- Création de la Page : Avril 2010
• Gravir le Mont de Brazza, est une expédition de 2 heures, qui procure quelques souffrances à la montée, mais qui permet de bénéficier d'un panorama introuvable ailleurs au GABON. Le plus intéressant est de faire la comparaison entre cette mosaïque de forêts et savanes entre les photos prises lors de mon expédition en 1973 et aujourd'hui. Ces photos sont disponibles sur la page : La Lopé en 1973.
• Panorama de La Lopé avec le Village, l'Hôtel et le fleuve Ogooué :
• Panorama des Monts MOKEKOU et du fleuve Ogooué :
• Panorama de l'Hôtel de La LOPE :
• Panorama de La Lopé avec le Village, l'Hôtel et le fleuve Ogooué : • Panorama des Monts MOKEKOU et du fleuve Ogooué sous l'Orage :
- Le Matériel Photo :
• Toutes les photos ont été réalisées avec le matériel suivant :
---- Appareil CANON EOS 5D MK II avec un zoom CANON 24/70 mm F / 2,8 L USM et un objectif CANON 180 mm F / 3,5 Ultrasonic
---- Les macros ont été faites soit avec un appareil CANON EOS 50D, soit avec l’appareil CANON EOS 5D MK II, avec les objectifs CANON 100 mm F4 IS Macro USM et 65 mm MP-E F2,8 1-5x.
---- Flash CANON Speedlite 580 EX II
- Le Trajet :
On retrouvera les détails en première page.
•••• Dénivelé : 350 m environ. Ascension : environ 1 heure suivant la condition physique.
Le sommet se trouve à 495 / 500 m d'altitude, l'hôtel de La Lopé est, quand à lui, aux alentours de 150m.
- L'Ascension :
• C'est une ascension qui me tenait à coeur depuis longtemps, dans la mesure où je possédais des photos de La Lopé prises du Mont Brazza en 1973, avec mon ami Alain MARGALEF. Il était tentant de faire des photos de comparaison. Aujourd'hui, c'est chose faite. On peut ainsi voir les photos photos superposées des mêmes panorama, pris à 37 ans d'intervalle, dans la page précédente : La Lopé en 1973.
En quasiment 1/2 siècle, je n'ai pas noté d'avancée significative de la forêt sur la savane. La période est peut-être trop courte. Par contre, le grignotage fait par l'homme sur la nature est spectaculaire. Les 2 photos montrant la même zone à 40 ans d'intervalle montre bien le réel et important phagocytage de la savane par l'homme. Les habitations ont considérablement progressé et des maisons inondent la région. Les photos de 1973 montrent clairement une zone TOTALEMENT dépourvue de constructions à part le petit village de La Lopé lui-même près du fleuve, ainsi que sa case de passage en pierre. J'ai repris ces photos ci-dessous pour illustrer la différence.
• La Piste de La LOPE, vue du Mont Brazza, en 1973 et en 2010 :
J'ai préféré refaire l'expédition de 1973 et attaquer le Mont Brazza par la face nord, celle qui regarde le fleuve Ogooué. J'ai cherché un sentier près du chemin de fer qui longe le fleuve Ogooué. A quelques kilomètres de La Lopé, en direction de Ndjolé, un sentier carrossable traverse la voie ferrée sur notre gauche, et on peut le suivre sur une centaine de mètres. J'ai garé mon véhicule à cet endroit et j'ai continué à pied. On est à la base du Mont et on peut le longer sur plusieurs centaines de mètres, grâce à une piste existante, défoncée, impossible à prendre en voiture, car elle est coupée par des fossés à plusieurs endroits. Lorsqu'on marche en direction de La Lopé, la partie droite est abrupte sur une hauteur qui varie de 2 à 6 ou 8 mètres. La montagne a été coupée comme avec "hachoir" sur cette partie pour faire place à ce reste de piste. Finalement je vais trouver un endroit ou coule un petit ruisseau, qui va me permettre d'obliquer sur ma droite et de commencer l'ascension. C'était un peu de la folie de commencer cette randonnée à 3h de l'après-midi. Les herbes ne sont pas très hautes mais la pente est raide et je vais commencer à faire des "S" plutôt que d'attaquer en droite ligne vers le sommet. Le soleil ne laisse aucun répit, pratiquement aucun nuage, l'ascension est exténuante. Je cherche les touffes d'herbes qui enserrent les cailloux, car sinon les pierres roulent et c'est la glissade. A plusieurs reprises les chaussures dérapent, mais je suis penché systématiquement côté mont afin d'éviter de partir en roulade lors des dévissages. La pente se raidie, mais les zigzags me permettent d'arriver à 30 mètres du sommet où je me repose un peu. Puis, malgré la sueur, je vais continuer sur les quelques mètres restant alors que la pente s'arrondi et que l'ascension devient plus facile. L'escalade aura durée aux alentours de 1 heure, pour un déniveler d'environ de 350 m environ.
Le sommet ne présente pas d'intérêt particulier, l'antenne gâchant l'endroit. Par contre, le paysage est réellement extraordinaire. Sur presque 300° on peut survoler un panorama grandiose. Au nord, le fleuve Ogooué s'écoule majestueusement avec en toile de fond, les Monts MOKEKOU, qui se prolongent au loin vers l'ouest. Un peu vers l'est, le fleuve remonte vers le nord et laisse entrevoir au loin, l'hôtel sur sa rive gauche. De là commence une mosaïque de savane et de forêts galeries qui va laisser deviner l'extension du village de La Lopé, avec sa gare, la voie ferrée, les cases. Lorsqu'on continu sur la droite, c'est-à-dire en tournant de l'est vers le sud, on entrevoit l'entrée du Parc National. A partir de cet endroit, les habitations disparaissent complètement et au plein sud, plus aucune trace de vie n'existe, à part les pistes qui coupent la savane comme un ruban coloré. Nous sommes dans le Parc National de La Lopé. Plein sud, il n'y a plus que le paysage des Monts de La Lopé qui bloquent la vue sur la partie extrême droite, et devant, la savane et les forêts galeries qui s'étendent à perte de vue. A une quinzaine de kilomètres environ, au milieu des collines, il reste un îlot de civilisation : c'est le Centre d'Etudes des Gorilles et des Chimpanzés (SEGC), qui est une extension du Centre International de Recherches Médicales de Franceville (le CIRMF). Mais d'ici on ne peut pas le voir, seulement le deviner.
Il est incontestable que cette ascension, bien que difficile pour un non sportif, est à faire pour le cadre qu'elle restitue. C'est à mon avis, un des seuls endroits au Gabon, où on peut voir une aussi vaste étendue de savane et forêt. Peut-être retrouve-t-on une vue aussi large, dans certains endroits des Plateaux Batéké, comme le Mont NGOUGOU, près de la frontière du Congo ou le Pic Belleoud.
Peut-être une suggestion : Entreprendre cette escalade le matin, très tôt.
• L'arrivée au Sommet du Mont BRAZZA :
• Le Panorama :
• L'Ascension du Mont BRAZZA / Jean-Louis ALBERT / Dimanche 21 Mars 2010.
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