- L’ARBORETUM de SIBANG -

- Création de la Page : Décembre 2009

• Très belle forêt à l'intérieur de Libreville, vers le PK08. Cette forêt est actuellement enclavée dans des quartiers populeux et subi une pression énorme de la part des voisins immédiat. Je ne sais pas si il est toujours possible de la visiter en 2015. Ce serait dommage car elle possède de nombreuses essences impressionnantes dont un gigantesque Okoumé qui a été planté au début du XXème siècle.

Okoumé et Racine de Croissance :




- Le Matériel Photo :

• Toutes les photos ont été réalisées avec le matériel suivant :
---- Appareil CANON EOS 5D MK II avec zoom CANON 28/300 mm F3,5-5,6L IS USM
---- Les macros ont été faites avec un appareil CANON EOS 50D avec les objectifs CANON 100 mm F5,8 Macro USM et 65 mm MP-E F2,8 1-5x.
---- Flash CANON Speedlite 580 EX II




- Le TRAJET :



LIBREVILLE Centre -> Forêt de SIBANG : Seulement une dizaine de kilomètres à l’intérieur de la ville, jusqu’à la banlieue, vers le PK8, mais au moins 1h de voiture, compte tenu des embouteillages récurrents.



- L’ARBORETUM de SIBANG :
L’ARBORETUM de SIBANG est une vaste zone de plus de 16 ha à la sortie nord de Libreville, mais enserrée dans celle-ci. On est dans un monde complètement isolée du bruit de la ville, où on peut redécouvrir la forêt et son univers étrange et varié.
Il s’agit d’une forêt préservée depuis 1931, soit presque 80 ans, où on a planté à cette époque les premières espèces d’arbres qu’on a laissé croître dans leur milieu naturel. Ce laboratoire naturel de conservation des espèces permet ainsi de préserver, de contrôler et de conserver une forêt qui se développe pratiquement à l’état naturel, avec le minimum d’intervention humaine, si ce n’est des petits travaux de nettoyage et d’entretien. Si la pression démographique de la ville n’augmente pas trop et si les autorités arrivent à lui conserver son intégrité, ce haut lieu, qui fait parti du patrimoine national restera un laboratoire naturel unique en son genre en Afrique.
Cet Arboretum est sous la responsabilité de l’IPHAMETRA (Institut de Pharmacopée et de Médecine Traditionnelle). Il fait lui-même partie du CENAREST (Centre national de la Recherche Scientifique et technologique), qui est sous la tutelle du Ministère chargé de la Recherche Scientifique.
Il se visite sans difficulté avec des guides sympathiques qui aident à parcourir les différentes allées et expliquent la valeur scientifique des essences qu’on y croise.
Cette forêt est divisée en sentiers rectilignes, qui se croisent à angles droits et qui délimitent des parcelles de 50m environ de côté. Ce découpage favorise la supervision ainsi que les ballades dans cette forêt. Le clou du spectacle est incontestablement un Fromager géant, qui devait exister au moment de la création de cette réserve, et qui aujourd’hui, étend ses racines géantes plates, sur plus de 4 mètres de hauteur. Impressionnant !
Toutes ces essences sont utilisées par notre monde moderne dans la menuiserie, mais surtout dans la médecine traditionnelle et dans la vie coutumière. On croisera ainsi l’Irvindia utilisé pour soigner les rhumatismes, la « Fontaine Suspendue » utilisée dans les maladies mentales, le Sorro qui est l’équivalent de la Bétadine africaine (antiseptique local), des lianes servant de contraceptif, le Dabema utilisé pour les règles douloureuses, le Bilinga utilisé contre le paludisme et bien d’autres arbres dont les écorces, les feuilles, oula sève ont des vertus thérapeutiques. Tout un savoir qu’il est absolument indispensable de répertorier, d’analyser, de conserver et surtout de mettre en application comme une alternative à la médecine moderne.
Dans les coutumes traditionnelles, l’arbre le plus étrange est sans conteste « l’Arbre à cadenas » que les Ngangas utilisent en mettant, lors de cérémonies, un cadenas sur l’arbre afin que le demandeur puisse conserver l’amour ou l’affection d’un proche.
Notre civilisation utilise plusieurs bois en menuiserie, comme l’Okoumé utilisé pour faire le contreplaqué à cause de sa facilité au déroulage, ou l’arbre Azobé qui sert à faire des traverses de chemin de fer. La cuisine utilise quand à elle, la mangue sauvage qui sert à faire la sauce à l’Odika.

Un patrimoine universel à conserver absolument.

Les 5 photos qu’on voit dans l’article sont, de haut en bas, un OKOUME avec ses Racines de Croissance, un PADOUK, un KAPOK (Fromager aux racines géantes), un ACAJOU, un MOABI et enfin un Fromager KAPOK.







































La Forêt de SIBANG / Jean-Louis ALBERT / Septembre 2009.