avec le bouton bleu en début de page).





WINGOMBE Village / Jean-Louis ALBERT / Dimanche 24 janvier 2010.


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