- Création de la Page : Novembre 2015.
• Éléphant sortant de la Rivière REMBO-NGOVE Nord :
• Jean-Lou sur le Débarcadère, le Matin à AKAKA :
• Carte de Situation du Parc de LOANGO et des Trajets :
• La Piscine du Lodge : • Jean-Lou Mettant à Jour le Carnet de Notes devant la Chambre “Tortue“ : • Déjeuner du Matin, Cyril, Stéphane et Jean-Lou : • Troupeau d'Éléphants à TASSI : • Troupeau de Potamochères en Allant à TASSI : • Enlisement sur la Piste de TASSI : • Crevaison vers TASSI. Jean-Lou Prenant des Photos : • Jacana à Poitrine Dorée en Vol sur la REMBO-NGOVE Nord : • Le Matin à AKAKA : • Marécage et Arbres sur la REMBO-NGOVE vers AKAKA : • Éléphant Menaçant vers AKAKA : • Racines et Arabesques sur la REMBO-ESHIRA : • Arbre dans la Forêt Inondée sur la REMBO-ESHIRA : …. Crocodilydae / Crocodile du Nil / Crocodylus niloticus (Observation d'oeufs cassés)
- Le Matériel Photo :
---- Appareil CANON EOS 5D MK III avec zoom CANON 28/300 mm F3,5-5,6L IS USM ou zoom CANON 24/70 mm F2,8.
---- Les macros ont été faites soit avec un appareil CANON EOS 50D, soit avec l’appareil CANON EOS 5D MK III, avec les objectifs CANON 100 mm F4 IS Macro USM ou 65 mm MP-E F2,8 1-5x.
---- Flash CANON Speedlite 580 EX II
---- Certaines photos ont pu être prises soit avec un appareil compact SONY RX 100 M3, soit avec un appareil compact étanche PENTAX WG-3 GPS.
•• Lambaréné -> Carrefour du PK 36 : 40 km de puis Lambaréné, soit environ 20 minutes de voiture.
A ce carrefour, on quitte la route goudronnée, pour prendre une bonne piste qui conduit à l'ouest.
•• Carrefour PK 36 -> Poste de Contrôle : 5 km.
•• Poste de Contrôle -> HTPG -> ONAL : 56 km, 1h 30 de voiture.
•• ONAL -> Bac ONANGUÉ : 95 km, environ 1h30' de trajet. On a déjeuné sur ce parcours, ce qui nous a pris 1 heure de plus.
•• Bac ONANGUÉ -> Carrefour vers RABI-EST : 24 km, environ 1 h de trajet avec une vitesse limitée à 40 km/h, avec petit arrêt.
•• Carrefour vers RABI-EST -> RABI-EST (Poste de Contrôle) : 22 km, environ 30 minute de trajet à vitesse réduite à 40 km/h avec une voiture de sécurité ouvrant la piste.
•• RABI-EST (Poste de Contrôle) -> RABI-NORD (Poste de Contrôle) : 21 km, 35' de conduite avec une voiture de sécurité qui ouvre la piste. Vitesse limitée à 40 km/h.
•• RABI-NORD -> Carrefour OMBOUÉ / LOANGO Lodge - Iguéla : 70 km environ, soit environ 2 heures de piste.
•• Carrefour OMBOUÉ / LOANGO Lodge -> LOANGO Lodge : 10 km, soit environ 20 minutes de conduite. La piste est sablonneuse.
Le trajet ALLER fait environ 578 km de Libreville à LOANGO Lodge, et nous avons mis 13h 45' environ, avec les arrêts pour manger, une crevaison et les multiples arrêts aux contrôles de police.
• Passage du bac ONANGUÉ :
•• Carrefour OMBOUÉ / LOANGO Lodge - Iguéla -> RABI-NORD : 70 km environ, soit environ 2 heures de piste.
•• RABI-NORD (Poste de Contrôle) -> RABI-EST (Poste de Contrôle) : 21 km, 35' de conduite avec une voiture de sécurité qui ouvre la piste. Vitesse limitée à 40 km/h. Au retour, nous avions appelé le service de sécurité à 11h et il est venu aux alentours de 14h30. les agents, peu nombreux étaient train de manger. Nous avons donc perdu pratiquement 3 heures à attendre que la voiture de sécurité arrive. Il est donc important de noter que la sécurité ne TRAVAILLE PAS entre 11h et 14h, sauf peut-être sur le papier et évidemment pour les personnes importantes, mais pour les gabonais de base, comme nous, attente plus de 2 heures 30 !
•• RABI-EST (Poste de Contrôle) -> Carrefour vers RABI-EST -> : 22 km, environ 30 minute de trajet à vitesse réduite à 40 km/h avec une voiture de sécurité ouvrant la piste.
A partir de ce carrefour, nous prenons la piste nationale qui va vers Yombi et qui passe par de nombreux villages.
•• Carrefour vers RABI-EST -> Mandji : 57 km, 1h20'.
•• Mandji -> YOMBI (Carrefour route goudronnée vers Fougamou) : 60 km, 2h avec 2 arrêts d'environ 45 minutes au total.
•• YOMBI (Carrefour route goudronnée vers Fougamou) -> FOUGAMOU : 25 km, 30 minutes sur une route goudronnée, avec un peu de circulation.
•• Fougamou -> PK 36 (Carrefour vers ONAL) : 52 km, 1h environ.
•• PK 36 (Carrefour vers ONAL) -> LAMBARÉNÉ : 36 km, 40 minutes.
•• Lambaréné -> LIBREVILLE : 235 km, 4 heures de conduite, car conduite de nuit prudente.
Le trajet RETOUR fait environ 588 km de LOANGO Lodge à Libreville, et nous avons mis 15h environ, avec les arrêts pour manger et surtout, plus de 2h d'attente au point de contrôle de RABI-EST pour absence du véhicule de sécurité.
• Vue Principale du Lodge :
A l'Aller, à partir du carrefour du PK 36, après Lambaréné, on emprunte la piste qui passe par ONAL. On emprunte des pistes bien entretenues qui traversent les concessions pétrolières des différents opérateurs. La vitesse sur ces tronçons, est réduite, moyenne de 40 km/h à ne pas dépasser. Entre RABI-EST et RABI-NORD, un véhicule de sécurité est indispensable pour ouvrir la piste et limiter absolument la vitesse. Il y a de nombreux contrôles, qui, s'ils ne sont pas comparables aux contrôles routiers habituels, sont néanmoins, nombreux et font perdre chaque fois une dizaine de minutes. Le bac ONANGUÉ nécessite aussi au moins 20 minutes à 1/2 heure pour traverser la rivière. C'est sur ce bac que j'observerai un Gobemouche de Cassin / Muscicapa cassini.
A une soixantaine de kilomètres à la sortie de RABI-NORD, on arrive aux premières savanes et le sol se fait de plus en plus sablonneux. En effet, jusqu'à ces premières savanes, on est dans des traversées de forêt, qui petit à petit vont se raréfier, pour faire place à une mosaïque de forêt / Savane. On passe près du village de NDOUGOU, où se trouve le Jardin Botanique. Puis à environ 80 km de RABI-NORD, on arrive au carrefour OMBOUÉ / LOANGO Lodge - Lagune d' IGUÉLA. C'est sur cette piste sablonneuse que j'observerai le soir, à la lueur des phares, un Oedicnème Vermiculé / Burhinus vermiculatus. Dans cette zone de plusieurs dizaines de kilomètres, quasiment tous les villages ont une lampe à pétrole allumée sur le bord de la route et qui sert d'éclairage public. Est-ce une initiative individuelle ou des autorités locales ? Il est vrai que chaque village est un petit groupe de maisons et la circulation le soir de l'une à l'autre, au milieu de la brousse n'est peut-être pas facile. Certaines des maisons ont mis un CD-ROM suspendu à un piquet. Au hasard du passage des véhicules, les phares éclairent le soir ces disques réfléchissants et servent de repères. Ingénieux ! Quand je dis que toutes les lampes sont allumées, il vaudrait mieux dire que toutes les lampes devraient être allumées. Toutes ne le sont pas. On laisse à notre droite la piste qui va à la ville de Omboué, pour prendre la piste à notre gauche. Celle-ci mène directement par une piste totalement en sable maintenant, à la lagune d'Iguéla, c'est-à-dire au village d'Iguéla sur la lagune, au village de Ntchongorové et juste à côté, au LOANGO Lodge, qui est construit au bord de la lagune. On passe aussi devant une piste d'aviation herbeuse.
Ce trajet ALLER fait environ 578 km depuis Libreville et nous a pris 13h45' avec les arrêts et 1heure pour la crevaison.
Ce trajet RETOUR fait environ 588 km depuis Loango jusqu'à Libreville, et nous a pris 15h avec les arrêts dont environ 2 heures de perdus au poste de contrôle de RABI-NORD, lorsque nous avons attendu le véhicule de sécurité.
On pourrait dire en conclusion, que les distances, à 10 km près (578 km contre 588 km au retour) sont quasiment identiques, par les 2 trajets, et prennent à peu près le même temps. A l'aller nous avons perdu 1 heure environ pour une crevaison et au retour nous avons perdu 2 heures pour attendre un véhicule de sécurité, ce qui équilibre les temps de déplacement.
• Sur le bord de la lagune d'Iguéla, le lodge s'étant sur plus de 500 mètres. Il est établi sur une colline qui descend en pente douce vers l'eau. On arrive par une entrée sablonneuse où le Panneau Loango Lodge nous indique que nous avons atteint la bonne destination. Sur la gauche, un bâtiment comprenant des salles de formation, puis devant nous la réception qui se trouve dans un bungalow. En garant nos véhicules à l'entrée, une allée cimentée, nous fait passer devant cette réception, puis sur la droite et la gauche, partent 2 allées qui mènent aux chambres. On va m'attribuer la chambre "Tortue". Chacune étant désignée par une silhouette d'animal.
En poursuivant on entre dans la hall d'accueil, vaste bungalow, qui domine la lagune à plus de 20 mètres de haut. Ce hall est un immense bungalow de plus de 20 mètres de diamètre. Le pilier central est un poteau issu d'un tronc d'arbre enserré dans un ficus étrangleur. On imagine facilement ce qu'on peut trouver dans la forêt : un immense tronc vertical, autour duquel un ficus s'est enroulé. D'abord des racines fines qui s'enroulent et dont à peine à croire qu'au fil des ans, elles vont grossir pour finir à enserrer totalement l'arbre central et enfin provoquer sa disparition. Ici, il ne reste que le ficus avec le tronc central qui sert de pilier central au hall.
Sur la droite en entrant, un petit mur avec une ouverture servant de fenêtre. Une arche sert d'entrée à un espace bibliothèque contenant des livres sur la faune et la flore locale. Sur la gauche, un petit salon contre le mur. Derrière, la cuisine. Un peu après, sur la droite, un bar en longueur avec 2 comptoirs de plus de 5 mètres, dont celui du fond va donner sur une vaste baie vitrée. Sur le fond du hall, une excroissance de plus de 15 mètres sur une dizaine de mètres, constitue le restaurant.
Derrière la baie vitrée, on accède à la terrasse qui surplombe la lagune sur une hauteur d'une quinzaine de mètres de hauteur. Cette terrasse de plus de 3 mètres de large, s'étend sur un quart de la circonférence du bungalow, plus de 20 mètres. Des tables où on prend le petit déjeuner le matin et le déjeuner à midi tout en profitant de la vue sur la lagune et sur l'autre berge où débute le parc de Loango proprement dit.
Cet endroit est sans conteste, le coeur du site et le point de ralliement de tous les gens de passage. Un endroit de rêve.
Dans la journée, autour du campement et dans les palmiers et autres arbres qu'on trouve dans la concession, c'est un foisonnement d'oiseaux avec en particuliers des colonies de Perroquets Gris du Gabon (Perroquet Jaco / Psittacus erithacus). On les trouve par petits groupes sur les branches, puis en vol pour changer d'arbres, lorsqu'on s'apporche trop près. C'est une colonie énorme. On verra aussi des Calaos Longibande / Tockus fasciatus, des Bulbuls des Raphias / Thescelocichla leucopleura (vraisemblablement - identification à confirmer), des Tourterelles à Collier / Streptopelia semitorquata. Un peu plus loin sur un chemin à l'intérieur de la concession, une longue trainée noirâtre sur le sable indique la présence d'une colonie de magnans. Ceux-ci se déplacent sur une largeur de 4 à 5 cm et portent avec eux des oeufs. Migration d'une colonie vers un autre emplacement. Les soldats sont toujours aux aguets, près des travailleuses. Malheur à celui ou celle qui marche dedans !
• Le lendemain de notre arrivée, nous partons sur le site de TASSI. C'est un endroit situé à une vingtaine de kilomètres du lodge, pas très loin de la mer, ou plutôt de l'océan, peut-être à 1 ou 2 km pas plus, car on la voit, à certains moments derrière la lisière de la forêt galerie.
Vers les 8 heures, nous empruntons un petit bateau qui nous amène de l'autre côté de la lagune, juste en face du lodge. C'est Bob lui-même qui conduit le bateau à moteur hors-bord, et 10 minutes sont suffisants pour faire la traversée. Nous montons tous (nous sommes 8 en tout), dans la partie arrière aménagée d'un Toyota pick-up simple cabine du type HZJ 78. 3 banquettes à l'arrière, permettent de s'assoir en hauteur. Situation parfaite pour la vision animale avec la partie arrière est surmontée d'un toit pour le soleil ou la pluie.
Dès le départ, nous allons sur la droite où, après quelques kilomètres, on longe la berge de la lagune, où se trouve une petite piste délimitée par des bornes blanches. Elle servait il y a quelques années, lorsqu'on pouvait venir à Loango en avion, avec une compagnie défunte : la SCD. C'était il y a bien longtemps.
Près de cette piste, on aperçoit également une ligne de poteaux métalliques, qui sont les restes de l'ancienne ligne télégraphique qui reliait Port-Gentil à Pointe-Noire. Les câbles n'existent plus depuis longtemps et il ne reste actuellement que ces squelettes verticaux, derniers vestiges d'un monde aujourd'hui disparu. A l'époque, jusqu'au milieu du XXème siècle, avant l'ère des satellites, cette ligne était l'unique moyen de liaison avec le Congo Brazzaville, qui faisait partie de l'Afrique Équatoriale Française.
Nous continuons donc pour crever un pneu, 2 kilomètres plus loin, juste à coté d'une mare encore humide. Il faut dire que nous sommes en saison sèche et les mares sont presque asséchées. A notre arrivée, 2 Cigognes Épiscopales / Ciconia episcopus s'envolent. La partie est relativement difficile pour changer le pneu, car le cric s'enfonce dans le sable. Il faut donc mettre des planches, puis changer la roue, et enfin pousser pour faire sortir la voiture de l'ornière de sable. Tout le monde est descendu depuis longtemps et tout le monde s'agrippe comme il peut pour aider. Finalement un peu en arrière, puis un peu en avant, la voiture fini par sortir du sable. Tout le monde est remonté et la randonnée en voiture peut reprendre.
On s'enlise dans le sable un peu plus loin, et l'opération recommence : planches, herbes qu'on a pris à côté, et de nouveau en route. En fait il y a 2 pistes dans le sable, et pour ne pas détruire le biotope du parc de Loango, on s'efforce de rester sur les traces existantes. Suivant un accord verbal, la trace profonde et sablonneuse est laissée aux voitures et la trace moins marquée, aux Quads des chercheurs. Malheureusement, cette intransigeance dans le respect des procédures tacites, entraîne une dégradation profonde de la piste voiture. Le sable étant extrêmement fin, on dirait du talc, la marque prononcée des roues laisse des traces indélébiles, comme une trouée sur la savane.
Un peu plus tard, après avoir croisé des troupeaux plus ou moins gros de potamochères, de buffles et d'éléphants (moins nombreux), nous arrivons au site de TASSI.
Le site de Tassi est un ensemble composé de petits bungalows en bois dont certains servent de chambres, et les autres pour les salles communes, salon, cuisine, restaurant, toilettes et surtout une magnifique véranda qui donne sur la savane qui s'étend sous nos yeux, avec en toile de fond, une forêt qui ferme l'horizon. Sous nos yeux, encore des troupeaux de buffles, qui broutent paisiblement à quelques centaines de mètres, devant, sur la gauche, sur la droite, de petits groupes de quelques buffles clairsemés dans la savane, des animaux dispersés, espacés de quelques mètres à quelques dizaines de mètres. En tout, peut-être une quarantaine de bêtes devant nous, sur tout l'horizon. A l'entrée du lodge, à une cinquantaine de mètres de l'entrée, un buisson au milieu du sable. Il s'agit vraisemblablement d'un Icaquier / Chrysobalanus icaco.
Un peu plus tard, un groupe d'une dizaine d'éléphants vient de derrière les bungalows, traverse à 2 ou 300m sur notre gauche et va se perdre lentement, dans la forêt au fond. Leur passage aura duré au moins 15 minutes. Dans ce groupe il y avait plusieurs petits éléphanteaux, au milieu des parents pour les protéger. A l'arrière plan, derrière la forêt, on devine dans les trouées, l'océan qui se trouve à 1 ou 2 kilomètres.
En saison des pluies, ces parties en contrebas sont des marécages. Certaines sont inondées, d'autres très humides, avec une couche de plusieurs centimètres de boue, que les animaux affectionnent particulièrement.
Vers 13heures, nous mangeons avec le repas apporté par Bob, sur la grande table dans le restaurant. Pendant ce temps, toujours des buffles autour de nous. En milieu d'après-midi, nous quitterons le lieu d'observation pour revenir vers la lagune. Traversée et repas du soir au lodge.
• Le lendemain matin, certains sont déjà partis à la pêche depuis 6h du matin. Dans la soirée, après être revenu de Tassi, nous prenons aussi la pirogue, ou plutôt la barque, pour faire un tour sur la lagune. On va se diriger un peu à l'est en suivant la côte et atteindre, à environ 3 ou 4 kilomètres du lodge, une petite zone en pente sur laquelle nous accostons : il s'agit d'une aire de ponte des crocodiles. Evidemment, nous n'en verrons pas, mais on pourra observer sans difficulté, des espaces, à une dizaine de mètres de l'eau, où le sable a été retourné, preuve que des Crocodiles du Nil sont venus récemment, pondre des oeufs. Un peu plus loin, à une cinquantaine de mètres, c'est un ancien nid qui a été fouillé par des prédateurs, en particulier, des varans, qui ont déterrés les oeufs pour les manger. Il reste les coquilles cassées sur le sol. Elles sont sales, car l'opération a dû avoir lieu il y a déjà plusieurs jours ou plusieurs semaines.
Par contre en arrivant à la cuisine, on a la surprise de voir un énorme baracuda de plus de 120 cm qui a été pris le matin même et qui va servir de repas du soir. Plus frais, c'est impossible !
• C'est en début d'après-midi que la pirogue est préparée pour un départ vers les 13h30. Le but est de traverser la lagune d'Iguéla, pour remonter la rivière REMBO-NGOVE Nord, pour atteindre le site de AKAKA, où se trouve le lodge, site secondaire e Loango lodge.
Ce sont des observations d'oiseaux, au hasard de notre navigation et de notre avancée en remontant la rivière. Vols d'oiseaux ou oiseaux posés sur les branches des grands arbres de la berge. Certains décollent dès qu'ils nous voient. A plusieurs reprises un Anhinga rufa, posé sur une branche juste au-dessus de l'eau, décolle à notre approche. Il avance de quelques centaines de mètres, et va se reposer sur une branche basse. Il vole au ras de l'eau.
La rivière qui se rétrécit, a des berges qui sont marécageuses sur 100 ou 200 mètres. Derrière cette aire marécageuse, se trouve la forêt, dernier refuge. L'herbe est d'un vert tendre, pas plus haute que 50 cm et la boue occupe tout le sol.
Un peu plus loin, c'est un buffle qu'on va apercevoir rapidement sur la berge, puis un autre éléphant. Au méandre suivant ce sera une petite famille de 3 éléphants. Ici la berge est peu touffue, et on trouve encore des papyrus et de la végétation basse. A certains endroits, il y a plus que la terre herbeuse qui tombe directement dans l'eau. Sur ces zones rases, on voit souvent des aigrettes et des anhingas. Quelquefois, un grand fromager avec un nid ou servant de support à des oiseaux perchés. il y a de moins en moins de Palmier Raphia regalis et de Pandanus, juste une alternance d'herbe basse, de papyrus de temps en temps et de broussailles. De temps en temps une petite forêt qui tombe dans l'eau.
Puis nous arrivons enfin, après plus de 3 heures de navigation, au niveau de la confluence des REMBO NGOVE et ESHIRA. C'est à cet endroit que se trouve le site de AKAKA. Sur la droite, une colline fortement pente et au niveau de la rivière, un débarcadère.
• AKAKA est un ensemble de petits bungalows ou plutôt de cabanes en planches construites à flanc de colline. Du débarcadère ou nous abordons la terre, on monte au restaurant, dont la salle principale donne sur le fleuve en le surplombant de quelques mètres.. De là un sentier monte vers les cabanes qui servent de chambres avec salle de bain et WC, et 2 lits. Evidemment il n'y a pas d'eau chaude, mais l'endroit est agréable, au milieu de la forêt. En fait il s'agit surtout d'un abri qui protège de grandes tentes de plusieurs mètres. Aux fenêtres, il y a des moustiquaires qu'on peut fermer facilement. Le sentier continue vers le haut et passe par les logements du personnel de service. Plus haut sur la gauche, 2 citernes qui servent de château d'eau en hauteur, pour alimenter en eau les salles de bain. Une moto-pompe sert à remplir les cuves. Plus près de la salle de restaurant, on trouve un petit groupe électrogène qui alimente la station.
Le matin, les guides nous montrerons une tortue terrestre / Kinixys erosa qu'ils ont attrapé récemment et qu'ils vont relâcher un peu plus tard, après que nous l'ayons vu. Parmi les arbres, on peut signaler un tapis de fruits au sol provenant d'arbres proches : Humiriaceae / Ozouga / Sacoglottis gabonensis qui donne des fruits verdâtres lorsqu'ils ne sont pas mûrs, de la taille d'un petit citron. Leurs fruits verts mûrissent lentement en saison sèche pour se détacher d'octobre à Décembre. Ils sont très prisés par les éléphants. il y a aussi de fruits d'un arbre Vitaceae / Evino / Vitex sp, qu'on retourne aussi sur le sol.
• Nous avons fini le petit déjeuner et très vite nous montons dans la pirogue pour remonter la rivière REMBO-NGOVE SUD, qui est dans le prolongement de la Rembo-Ngove Nord que nous avions remonté la veille, pour arriver à AKAKA. Nous commençons la navigation, le matin vers 8h. Notre piroguier et guide à la fois, s'appelle Jean-Pierre. Lentement la pirogue décolle, avec notre groupe de 8 personnes dedans et nous prenons la rivière Rembo-Ngove Sud. Le paysage est irréel avec les berges qui sont à peine à 15 mètres de nous et derrière les premiers arbres, une couche de brume qui enveloppe tout. On plonge dans les nuages au ras de l'eau. Il y a certainement des animaux pas loin, mais nous ne sommes pas sûr de pouvoir les voir. Ce manteau blanchâtre obstrue tout la vue. Nous continuons tranquillement. Je découvre un Coucal a Nuque Bleue / Centropus monacus, perché sur une branche noyée dans le brouillard. Difficile de le voir dans cette humidité. J'essaye de prendre une photo mais de la buée se met sur le filtre de protection de l'objectif. Je le nettoie et j'essaye de prendre une photo. Quelques minutes après il faut recommencer. Plus tard, lorsque le brouillard va se lever au bout d'une petite heure, on va voir toute la faune ornithologique qu'on avait vu hier dans l'après-midi, dans la partie nord de la rivière. On va voir des éléphants à plusieurs reprises.
Des petits éléphants de forêt certainement du type Loxodonta africana cyclotis. Puis des arbres avec des myriades de nids qui font ployer les branches. Certainement des Tisserins, mais je n'ai pas pu prendre de photos ni faire une identification
D'autres oiseaux, d'autres éléphants, d'autres photos à prendre. Une immersion dans un paradis animal sur terre. De toute beauté.
- La Rivière REMBO - ESHIRA :
• En redescendant la Rembo-Ngove sud, nous arrivons de nouveau au niveau du site de AKAKA. Nous passons devant le lodge, que nous laissons sur notre gauche et nous prenons à droite, pour remonter la Rembo-Eshira. Des arbres avec des racines impressionnantes, des fougères nichées dans les fourches de grands arbres, vraisemblablement du genre Platicerium sp. A quelques kilomètres en amont, nous allons nous diriger sur la droite et pénétrer dans une excroissance de la rivière. Un espace marécageux de plus de 15 mètres de longueur, noyé dans la boue, malgré la saison sèche, et qui nous permet de laisser la pirogue pour descendre à terre.
• Nous pénétrons dans la forêt inondée. Il s'agit en fait d'une bande de terre sur la berge, qui, en saison des pluies est complètement sous les eaux. La trace se voit sans difficulté sur les troncs des arbres. A ce jour, je n'ai pas identifié l'espèce d'arbre. Son tronc est renflé à la base, et à 1,50 de hauteur, on devine la marque laissée par l'eau boueuse de la saison des pluies. Une base marron sale de boue séchée occupe la base de tous ces arbres.
Nous avons laissé notre pirogue au bord d'un petit marécage boueux de 15 m de long et de 5 mètres de largeur, qui donne directement sur la rivière. Nous sommes en train de marcher en file indienne à travers cette forêt inondée. En lisière, on s'arrête à plusieurs reprises pour écouter et voir. Des bruits ou des mouvements imperceptibles, peuvent nous faire deviner la présence d'animaux. Nous cherchons évidemment des éléphants, ou des buffles, ou des antilopes. Malgré nos arrêts nombreux, rien ne se passera à terre, ce jour-là. Nous sommes en milieu de journée et le brouillard a complètement disparu. Pourtant les éléphants sont passés par là, car des fèces se trouvent régulièrement sur notre passage. Sur des aires de plusieurs dizaines de mètres carrés, il y a des dizaines d'arbres aux troncs renflés. Tous les mêmes, avec des cancers rougeâtres sur l'écorce. Puis je vois des fèces de potamochères sur notre piste, ou plutôt de notre sentier. Des racines énormes sur certains troncs, puis des lianes grosses comme des cuisses d'athlète. Cette forêt est magnifique. Un peu plus loin nous tombons sur des empreintes laissés par des éléphants, dans la boue.
Finalement nous revenons bredouille de cette randonnée pédestre en forêt. Dommage car la forêt est motivante.
Nous revenons à notre point de départ et nous retrouvons notre pirogue.
• Assis dans notre pirogue, nous reprenons le chemin inverse, qui nous fait redescendre la rivière REMBO-ESHIRA, puis passer par la confluence des REMBO-NGOVE, au niveau de AKAKA. Sur la droite, nous bifurquons sur la REMBO-NGOVE NORD, que nous allons descendre jusqu'à la lagune d'Iguéla. Encore des oiseaux et des éléphants que nous apercevrons sans nous arrêter. Changement de la végétation des berges. Si celles-ci sont toujours marécageuses, la partie supérieure de la rivière est toujours occupée par de l'herbe vert tendre pas très haute, avec de grands arbres épars, qui petit à petit, laissera la place à des murs de Pandanus, de Palmiers Raphia regaliis et par endroit à des papyrus, qui iront en diminuant. Plus on se rapproche de l'embouchure, plus la végétation se transforme en une forêt classique avec les essences habituelles au bord des rives, en particulier des Palétuviers de la famille des Rhizophoraceae, vraisemblablement des Rhizophora racemosa, dont les longues racines aériennes pendent depuis les branches hautes, vers l'eau, en un mur de cordelettes marrons. Bien souvent on les voit avec des coquillages fixés sur les parties qui sont en contact avec l'eau. En cette saison sèche, le niveau ayant baissé, la présence de ces coquillages indique la hauteur d'eau en saison de pluies.
A l'élargissement maximum de la rivière, on pénètre dans la lagune d'Iguéla, dont les vaguelettes puis les vagues, indique bien que nous sommes sortis de ce monde merveilleux et enchanteur où les animaux sont rois et sont présents par milliers, pour notre plus grand bonheur.
- Flore :
…. Plante Liliopsida Cyperales Cyperus papyrus
…. Arecaceae / Palmier Raphia regalis
…. Rhizophoraceae / Palétuvier / Rhizophora racemosa
…. Plante / Liliopsida / Pandanales / Pandanus sp vraisemblablement Candelabrum.
…. Humiriaceae / Ozouga / Sacoglottis gabonensis
…. Vitaceae / Evino / Vitex sp
- Faune :
— Faune / Mammifères / Mammalia :
…. Singe / Mangabé à Collier / Cercocebus torquatus,
…. Buffle / Syncerus caffer nanus
…. Artiodactyla / Potamochère / Potamochoerus porcus
…. Hippopotame Commun / Hippopotamus amphibius
…. Eléphant / Loxodonta africana cyclotis
— Faune / Oiseaux / Aves :
…. Oiseau / Aves / Cigogne Épiscopale / Ciconia episcopus
…. Oiseau / Aves / Canard de Hartlaub Pteronetta hartlaubii
…. Oiseau / Aves / Grébifoulque Afrique Podica senegalensis femelle
…. Oiseau / Aves / Grébifoulque Afrique Podica senegalensis male
…. Oiseau / Aves / Anhinga Afrique Anhinga rufa
…. Oiseau / Aves / Jacana a Poitrine Doree Actophilornis africana
…. Oiseau / Aves / Palmiste Africain Gypohierax angolensis
…. Oiseau / Aves / Palmiste Africain Gypohierax angolensis Juvenile
…. Oiseau / Aves / Heron Goliath Ardea goliath
…. Oiseau / Aves / Grande Aigrette Egretta alba
…. Oiseau / Aves / Aigrette Intermediaire Egretta intermedia
…. Oiseau / Aves / Pygargue Vocifere Haliaeetus vocifer
…. Oiseau / Aves / Ibis Hagedash Bostrychia hagedash
…. Oiseau / Aves / Spatule Afrique Platalea alba
…. Oiseau / Aves / Dendrocygne Veuf Dendrocygna viduata
…. Oiseau / Aves / Ombrette Africaine Scopus umbretta
…. Oiseau / Aves / Alcyon Pie Ceryle rudis
…. Oiseau / Aves / Martin-Pecheur Geant Megaceryle maxima
…. Oiseau / Aves / Tantale Ibis Mycteria ibis
…. Oiseau / Aves / Hirondelle a Bavette Hirundo nigrita
…. Oiseau / Aves / Martin-Pecheur Azure Alcedo quadribrachys
…. Oiseau / Aves / Tourterelle a Collier Streptopelia semitorquata
…. Oiseau / Aves / Pelican Gris Pelecanus rufescens
…. Oiseau / Aves / Coucal à Nuque Bleue Centropus monacus
…. Oiseau / Aves / Pipit a Longues Pattes Anthus pallidiventris
…. Oiseau / Aves / Calao Longibande Tockus fasciatus
…. Oiseau / Aves / Calao Siffleur Bycanistes fistulator
…. Oiseau / Aves / Perroquet Jaco Psittacus erithacus
…. Oiseau / Aves / Bulbul des Raphias Thescelocichla leucopleura
…. Oiseau / Aves / Souimanga Carmelite Chalcomitra fuliginosa
…. Oiseau / Aves / Oedicnème Vermiculé Burhinus vermiculatus
…. Oiseau / Aves / Gobemouche de Cassin Muscicapa cassini
…. Oiseau / Aves / Sterne Royale / Sterna maxima
…. Oiseau / Aves / Bec-en-Ciseaux d'Afrique / Rynchops flavirostris
• Lepidoptera / Saturnidae / Orthogonioptilum sp :
…. Crocodilydae / Faux-Glavial / Crocodile des Marais / Mecistops cataphractus
…. Tortue Terrestre / Testudines / Testudinidae / Kinixys erosa
— Faune / Insectes :
Tous ces insectes ont été vus aux alentours du poste de RABi-NORD, lors de notre attente.
…. Lepidoptera / Noctuidae / Euteliinae / Caligatus angasii /
…. Lepidoptera / Pyralidae
…. Lepidoptera / Saturnidae / Orthogonioptilum sp
…. Lepidoptera / Limacodidae
…. Lepidoptera / Arctiidae
…. Lepidoptera / Lymantriidae / Euproctis sp
…. Coleoptera / Scarabaeidae / Dynastinae (Insectes morts sur le sol).
• Le Parc de LOANGO - 2 / Jean-Louis ALBERT / Août 2015.
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