- Les GRAVURES RUPESTRES de AYEM :
(Site de KONGO-BOUMBA)

- Création de la Page : Décembre 2007.

• Bien que peu ou pas connues, il existe au GABON de nombreuses gravures rupestres très anciennes. Certaines, comme les sites du Parc National de La LOPÉ sont facilement accessibles. D’autres, comme celles de Kaya-Kaya, près de Franceville, sont beaucoup plus difficiles à atteindre. Mais ces gravures représentent un passé riche du patrimoine historique du GABON, dont certaines, suivant les spécialistes qui les ont étudiées, sont certainement contemporaines de l'Age du Fer dans l'ouest de l'Europe.

• A partir du Parc National de La LOPÉ, on peut facilement accéder à des gravures rupestres proches de la ville de AYEM.

Gravures Rupestres sur le Site de Kongo-Boumba :

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Carte de Situation des GRAVURES RUPESTRES de AYEM :





- Le Matériel Photo :

• Toutes les photos ont été réalisées avec le matériel suivant :
---- Appareil CANON EOS 5D avec zoom CANON 28/300 mm F3,5-5,6L IS USM
---- Les macros ont été faites avec un appareil CANON EOS 50D avec les objectifs CANON 100 mm F5,8 Macro USM et 65 mm MP-E F2,8 1-5x.
---- Flash CANON Speedlite 580 EX II






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Les Gravures Rupestres de AYEM :
• Le matin, à 7h30, nous partons en direction de N'DJOLE, pour la visite des peintures, ou plutôt des gravures rupestres.
Après une quinzaine de km de piste, un peu avant la petite ville de AYEM, nous quittons la piste principale, pour rentrer dans la savane. Le site sur lequel nous allons s’appelle
KONGO-BOUMBA. Nous sommes dans un paysage de savanes arbustives, avec en toile de fond, l'Ogooué qui serpente devant la chaîne montagneuse de La LOPE, dont les plus hauts sommets ne dépassent pas 500 m. Vers le sud du parc, il y aurait un sommet de plus de 750 m.
Nous sommes dans le pays des Okandais, et notre guide nous arrête au bout de 1 km environ. Après avoir laissé la voiture tout terrain, nous arpentons la savane sur quelques centaines de mètres, pour arriver devant un massif rocheux de plusieurs mètres de hauteur.
Il s'agit de gros blocs de grès sombres, jetés au milieu de la savane. Chaque rocher fait plusieurs mètres de hauteur et pèsent plusieurs, voire plusieurs dizaine de tonnes. Le paysage est très caractéristique de cette région : la savane est constellée de rochers, soit en grès sombre, soit plus fréquemment de quartz blanchâtre.
Nous arrivons à hauteur d'un massif où sont dessinés un lot de gravures. Pour les mettre en évidence, notre guide utilise une bouteille d'eau qu'il verse sur les gravures afin d'augmenter le contraste. Il s'agit de cercles concentriques et d'autres dessins difficiles à interpréter. A quelques centaines de mètres, un autre massif porte également des inscriptions.



• L'interprétation de ces symboles ou dessins semble assez floue car l'origine en remonte à des populations aujourd'hui disparues.
Notre guide nous explique :
-" Avec les charbons de bois et les céramiques qu'on a trouvé ici, on a pu dater au carbone 14, ces gravures qui appartiennent à un contexte bien particulier. Elles remonteraient à 2500 ans.
Il est peu probable que ce soit av J.C. car on se trouverait dans une période très primitive. J'en déduis donc que c'est 2500 ans avant le présent, soit en gros, 5 siècles avant J.C. "

Notre guide poursuit en expliquant que :
-" Compte tenu de la dureté de la roche (plus dure que le calcaire, certes) il est vraisemblable que les hommes qui ont gravé ces rochers, ont utilisé des burins en métal".

Ceci expliquerait qu'on se situerait à un âge du fer proche de celui de l'Europe Occidentale (VII ème et VI ème siècle av. J.C.).

Il poursuit :
-" Les populations ayant fait ces gravures ont disparues depuis longtemps, avant d'être remplacées par les populations actuelles qui sont arrivées au milieu du XVIII ème siècle, c'est-à-dire, récemment. Les premières ont disparues à une époque plus reculée, qu'on ignore.

• La deuxième série de gravures, montre 3 séries de cercles concentriques, d'où partent des chaînes qui représenteraient des rivières, d'où partent des traits qui seraient des pistes.

Ce site, bien qu'intéressant, n'est que la partie émergée de l'iceberg, car de l'autre côté de l'Ogooué, d'autres gravures rupestres existent, en plus grand nombre et avec des dessins plus réalistes.
Par contre, une visite de ces gravures nécessiterait une logisitique plus importante : guide, pirogue, moteur, etc…

En 2007, cette possibilité n'existe pas encore. Il est possible, voire même probable, que dans les années à venir, un effort sera effectué dans cette direction, par le Parc de La LOPE, afin d'ajouter des excursions supplémentaires à celles existant déjà.











AYEM (Site de KONGO-BOUMBA) / Jean-Louis ALBERT / Décembre 2007