- Les GROTTES du GABON :


LASTOURSVILLE 1 / Les GROTTES de KESSIPOGHOU :

- Création de la Page : Avril 2008.


• Bien qu'elles soient très peu visitées, on trouve au GABON, de nombreuses grottes. En général elles sont difficiles d'accès et ne font parti d'aucun circuit touristique. Mais avec de la persévérance, on peut arriver à trouver les personnes susceptibles de servir de guide pour y accéder.


Cavité centrale de la grotte de NGUIRINGOMO :

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Carte de Situation des Grottes de KESSIPOGHOU :












- Le TRAJET :

•••• FRANCEVILLE -> LASTOURSVILLE : Environ 200 km (2 h 30 à 3 heures)
•••• MOUNANA (Mairie) -> Village de KESSIPOGHOU : Environ 80 km

-Ce village se trouve à 21 km avant d'arriver à Lastoursville, en venant de Franceville.


•••• Trajet sur piste -> Clairière : environ 6 km.
•••• Marche vers la Grotte de NGUIRINGOMO : Environ : 2,2 km (Environ 30 à 45 minutes)

•••• Trajet sur piste entre la 1ère grotte et la Grotte de MBERA 2 : Environ : 11 km.
•••• Marche en forêt vers la Grotte de MBERA 2 : Environ 2,5 km (Environ 1 heure)

- La RENCONTRE :
• En partant de Franceville, nous allons vers Lastourville, qui est à environ 190 km. Après Mounana, la savane fait place à de la forêt.
• A 21 km avant Lastoursville on s'est arrêté au village de KESSIPOGHOU, où nous attend notre guide Olivier. Avec lui nous faisons la connaissance du chef du Regroupement local Emile, ainsi que de Nicaise qui va nous accompagner.
• A partir du village de Kessipoghou, on quitte tout de suite la piste principale pour prendre une piste secondaire que nous suivons sur plus de 6 km. Il s'agit d'une piste forestière qui coupe la forêt. Nous sommes en saison des pluies et nos guides ont pris une tronçonneuse. Ceci pourrait paraître superflu, mais après les orages de la nuit, on pense que des arbres ont pu s'abattre sur la piste. En effet, après 3 km de piste, on tombe sur une succession d'arbres tombés en travers de la route. Plus de 4 sur une centaine de mètres ! Heureusement que la tronçonneuse est là, car un travail de quelques dizaines de minutes, aurait pris plus d'une heure ou deux à la machette. Plus tard dans la journée, sur la piste entre les 2 grottes, nous allons tomber sur un arbre de plus de 120 cm de diamètre obstruant complètement la piste. Il est évident que dans ce cas là, la machette aurait été inutile. Même à la tronçonneuse, le
découpage de l'arbre a pris plus d'une heure !

- La MARCHE :
• Arrivé dans une petite clairière, nous laissons la voiture au milieu, le plus éloigné des arbres, afin de ne pas avoir de mauvaise surprise et de trouver un arbre tombé sur la voiture. Nous commençons la marche en forêt pour aller vers la grotte. Nous sommes dans un sous-bois assez clair, sans difficulté, si ce n'est que le sol est assez glissant en saison des pluies. Nous marchons donc sans difficulté sur plus de 2,2 km, pour finalement atteindre l'entrée de la Grotte de NGUIRINGOMO.

- La GROTTE de NGUIRINGOMO :
• L'entrée de la grotte se trouve au pied d'une falaise, dont une partie se trouve sous le torrent d'une cascade. L'entrée est baignée par la cascade, qui masque l'entrée. Nous allons donc pénétrer dans la grotte en traversant cette chute d'eau. Dès son abord, on connait les conditions de visite : nous serons toujours dans l'eau ! En effet après être passée sous la cascade, on pénètre dans la grotte proprement dite. On éclaire nos lampes frontales. Puis l'entrée s'abaisse et on doit ramper sur une dizaine de mètre. On descend ensuite dans le lit de la rivière qu'on ne va pas quitter jusqu'à la fin. L'eau va osciller entre les genoux et la taille. Il s'agit d'une eau propre dans laquelle fourmille une vie intense : des crevettes, des crabes. Les parois s'écartent et se rapprochent au grès de la dimension du tunnel. La progression dans l'eau, sans être difficile, est néanmoins imprévisible. On y voit mal, malgré les lampes, et les rochers sont souvent en pente, masqués par l'eau : on glisse, on prend appui sur la paroi, la main s'enfonce dans une espèce de vase de plusieurs centimètres. En fait ce sont des épaisseurs de plusieurs centimètres, par endroit, de fientes de chauve-souris qui se sont accumulées par terre. On arrive finalement dans une immense cavité de plus de 20 mètres, où on peut apercevoir sans difficulté des centaines de chauve-souris qui s'envolent sous nos projecteurs. Les anfractuosités des parois et le plafond sont tapissés de chauve-souris. Dans la lumière de ma lampe frontale, j'aperçois des nuées de petits insectes volants, dont je vais finir par en avaler plusieurs, durant le parcours. Cette cavité est en pente, et en arrivant au sommet, on fini par se trouver dans le nid le plus important de chauve-souris. On reçois sur la tête, des fientes de chauve-souris ! Lassé de se frotter la tête, on va donc finir par repartir et continuer la traversée dans un tunnel plus étroit et splendide. Toutes les parois sont de couleur ocre à rougeâtre, couleur rouille. C'est magnifique. On va poursuivre sur une centaine de mètre, pour finalement voir notre guide s'enfoncer avec de l'eau jusqu'à la poitrine. Afin de ménager notre matériel photo, nous rebroussons chemin, pour finalement retrouver la sortie.
La randonnée à l'intérieur de la grotte doit faire dans les 500 mètres, mais dure 1 heure à 1 heure 30 environ, suivant les arrêts.
Cette grotte est très belle après la cavité.


- La GROTTE de MBERA 2 :
• En quittant la grotte de Nguiringomo, nous marchons jusqu'à la voiture. Nous roulons ensuite sur plus de 11 km à travers la forêt. Nous tombons finalement, sur un dernier arbre déraciné qui coupe complètement la route. Peu après nous commençons notre marche sur plus de 2,5 km. On passe en forêt, mais cette fois-ci, nous arrivons sur une pente à pic, qui tombe à 70 %, le long d'une falaise. On est à la limite de la sécurité. Peu de branche ou d'arbre pour s'accrocher. Ca va être très difficile de descendre. Sur une cinquantaine de mètres de dénivelé, on va patauger dans la boue, glisser, essayer de se retenir à des branches, déraper, se stabiliser, reprendre la descente, re-glisser sur des feuilles trempées. La galère ! Il est probable qu'en saison sèche, ce passage doit être beaucoup plus facile, car on est en terrain sec. En saison des pluies, c'est l'enfer. Finalement, après traversé une rivière avec de l'eau jusqu'aux cuisses, on arrive à mi-pente d'une falaise, où se trouve l'entrée de la deuxième grotte visitable : MBERA 2. Il existe bien sûr une grotte MBERA 1, mais qui est beaucoup plus loin et très difficile d'accès.
Cette grotte doit faire une centaine de mètres de long, et possède des
stalacmites et des stalactites. Pour la traverser, il faut aussi patauger dans l'eau. Puis on ressort de l'autre côté de la grotte, où on aperçoit une cascade souterraine. Au milieu de la grotte, une immense ouverture au sommet du plafond laisse voir la végétation tombante.
En ressortant de l'autre côté nous longeons encore une petite cascade, puis nous reprenons le chemin du retour. La montée va être moins impressionnante, mais tout aussi difficile que la descente, car il va falloir creuser des mini-marches dans la terre, avec la machette, pour pouvoir grimper, en s'accrochant aux racines présentes et en posant les pieds sur ces appuis fabriqués.

Cette grotte est beaucoup plus difficile d'accès et il préférable d'avoir une bonne condition physique.

- A PREVOIR :
• Cette visite est assez sportive, mais surtout la deuxième grotte nécessite d'avoir une bonne condition physique si on ne veut pas transformer une randonnée sympathique en un calvaire infernal.
• Il est probable que cette randonnée est plus facile en saison sèche : le sol doit être sec (donc non glissant) et les rivières souterraines doivent avoir peu d'eau.

• Si on n'accepte pas de patauger dans l'eau, ne pas entreprendre cette randonnée.

• L'idéal serait d'avoir : lampe frontale avec pile de rechange et sac étanche pour mettre les papiers et le matériel photo. On peut également prévoir des masques et un chapeau pour éviter les fientes de chauve-souris. Les vêtements mouillés sèchent assez vite, mais on peut prévoir un rechange.



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KESSIPOGHOU / Jean-Louis ALBERT / Début Avril 2008.