- MARCHER en FORÊT -

- Création de la Page : Novembre 2010


• J'ai créé cette page pour donner quelques informations à ceux qui veulent aller en forêt, et qui n'ont jamais franchi le pas. Ce monde merveilleux, est parfois hostile. Bien que très sommaires, ces éléments, doivent permettre de mieux se préparer lors d'une prochaine randonnée.

Forêt Claire :




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Les Rencontres en Forêt :



- Les Magnans :
Ce sont des fourmis qui vivent en immenses colonies et qui se déplacent régulièrement d'un endroit à l'autre des forêts. Ces colonies ont la particularité de former de longues lignes de quelques centimètres de large et de plusieurs centaines de mètres de long. L'ensemble est protégé par des soldats possédant des pinces disproportionnées par rapport à leurs corps. Elles mangent tout sur leur passage et s'agglutinent immédiatement en touffe compacte dès qu'un étranger pénètre sur leur ligne de front. Dans certains cas, il n'est pas rare de voir la colonie s'étendre sur plusieurs mètres de large. Il faut évidemment regarder le sol régulièrement, et lorsqu'on voit une de ces colonies, l'enjamber rapidement. Il ne faut surtout pas s'arrêter dessus. Immédiatement les soldats vont coloniser les pieds et grimper le long des jambes jusqu'à ce qu'ils plantent leurs pinces dans la peau. Leurs morsures sont évidemment très douloureuses. Bien qu'elles ne soient pas venimeuses, elles sont extrêmement douloureuses. A éviter.


- Les Abeilles :
Bien souvent, lorsqu’on s’arrête, en particulier dans la Forêt des Abeilles, on est envahi par des nuées de petites abeilles, qui ne font pas plus de 5 à 6 mm de long. Ce sont des abeilles faisant parti de l’ordre des hyménoptères, et qui sont de la famille des MELIPONE (Tribu des Meliponini). Bien qu’elles ne soient pas du tout dangereuses et qu’elles ne piquent pas, elles ont le très désagréable comportement de s’insinuer partout. Elles inondent la nourriture, se posent sur la peau et en particulier, près des yeux, des oreilles, des narines ou rentrent dans la bouche. On les trouve toute la journée. Par contre, elles disparaissent avec la tombée de la nuit. Elles font place alors à de très petits insectes appelés FOUROU.


- Les Fourous :
Minuscules, moins de 1 mm, ils se posent sur la peau découverte et piquent pour se gorger de sang. Les démangeaisons apparaissent presque immédiatement et laissent des tâches rougeâtres sur la peau. Ces insectes disparaissent très vite, avec la nuit qui tombe. S’ils apparaissent vers 17h, ils disparaissent très rapidement après 18h30. Sur la photo de gauche on peut voir un fourou, dont la taille n'excède pas le millimètre.











- Les Moustiques :
Dans les zones d’ombre, et surtout à la saison des pluies, on subit aussi les assauts des MOUSTIQUES (ci-contre un AEDES Albopictus), dont plus d’une centaine d’espèces existent. Parmi eux, les Anophèles qui transmettent le paludisme. La climatisation ne permet pas toujours de les empêcher de piquer, mais elle diminue fortement leur présence. Il reste néanmoins, la moustiquaire. Ces moustiques Anophèles, sont reconnaissables aux 2 palpeurs qui sont aussi longs que la trompe qui sert à piquer.




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- Les Invasions :
Invasion de moucherons, d'abeilles ou de fourmis. Réalité désagréable mais pour laquelle il faut rester calme et surtout ne pas s'affoler.













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- Les TIQUES :
On en trouve quelquefois, soit lors de la marche, (Tiques à éléphants) qui s’accrochent sur la peau ou sur les vêtements, ou comme sur la photo ci-contre, lors de notre mission entomologique à Mikongo (Haut-Abanga), dans l’est des Monts de Cristal. Après gavage de sang, celle-ci est particulièrement impressionnante. Je ne l’ai découverte que le matin, en sentant une “démangeaison mal placée“. Je pense que pour celle-là, il est inutile de vous préciser son endroit de prédilection. J’en ai eu pendant 3 ou 4 jours, successivement, puis elles ont disparu. Je suis incapable de dire si elles étaient dans le matelas du lit où je dormais ou si elles se sont accrochées à moi, lors d’une marche.

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- Les SANGSUES :
Je n’en n’ai vu qu’une seule fois, lors de notre mission entomologique 2 à Nyonié, où 2 sangsues se sont collées au-dessus de la cheville de ma collègue Violette qui pourchassait des libellules dans un marécage, sans trop se soucier de ces petites bêtes. C’est malheureusement impressionnant, mais ça n’arrive pas souvent et encore faut-il patauger dans une eau stagnante peu ragoûtante.


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Attaque de moucherons (petites abeilles mélipones) lors d'une sortie ! :

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- Le Matériel Minimum :
.... Poncho ou imperméable pour la pluie,
.... Spray anti-moustiques,
.... Gourde ou un bidon de 1 litre pour la marche,
.... Couteau
.... Machette (Attention au transport et au maintien)
.... Sac à dos
.... Lampe frontale
.... Médicaments courants (Efferalgan ou Doliprane par exemple). Voir une liste minimum ci-dessous.
.... Mini-trousse à Pharmacie de premiers soins
.... Sérum anti-venin éventuellement
.... Papier Toilette (1 rouleau)
…. Une petite couverture (genre polaire de chez Décathlon). A 3h du matin, en forêt, je peux vous garantir que vous aurez froid.


- Les précautions :
.... Ne pas trop se charger
.... Chaussures de marche ou de randonnée,
.... Sandales et tenue décontractée pour le soir,
.... Vers 16/17h, il y a des fouroux qui entraînent des démangeaisons. A cette heure, porter des tenues longues. A la nuit tombée, plus d'agression.
.... Eventuellement spray anti-moustiques,
.... Une gourde ou un bidon de 1 litre pour la marche,


- Les Règles Principales :

La MACHETTE : Bien souvent on utilise une machette pour couper certaines herbes à épines ou pour se protéger. Il faut être très prudent, et rester à 2 m minimum, derrière la personne qui précède. Un coup de machette peut blesser profondément. C'est pour cela que la plupart des guides, après avoir suivi leur formation, utilisent systématiquement un sécateur. Cet outil qui semble rudimentaire présente plusieurs avantages :
.... Il ne peut pas blesser les personnes qui suivent,
.... Il ne fait pas de bruit. Ceci est très important lorsqu'on recherche des animaux.

Mais au-delà du danger pour les autres, la machette est un instrument très dangereux pour celui qui l'utilise. A plusieurs reprises, j'ai vu des personnes marcher avec leur machette, glisser sur un chemin boueux et essayer de se rattraper ou de se retenir avec la machette. La sanction est immédiate : coupure des tendons de la main. Les conséquences, bien que non mortelles, sont quasiment irréparables compte tenu des difficultés dues à l'éloignement. Les séquelles à long terme, sont irrémédiables et peuvent aller jusqu'à la perte des doigts ou de la main.

Je dirais simplement qu'il est absolument indispensable d'avoir une machette en permanence dans la voiture, mais qu'il ne faut pas marcher avec. La garder en réserve dans son fourreau à l'intérieur du sac à dos.

Le BRUIT :
Pour rechercher des animaux, essayer de marcher sans bruit. Eviter de marcher sur les feuilles (difficile) ou les branches qui craquent. Il faut parler peu et à voix basse, bien sûr. Marcher dans le sable devient pénible, mais on n’a pas d’autres choix que d’adapter son rythme à ses capacités physiques.

Les GUIDES :
Cela semble logique, mais il ne faut pas partir sans guide. Bien souvent ils sont proches de l'endroit à visiter et le connaissent parfaitement. Ils maîtrisent les pistes et les aléas de la forêt. Il faut, dès le départ, se mettre d'accord sur la formation de la marche. Il faut encadrer le groupe de visiteurs. Il y a donc, un guide devant, qui ouvre la marche. Suivent ensuite les randonneurs, et la marche est obligatoirement fermée par le deuxième guide. Le groupe est donc encadré par les guides qui connaissent l'endroit. En aucun cas, une personne ne doit rester seule en arrière. Si une personne s'arrête, que ce soit par fatigue ou pour une observation, il faut que le groupe s'arrête. Il est impératif de ne pas trop étaler la file. C'est le seul moyen de ne pas perdre quelqu'un. La vitesse de marche doit être calquée sur la vitesse de la personne la plus lente.
Il ne faut pas oublier que la marche en forêt n'est pas un marathon, mais une marche pour l'observation.

Les Désagréments :
Cela semble presque incohérent, mais si on veut se protéger des moustiques, on utilise souvent des produits anti-moustiques, dont certains ont des odeurs fortes qui peuvent être senties par les animaux. Il faut donc être prudent sur le choix de ces sprays.
On peut aussi se protéger des moustiques ou des mouches Tsé-Tsé, comme lors de nos sorties en pirogue lors de notre voyage à Loango. Elles ne piquent pas à travers l’imperméable, mais le revers de la médaille est aussi d’avoir créé un mini-sauna ! Au choix, la chaleur et la sueur où les piqures. Il faut bien sûr prévoir une chemise à manches longues et porter préférentiellement un pantalon long que des shorts ou bermuda (pour des sorties en pirogue dans des lieux infestés). Ne pas hésiter à demander aux guides.

La Vision Animale et les Rencontres Animales :
La première des choses à faire lorsqu'on marche en forêt, ou en savane, c'est de demander quelle attitude on doit avoir lorsqu'on rencontre des animaux. Le guide doit normalement vous préparer à ces rencontres, qui n'arrivent pas tous les jours. Lorsque je parle de rencontres, je parle bien évidement de rencontres proches, voire très proches.

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…. Les Gorilles : Aussi curieux que cela puisse paraître, il faut surtout ne pas fuir, lorsqu'un gorille charge. Il faut rester impassible (ce qui est très, voire extrêmement difficile), et ne pas le regarder dans les yeux. Le regarder dans les yeux est une marque de provocation, comme avec ses congénères. Ceci m'est arrivé à plusieurs reprises, en particulier lors de ma deuxième aventure dans le Baï de Langoué. Nous marchions vers l'observatoire du baï, lorsque soudain, sans qu'aucun bruit ne le laisse prévoir, un gorille mâle solitaire s'est mis à pousser des cris rauques et à foncer sur nous. Nous étions 6 en tout. On s'est arrêté et on a observé discrètement en baissant la tête, le gorille qui fonçait droit sur nous en écartant de ses bras puissants, les petits arbustes qui étaient sur son chemin. A 5 ou 6 m environ, il s'arrêta, marqua un temps d'arrêt, puis reparti à l'opposé pour disparaître définitivement dans la forêt. Moment intense et qui soulève, même si on est habitué, une peur viscérale.

…. Les Chimpanzés : C'est un animal que je crains particulièrement. Très proche de l'homme, avec un capital génétique approchant les 98 % avec celui de l'homme, il semblerait en avoir pris aussi certains avantages et certains vices. Une intelligence hors du commun, et une structure de groupe se rapprochant d'un corps militaire lors des affrontements entre groupes. Il m'est arrivé à 2 reprises d'être en contact proche, même très proche de chimpanzés et c'est une expérience à la fois fantastique et en même temps follement angoissante, lorsqu'on connait la force et le comportement de ces animaux. Expérience vécue en particulier lors de mon périple dans la forêt de LETILI, proche de Boumango, au sud de Franceville, près de la frontière du Congo Brazzaville. Cette fois-là, le chimpanzé n'avait pas chargé, mais en les cherchant, nous nous étions retrouvés au milieu d'un groupe, avec sur notre droite, le corps du groupe comprenant femelles et petits, à une cinquantaine de mètres environ. Sur notre gauche, une jeune femelle, accrochée sur le bas du tronc d'un arbre, et au-dessus de nous, le mâle dominant qui était sur une branche. L'ensemble des 3 éléments, se repéraient et communiquaient par cris répétés. Au début, ils ne savaient pas où nous étions, car on s'était arrêté, puis, lorsqu'on s'est mis à chercher la provenance des cris, ils nous ont repérés, et en particulier le mâle au-dessus de nous, et dont les cris ont complètement changé. D'abord des cris d'information pour savoir ce qui se passait, puis des cris plus brefs et répétés pour signaler la présence d'intrus, puis finalement des cris de peur et de combativité lorsque le danger s'est manifestement trop rapproché. Nous avons quitté la zone, sans être chargé heureusement. IMPRESSIONNANT et EFFRAYANT !
Il semblerait que le meilleur comportement soit de montrer une ATTITUDE de SOUMISSION, peut-être en lui montrant son postérieur en inclinant le corps avec une lente marche d'éloignement.

….
Les Éléphants : Contrairement à ce qu'on pourrait penser, on peut très facilement tomber sur un éléphant en marchant dans la forêt. Il pourrait sembler que leur corpulence fasse qu'ils ne puissent se déplacer qu'en faisant du bruit. Eh bien non. Bien qu'ils soient gros, on ne les entend quasiment pas en forêt. Peut-être de temps en temps, un bruit feutré de branche, pas plus. Ce qui fait qu'en marchant, on peut tomber sur un pachyderme au détour d'un sentier, caché par un arbre. Ça m'est arrivé à plusieurs reprises. A chaque fois, un cri du guide, et une course précipitée en arrière. Il faut aussi rechercher un arbre pour éventuellement se protéger.
Cet évènement m'est arrivé à de nombreuses reprises. Une charge lorsque j'étais au parc de Loango, alors qu'on observait un groupe de plusieurs éléphants. La charge rapide précédé d'un barrissement et notre replis ultra-rapide, ont mis un terme à sa charge. Au Baï de Moupia, en savane où une charge avec un barrissement nous a fait dévaler le chemin en sens inverse à toute allure. Bien souvent il s'agit de CHARGES d'INTIMIDATION et surtout lorsqu'on a affaire à une femelle avec un petit ou un mâle solitaire qui est surpris en forêt.

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…. Les Buffles : Blessés, ce sont des animaux extrêmement dangereux. Ils causent beaucoup d'accident mortels. Aujourd'hui, dans la plupart des parcs au Gabon, le braconnage diminue du fait des éco-gardes de plus en plus nombreux. Il y a peu de risque de tomber sur un animal blessé. Hors de ce cas, les buffles fuient à notre approche. L'anecdote la plus savoureuse s'est produite lorsque je marchais sur la plage à Sette-Cama en 2007, dans le parc de Loango Sud. Nous avions fait une large boucle en forêt et savane en partant du campement et nous revenions par la plage. J'étais seul avec le guide. Peu de touristes à l'époque où j'y étais. Nous marchions tous les deux sur la plage, lorsqu'à une centaine de mètres, nous tombons sur 2 buffles à l'arrêt et qui nous regardent. A droite, l'Océan Atlantique, puis la plage de sable devant nous avec les 2 buffles. Sur la gauche, une savane herbeuse sur 300 ou 400 mètres, puis la forêt. J'hésite, je prends des photos et je demande au guide ce qu'on fait. Sa réponse m'a toujours surpris : “on avance et ils vont partir“. Je lui réponds simplement “et s'ils ne partent pas …“. Dans la mesure où vous me lisez aujourd'hui, c'est qu'il avait raison et effectivement ils ont détalé dès qu'on a avancé, en partant à travers la savane et ensuite pour se cacher dans la forêt.

Les Vêtements :
Parmi les facteurs importants, il est à préciser, même si cela semble logique, qu’il ne faut pas porter d’habits voyants : pas de chemises “Flashy“, pas de couleurs vives. Pas de rouge, pas de jaune, pas de blanc plus blanc que blanc. Il faut prendre les vêtements les plus neutres possibles, le beige ni trop clair, ni trop foncé est le mieux. Ces couleurs vives sont à proscrire pour une seule et unique raison : les animaux nous voient de loin. En approche animale, lorsqu’un animal relève la tête, c’est qu’il est à la recherche d’informations sur des soupçons. Il reste en attente, tous les sens aux aguets. Il écoute, il regarde, il sent. Dans ce cas-là il faut arrêter tout mouvement et ne pas bouger. Une chemise rouge ou jaune se verra de loin. Même si on reste prostré. Après analyse de la situation, si aucun signe extérieur n’est venu le perturber, il va reprendre son repas ou sa recherche de nourriture.

Dans un autre registre, il est aussi important d'
éviter les chemises bleues ou très foncées, pour une seule raison, c’est qu’elles attirent tous les insectes. Faite l’expérience. Asseyez-vous à côté de quelqu’un avec une chemise bleue, et vous verrez, si vous avez une chemise beige, que la plupart des insectes vont aller chez votre voisin. Il faut par contre, que je sois honnête : avec une chemise et un pantalon beige, ça ne m’a jamais empêché d’être piqué par des mouches Tsé-Tsé, en particulier ou par d’autres insectes. En gros, c’est globalement vrai, mais pas à 100 %. C’est mieux.

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Les Piqures d’Insectes :
Parmi les souvenirs qu’on peut garder assez longtemps, quelques jours, les piqures d’insectes sont les plus désagréables. Souvent des produits anti-moustiques peuvent être efficaces. Dans tous les cas, un calmant sous forme de pommade, peut être nécessaire. Sur les images ci-dessous, on voit le souvenir, d’une sortie de quelques dizaines de minutes, la nuit, vers 3h du matin, lors de notre nuit en campement à Inyoungou, dans le parc de Loango, en août 2012. Je faisais des enregistrements des sons de la nuit, pour mettre éventuellement sur une de mes pages, et je ne me suis pas rendu compte que j’étais piqué. Une semaine après, j’en avais toujours les séquelles et les démangeaisons ont duré 5 jours. Je ne sais pas quels insectes m’ont piqué, ni pourquoi ils m’ont piqués seulement aux chevilles, alors que j’étais pratiquement nu dehors, la nuit.
L’ampoule est le souvenir d’une marche dans le sable sur 20 km, dans le parc de Loango nord. Avoir un peu de bétadine ou d’éosine, permet de calmer la douleur. Du sparadrap peut également rendre service avec un peu de coton ou de gaze, pour diminuer le frottement, si la marche doit se poursuivre.

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Mini-Trousse de Secours :
.... Flacon Eosine ou Bétadine pour désinfection des plaies,
.... Gaze,
.... Coton,
.... Sparadrap,
.... Aspi-venin,
.... Alcool,
.... Pince brucelle pour écharde,
.... Pommade calmante,
.... Petit ciseau,
…. Spray anti-moustique (moi personnellement, je n'en n'ai jamais pris, mais pourquoi pas)
Attention : Pour la vision animale, il est recommandé de ne pas prendre ce genre de lotion, car ces parfums portent loin, et les animaux qui ont un odorat assez développé risquent de fuir rapidement. A proscrire lors des observations en marche ou dans un observatoire.
Les trousses sont vendues complètes en pharmacie. La liste ci-dessus n’est qu’un petit minimum.

…. DACRYOSERUM en petites ampoules plastiques. Sert au nettoyage des yeux lorsqu'il y a des poussières.


Trousse à Médicaments :
Quelques médicaments de base sont recommandés, comme :
…. EFFERALGAN ou DOLIPRANE,
…. ERCÉFURYL : Gélules de 200 mg (ou équivalent),
…. ACTAPULGITE ou SMECTA,
…. FORMOCARBINE ou CARBACTIVE : Charbon actif efficace en première intention lors de petites douleurs intestinales ou de petites diarrhées,
…. COARTEM ou CO-ARINATE ou ARSIQUINOFORME : Anti-paludéen.
…. PROFENID en comprimé de 100 mg, anti-inflammatoire,
…. BACTRIM : Antibiotique large spectre,
…. IMMODIUM (Éventuellement),
…. ULTRA-LEVURE / Flacon avec gélules. C'est le produit que je prends en première intention.
…. DACRYOSERUM en petites ampoules plastiques. Sert au nettoyage des yeux lorsqu'il a des poussières.

…. MALARONE en traitement préventif pour les voyageurs occasionnels.

…. Autres médicaments spécifiques lorsque la personne suit un traitement.

Pour le Traitement de l'eau :
…. HYDROCLONAZONE (Petits comprimés),
…. AQUATABS (Équivalent au produit ci-dessus),
Ces 2 produits permettent de traiter l'eau douteuse.

- La Prophylaxie Anti-Paludéenne :
• Le Gabon étant une zone endémique de paludisme, avec en particulier la présence du parasite Plasmodium falciparum, une prévention est nécessaire pour les personnes qui voyagent en Afrique Centrale. Cette souche de parasite est particulièrement agressive, puisque dans certains cas elle peut provoquer un Neuro-Palu, qui s'il n'est pas traité rapidement, peut entraîner la mort en 24 heures.
Outre la moustiquaire imprégnée, la prévention peut se faire avec la MALARONE. Dans le passé on proposait le LARIAM (Méfloquine), mais de par ses effets secondaires, le premier produit est plus indiqué.

Ces informations ne sont données qu'à titre indicatif et ne remplacent en aucun cas l'avis du médecin habituel.



Les Vaccins Anti-Venimeux :
Il est vrai que même s'il n'y a pas d'infirmier avec nous et si je ne sais pas faire une piqure intra-veineuse, j'ai toujours avec moi un sérum anti-venimeux. En général il faut au moins 3, 4 ou 5 doses. Moi j'en ai une à cause du prix, car il est quasiment impossible de trouver, en dehors de Libreville, des sérums anti-venimeux. Même à Franceville, il n'y en n'a pas en pharmacie. Le fait d'en avoir un ou deux avec soi, permet en cas de pépin, de traiter avec un sérum, dès l'arrivée dans un petit dispensaire, en attendant de rentrer sur Libreville.

Ça a aussi une fonction psychologique, car dans certaines expéditions comme la marche vers les inselbergs de MINKÉBÉ ou la Descente de la Rivière DJIDJI, on est à plusieurs jours de marche et / ou de pirogue de la ville la plus proche !

Parmi les sérums, il existait jusqu'à la fin de l'année 2016, le Sérum FAV-AFRIQUE qui était fabriqué par l'institut Pasteur et qui était très efficace. Son inconvénient : le prix et sa conservation en milieu frais à 5°C, c'est-à-dire dans un frigo. Pas la peine de vous dire que lors de certaines explorations, on n'a pas de milieu frais avec nous. La conservation était donc très problématique. Depuis la fin 2016, le problème est résolu car le vaccin étant destiné principalement à l'Afrique et n'étant pas rentable (vente de petites unités), il a été arrêté de fabrication. C'est dommage car c'était un produit efficace que tous les hôpitaux auraient dû avoir.

Il faut donc se tourner aujourd'hui (en 2019), vers le seul vaccin qui existe en pharmacie au Gabon, le vaccin INOSERP, fabriqué au Mexique, d'un coût aussi élevé que le FAV AFRIQUE (75 000 F CFA soit environ 120 €), mais qui présente un avantage considérable : il est lyophilisé et donc se conserve à la température ambiante.

Quelques Notions sur les Envenimations :
Il est clair que ce ne sont que des renseignements que je donne à titre informatif seulement, car aucun touriste ne va acheter un vaccin pour se rendre au Gabon. Il est d'autre part, introuvable en France. De plus, il est extrêmement rare de se faire piquer par un serpent en marchant en forêt. La plupart des accidents arrivent dans les plantations où il y a des tas de bois coupés et dans lesquels se cachent facilement les serpents.

Il est important de signaler aussi que beaucoup de serpents, même lorsqu'ils sont venimeux, ne provoquent pas toujours une envenimation. Plusieurs raisons à ça. Beaucoup de serpents gardent souvent leur venin pour des animaux qu'ils veulent tuer pour manger. Ils peuvent aussi avoir mordu récemment et avoir moins de venin et enfin lors de l'injection du venin, suivant les conditions de l'attaque, la glande n'a pas fourni assez de venin, car elle a pu ne pas être totalement sollicitée. Il s'agit bien souvent de morsures Sèches, sans envenimation, ou avec une envenimation minime. Il peut s'agir aussi d'une morsure d'intimidation. Attention, car certaines espèces peuvent avoir de grandes quantités de venin.

Sérum Anti-Venimeux actuel INOSERP :

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• Il existe 2 actions majeures lors des envenimations :
- Morsure par des ÉLAPIDAES :
Les principaux élapidaes qu'on trouve au Gabon, sont :
….
Le Naja melanoleuca. Les Najas sont connus en France sous l'appellation de Cobra.
….
Le Naja nigricollis qui est un serpent cracheur qui peut projeter du venin sur les yeux. Il a été seulement signalé une fois dans le Haut-Ogooué. On n'en trouve pratiquement aucun, il est extrêmement rare.
….
Le Boulengerina annulata, anciennement appelé Naja annulata. J'en ai trouvé un du côté de Makokou, mais il existe dans beaucoup de provinces au Gabon.
….
Le Dendroapsis jamesoni, plus communément connu sous le nom de MAMBA Vert. Magnifique serpent vert / Jaune citron, avec des nuances de noir.

Leur venin est
NEURO-TOXIQUE, c'est-à-dire qu'il provoque la paralysie progressive des muscles respiratoires, qui en l'absence de traitement aboutit à l'asphyxie et à la mort. L'envenimation est au départ peu douloureuse.

-
Morsure par les VIPÉRIDAES :
Les principaux Viperidaes sont :
….
La Vipère du Gabon, Bitis gabonica, qui est un serpent gros, peu long, avec une tête énorme. C'est le serpent qui possède les crochets les plus long au monde : plus de 3 cm ! Lorsqu'elle mort, le venin est injecté profondément. C'est un serpent lent.
….
La Vipère Heurtante ou Bitis arietans. Serpent agressif en général, mais ceux que j'ai vu ne me paraissaient pas être agressifs. Mais méfiance. C'est un serpent lent.
….
La Vipère à Cornes ou Bitis nasicornis,
….
La Vipère Arboricole ou Atheris squamigera,
….
Le Causus maculatus, très commun. J'en ai vu beaucoup à Franceville, mais le moins dangereux, même si c'est une vipère.
Les Viperidaes ont un venin
HÉMOTOXIQUE. La morsure est douloureuse avec des signes de saignements persistants au niveau de celle-ci. Oedème, saignements et nécrose des tissus.

D'autres Viperidaes existent aussi dans le genre Echis, mais moins commun au Gabon.


Dendrapsis jamesonii ou MAMBA Vert :

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- Morsure par des COLUBRIDAES :
En général les Colubridaes n'ont pas des morsures fatales et beaucoup de genres n'ont pas de crochets ni de glandes à venin.
Par contre, certains genres possèdent des glandes à venin, mais du fait que leurs crochets sont à l'arrière de la bouche, il n'est pas facile d'être mordu avec envenimation. Néanmoins les morsures de certains genres de
Colubridaes Opistoglyphes (avec les crochets à l'arrière) comme le Thelotornis kirtlandii (Venin hémotoxique actif sur l'homme et possiblement mortel), le Dispholidus sp (Venin hémotoxique et possiblement mortel) ou le Toxicodryas blandingi (venin neurotoxique), peuvent provoquer des envenimations, pouvant conduire à la mort.
De ma vie au gabon, je n'ai vu qu'un seul Thelotornis (au CIRMF à Franceville) et 2 Toxicodryas blandingi (au CIRMF à Franceville et dans la grotte de Pahon à Lastoursville). Ce dernier devait se nourrir de chauves-souris qui étaient nombreuses.

-
Morsure par des ATRACTASPIDIDAES :
Ils ont des crochets implantés à l'avant de la bouche mais dirigés vers l'arrière. De ce fait, ils ne peuvent pas inoculer leur venin par morsure directe vers l'avant, mais seulement si on les prend par la main. En se débattant, ils peuvent piquer le doigt ou la main. Leur venin est hémotoxique et provoque une nécrose des tissus mordus.



L'Eau :
Afin d'éviter quelques problèmes, il est vrai que j'utilise souvent de l'eau en bouteille. Mais quand l'expédition se prolonge, je suis obligé de passer à l'étape supérieure. Je traite l'eau avec des petits comprimés d'Hydroclonazone, qui désinfectent l'eau.
Il faut en général laisser le comprimé agir pendant une bonne heure avant de boire. Dans certains cas aussi, si l'eau est courante et claire, je bois de l'eau de la rivière.

Produits de désinfection de l'eau :
…. HYDROCLONAZONE (Petits comprimés),
…. AQUATABS (Équivalent au produit ci-dessus),

Chutes de la DJIDJI Jean-Lou Buvant à la Rivière :

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La Préparation des Sacs :

• En général je porte mon Sac Appareil Photo avec certains accessoires :
…. Appareil Photo. Dans mon cas il s'agit d'un CANON EOS 5D Mark III,
…. Objectif CANON 28 / 300 mm F 3,5-5,6 L IS USM,
…. Objectif CANON 24 / 70 mm F 2,8 L II USM,
…. Objectif CANON 100 mm F 4 IS Macro USM,

…. Flash CANON Speedlite 580 EX II (Vieux flash)
Cet ensemble est mis dans un sac en bandoulière. Mon ancien sac ORTLIEB était soi-disant étanche. Il protégeait bien contre la pluie, mais malheureusement il n'est plus fabriqué. Mon nouveau sac est un Speed Racer V 2.0 de Think Tank. Il présente un avantage important dans la mesure où il peut se porter en bandoulière et possède une ceinture intégrée escamotable, qui peut se débrider pour maintenir le sac en ceinture lors des passages difficiles.

Une partie de mon matériel photo est mis dans un sac étanche par enroulement que j'ai trouvé sur internet, par exemple chez Glisse-ProShop. Il fait 20 litres environ (c'est le 2ème sac bleu sur la photo ci-dessous, en partant de la droite). Au hasard de mes excursions, j'y ai dedans le matériel suivant (pas tout le temps) :
…. Appareil compact SONY RX 100 Mark 4,
…. Appareil compact étanche OLYMPUS TOUGH NG-4,
…. Appareil CANON EOS 80 D,
…. Les videos ont été prises avec les mêmes appareils ainsi qu'avec une caméra GoPro HERO 5 Black Edition, ainsi qu'avec un stabilisateur GoPro KARMA GRIP.

…. Trépied ROLLEI Stativ Compact Traveler n° 1 Carbon avec rotule Rollei. Souvent je le mets dans le sac étanche bleu de 100 litres, ci-dessous.

-
Sac à Dos FALCON II :
Il s'agit d'un sac à dos hyper-pratique avec de multiples poches de chez Maxpédition. C'est un FALCON II BackPack d'une vingtaine de litres. Il n'est pas trop gros et j'y ait dedans :
…. Sac FALCON II BackPack,
…. Sac étanche par enroulement de 60 litres Rouge pour la visibilité, et que je sangle sous mon sac. Lorsque je marche, il est en position d'attente sous mon sac. Lorsque je passe une rivière ou lorsqu'il y a un orage, je mets mon sac à dos dans le sac étanche rouge qui a des bretelles et que je peux porter sur le dos. On peut me demander pourquoi je ne mets pas directement mes affaires dans le sac à dos étanche rouge. Tout simplement parce que un sac à dos par fermeture par enroulement n' est pas du tout pratique lorsqu'on a une chose à prendre au fond du sac. Il faut dans ce cas, sortir tout ce qui est dessus. C'est pénible. Le sac à dos Falcon II a des tas de petites poches qui permettent d'accéder directement à tout ce qui est dedans.
…. Poche externe avec une gourde métal thermostatée (protection thermique). Bien souvent, pour des raisons de poids, je ne la prends pas et je mets à la place, une bouteille de 1,5 litres d'eau. En l'occurence au Gabon, il s'agit d'une bouteille d'eau ANDZA (provenant de Léconi) et dont on peut surveiller le niveau de liquide.
…. Couverts, cuillère et fourchette en titane, ultra-résistant,
…. Petit couteau Laguiole avec tire-bouchon,
…. Briquet x 2 et allumettes (pour allumer le feu éventuellement),
…. Petit couteau pliable avec accessoire genre Leatherman (lime, lame couteau, pince, mini-tournevis),
…. Sacoche fabriquée localement avec Machette, fixée à l'extérieur et facilement accessible,
…. Mini-Trousse à Pharmacie (voir détails plus haut),
…. Poncho de protection pour la pluie,
…. Moustiquaire mono-place à fixation centrale,
…. Mini-trousse à médicaments (voir détails ci-dessus),
…. Rouleau de papier hygiénique,
…. Dans la poche extérieure supérieure, Lampe frontale PETZL type NAO, avec variation du faisceau lumineux et 1 batterie rechargeable par USB,
…. 1 petit rouleau de cordelette pour attacher la moustiquaire ou pour toute autre utilisation,
…. Dans la poche extérieure latérale amovible, une boîte à savon avec 1 éponge et ma brosse à dents.
…. Dans la poche centrale inférieure, mon carnet de notes format A6, avec 1 stylo et 1 crayon,
…. Quelques petits pots à urine pour mettre d'éventuels insectes récoltés,

…. Un sifflet (très important en forêt) pour se signaler.

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- Sac à Dos étanche Bleu de 100 litres :
Dans ce sac de 100 litres de chez SeaLine acheté par l'intermédiaire du
Vieux Campeur, j'y mets mon sac avec les vêtements et du matériel de camping. Il est étanche par enroulement et est parfait pour la pirogue. Il y a un sac à dos CAMELBAK d'environ 35 litres, avec une fermeture permettant de l'ouvrir entièrement, pour accéder aux affaires. Il est aussi muni de passants Môle qui favorisent la fixation de pochettes extérieures.
…. Bâche légère 3x4 mètres,
…. Bâche légère 5x6 mètres,
…. Petit rouleau de ficelle (en particulier pour attacher les bâches),


-
Sac à Dos vert CAMELBAK 35 litres :
…. Couverture polaire de 180 cm,
…. Drap bleu en coton pour lit de 140cm. Ce drap me permet de le plier en 2 pour en faire une copie d'un drap housse, mais c'est plus pratique pour sortir.
…. Matelas auto-gonflant ThermoRest,
…. Babouches genre Tongues,
…. Toile de lit de camp qui permet d'en faire un lit en coupant des branches éventuellement. Bien sûr, sans les montants en métal ou en bois.
…. Cordelette plastique de 20 m environ,
…. Lampe Frontale PETZL ULTRA VARIO avec Accu 2 et 2 batterie Accu 2 de secours.
…. Trousse complémentaire à médicaments,
…. Sérum anti-venimeux INOSERP avec Seringue et aiguille,

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-
Sacoche de ceinture étanche :
• Cette sacoche de ceinture est étanche par enroulement. Pour l'avoir essayé lors de la Descente de la Rivière DJOUMOU sur des bouées (pneus de voiture et de camion gonflées), il s'avère que lorsqu'on bouge un peu à cause des vagues, l'étanchéité n'est pas très bonne. A l'arrivée, je me suis aperçu que de l'eau, en petite quantité certes, est rentrée dans la sacoche, et a rendu un smartphone SAMSUNG Galaxy A5 inopérant.
Pour cela j'utilise donc des
Sacs de Congélation pour mettre le smartphone dans une double protection. Ce n'est pas une sécurité absolue, mais c'est le mieux qu'on puisse faire. On voit très bien sur la photo ci-dessous, la sacoche étanche (ici une Crazy Fish) avec le sac de congélation.


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Préparation de mes Sacs :

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Portage des sacs lors de la Marche de Retour à Booué :

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Choix de l'Emplacement du Campement :

• Lors de l'établissement du campement, le choix de l'endroit est CRUCIAL. Il faut veiller à prendre quelques précautions :
…. Ne pas se mettre sur une piste à éléphants ou sur une piste de passage des animaux,
…. Dégager à la Machette la zone de bivouac,
….
IMPORTANT : NE PAS SE METTRE SOUS UN ARBRE MORT ! C'est la principale des conditions. Lors d'un orage, les arbres morts peuvent être déracinés ou tomber brusquement ou des grosses branches peuvent casser brusquement et tomber. Il s'agit d'un accident qui peut être fatal. Ça peut arriver aussi avec un arbre sain, mais ayant peu de racines. Il va dégager en tombant, ce qu'on appelle un CHABLIS. Il est évident qu'il faut aussi inspecter la voûte des arbres. Sur la photo ci-dessous, on voit nettement une branche morte retenue par des branches saines. Mais lors d'un grand coup de vent, cette vieille branche va immanquablement tomber, aujourd'hui ou demain, et l'accident est probable.

DANGER : Branche Morte et Arbre Mort sur le Point de Tomber:

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Dormir en Forêt :

Nuit en forêt sur le Sol :

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• Il est clair que l'idéal serait de trouver un hôtel 5 étoiles en forêt ! Mais dans cas-là on ne serait plus en forêt, mais dans uns structure au bord de la forêt. En savane, comme en forêt, il m'est arrivé à plusieurs reprises de dormir sous la tente. On peut voir des photos ci-dessous, de tente installée en forêt et en savane, comme au Baï de Moupia, par exemple, ou au nord de Makokou, ou dans les Plateaux Batéké.

Dans certains endroits, par exemple au Baï de Moupia, il est important de ne pas monter la tente sur une piste à éléphants, pour des raisons évidentes de sécurité. Dans ce cas, il faut faire confiance au guide qui connaît les emplacements adéquats. En général on choisira un endroit où il n'y pas de passages d'animaux. On peut dégager à la machette la zone de campement.

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Mais, bien que légères, les tentes ont quand même un poids minimum qui fait que lorsqu'on recherche à alléger le sac à dos, il existe une autre solution. J'ai acheté un lit pico dont j'ai récupéré la toile et abandonné l'armature. Cette toile est légère et sur place, je me mets à couper 2 branches qui dépassent de la toile dans le sens de la longueur. Elles doivent coulisser dans les larges ourlets qui sont sur le bord. Ensuite, je coupe 6 fourches, qui me servent à isoler la tente du sol, à environ 50 cm. J'attache l'ensemble avec une cordelette que j'emmène avec moi. Ensuite je prends 2 branches souples et assez longues, qui forment un arc de cercle au-dessus du lit de camp, et qui me permets de fixer au sommet, la moustiquaire.
En saison des pluies, on peut placer une corde entre 2 arbres, et poser au-dessus, une bâche en forme de tente. Les pentes ainsi crées vont mettre à l'abri tout le monde ainsi que mon lit de camp adapté et ma moustiquaire en cas de pluies ou d'orage.

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Mais, en dehors de ces situations “maîtrisées“, souvent on peut tomber sur des circonstances qui ne permettent pas de fixer la tente ou de monter le lit de camp avec la moustiquaire. Ça m'est arrivé par exemple lors de mon expédition vers les Inselbergs de Minkébé, où en prenant une mauvaise décision on est resté dans une situation périlleuse. On avait établi un campement à environ 10 km de notre lieu de destination et nous pensions pouvoir faire le chemin aller / retour ainsi que l'ascension, en une journée. Nous avions laissé toutes nos affaires, tentes, lit de camp, nourriture et tout notre équipement au dernier bivouac. Malheureusement, ces derniers kilomètres, ont été particulièrement difficiles à cause des bourbiers (on était en saison de pluies). Et lorsque nous sommes arrivés à l'inselberg, nous étions du côté de la face verticale. Faire le tour nous a pris plusieurs heures de plus, et lorsque nous sommes arrivés au sommet, il était impossible d'envisager le retour dans la soirée.
Nous avons donc dû, dans ce cas-là, trouver une solution de secours. Nous n'avions rien, et nous avons dû, nous installer tous ensemble autour d'un feu de camp que nous venions de faire et passer la nuit par terre, à même le sol. A situation exceptionnelle, solution exceptionnelle.
Il m'est arrivé aussi, lors d'un très gros orage en forêt, de dormir enroulé dans mon poncho, contre le tronc d'un arbre. Nuit difficile.
Sur les photos ci-dessous, on peut voir des images des situations régulières en forêt : tente, préparation de la tente, aménagement du lit de camp, préparation des longueurs de branches et des fourches pour la toile du lit de camp. Au-dessus une image de situation exceptionnelle, avec nuit directement sur le sol.


Préparation du Lit de Camp :
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Montage de la Tente et Préparation des Branches pour le Lit de Camp :
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Lit de Camp et Moustiquaire sous la Bâche :

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Campement avec Tentes :

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Campement durant la Descente de la DJIDJI :

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Le Séchage des Vêtements et des Chaussures :

Lors de l'établissement du bivouac, il est impératif de sécher autant que faire se peut, les vêtements et chaussures. Pour cela, j'ai l'habitude de les mettre sur un bâton planté au sol, et proche du feu. Sauf en cas d'orage, l'ensemble sera sec le matin.

Ci-dessous un bivouac le soir avec bâche tendue pour nous abriter de la pluie et bâche au sol pour la protection. Les moustiquaires sont attachées avec de la ficelle. A droite, le séchage de mes chaussures, près du feu et suspendus à une ficelle pour éviter l'entrée de bestioles.



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Ci-dessous, le séchage de mes vêtements et chaussures au coin du feu.

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Les Chaussures et les Arthropodes :
• L'idéal lorsqu'on arrive au campement et qu'il a plu dans la journée, il est bon de mettre chaussures et chaussettes (voire même les chemises et les pantalons) près du feu afin de les sécher. Les chaussures peuvent (doivent ?) être mises sur un piquet, c'est-à-dire une branche plantée en terre, et qui permet de non seulement de les sécher, mais aussi d'éviter que des insectes ou petits animaux rentrent et se cachent dedans. On peut penser particulièrement à des scorpions, qu'on peut trouver en forêt. Ici un Pandanus imperator. Rassurez-vous, je n'en n'ai pas trouvé à tous les “coins de rues“ ! On peut aussi penser à des araignées.


Les Repas :
En dehors de la nourriture apportée, il nous est arrivé de prendre des poissons au filet et de les préparer. Après la pose du filet, il est généralement retiré le matin. Le poisson, ici des Yaras pris pour la subsistance dans la rivière DJIDJI, sont vidés et seront préparés le soir. Dans notre groupe, c'est immanquablement Stéphane qui prépare la cuisine. Ce soir-là, il les prépare en papillote avec des assaisonnements (ail, oignon, sel, poivre, filet d'huile et autres petites herbes de Provence). Ils sont ensuite cuit au feu de bois pendant 20 minutes environ. L'accompagnement sera du riz habituel, qui est facile à transporter.

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Ci-dessus des poissons Yaras pris dans la rivière DJIDJI.

Le matin, on a prévu du café, en particulier des sachets de café Cappuccino achetés à Mbolo et qui accompagnent les biscuits énergétiques aux céréales et fruits, qui nous permettront d'atteindre midi sans difficulté. Pour la cuisson, on a un petit réchaud à gaz qui est efficace, mais on aurait pu aussi utiliser le feu, comme pour la cuisson des poissons.


La Douche du Soir :
• Le Gabon étant un pays abondamment arrosé, surtout en saison des pluies, il n'y aucune difficulté pour se laver le soir, dans une rivière,. Excepté lors de longues marches comme lors de notre expédition vers les Inselbergs de Minkébé, où nous nous sommes enfoncés dans la forêt et nous trouvé que de petits ruisseaux.

La Douche du Soir sur la DJIDJI :

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Les Insectes du Soir et du Matin :
• En général, on a des insectes au campement à la tombée du jour, puis ils disparaissent jusqu'au lendemain matin. Ce ne sont pas toujours des abeilles, mais celles-ci sont présentes assez souvent. Lors de la descente de la DJIDJI, on en a eu un jour sur deux environ. Sur la vue de gauche, on voit aisément des abeilles agglutinées sur les sangles des sacs, là où il y a eu de la sueur. On les retrouve aussi sur les chaussures, babouches, chaussettes et chemises. Dès que le jour se lève, vers 5h30 environ, aux premières lueurs, leurs vrombissements caractéristiques près de la moustiquaire nous sert de réveil.
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Dans la journée, en pirogue, les mouches Tsé-Tsé sont inlassablement attirées par leur repas qui passe : NOUS !
Une chemise et un pantalon clairs sont préconisés, mais comme on le voit sur la photo de gauche, ça ne les empêchent pas de se poser sur mon pantalon clair.


La Marche en Forêt :
• En règle générale, il ne s'agit pas d'une course, bien au contraire. La marche en forêt doit se calquer sur la marche du plus lent. Il faut s'arrêter régulièrement pur attendre le ou les retardataires, car une dispersion, peut signifier qu'une personne se perde. Je peux vous assurer que, même si la forêt est claire, au bout de 100 mètres, même beaucoup moins, vous ne voyez plus personnes et vous risquez de perdre quelqu'un. Cette personne peut s'affoler et se perdre définitivement.

C'est pour cela que je préconise de prendre
UN SIFFLET qu'il ne faut utiliser qu'en cas de détresse et de reconnaissance, car après, ce n'est plus la peine d'espérer voir des animaux. Ils auront tous fuis.

Il faut rester constamment à l'écoute de la forêt et de ses bruits. Il faut donc
s'arrêter régulièrement et ÉCOUTER. Puis avancer. Avancer avec la machette lorsqu'on n'est pas habitué, est dangereux. Une chute ou une glissade et ce sont sont les tendons des doigts qui se coupent. En forêt, loin de tout, c'est la catastrophe. Pour les personnes qui n'ont pas l'habitude de la marche en forêt, je conseille de ne pas utiliser la machette pendant la marche. Il faut laisser ça au guide qui est devant. ne pas se tenir trop près de lui : en général, rester à 2m derrière la machette.

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- La Marche en Forêt :
Il est courant durant la marche de marcher dans des rivières. Il n'y a rien à faire, sauf à avoir des bottes, mais ça a d'autres inconvénients. Le soir il faudra faire sécher les vêtements et les chaussures. Mais en général, en saison des pluies, dès que vous avez fait 500 m de marche le matin, vos pieds et chaussures sont de nouveau mouillées. Il n'y a pas grand chose à faire. Ça fait parti des “règles du jeu“. Comme on le voit sur la photo du dessus à gauche, mes
pieds resteront mouillés pour la journée.

-
Les Traversées de Rivière :
Dans d'autres cas, une traversée de rivière, on peut avoir de l'eau jusqu'au cou. Les sacs étanches sont alors importants. Dans le cas ci-dessous, pour la traversée d'un bras de la rivière DJIDJI, on est en début de matinée, vers 9h. Je resterai donc mouillé toute la journée tout en sachant que dans quelques heures, le pantalon et la chemise auront commencé à sécher.

En général, je n'apporte que des habits secs pour le soir. Dans la journée, je garde les mêmes vêtements. Eventuellement on peut faire du lavage le soir, mais très sincèrement, après des kilomètres de marche, le plus important n'est pas d'avoir des vêtements propres pour la marche du lendemain, sachant qu'ils seront de nouveau sales et plein de sueur après 1 heure de marche seulement. On est en forêt et sur plusieurs jours de marche, ce n'est pas la priorité. Il faut penser aux kg supplémentaires ! il faut penser qu'après la douche du soir et les vêtements du soir, on est correct. Dans la journée, les odeurs existent … mais lorsqu'on porte tout son attirail pendant plusieurs jours de marche en autonomie complète … 

Traversée de la Rivière DJIDJI :

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- La marche en Forêt :
Lors de la marche, les arrêts sont indispensables pour récupérer de temps en temps. Au bout de plusieurs heures, la fatigue se fait sentir. On devient moins attentif. C'est là qu'on a généralement des égratignures sur les bras ou les jambes, au passage de plantes ou d'arbustes à épines. Le port
de manches longues permet quelquefois d'éviter ces égratignures, en particulier sur les mains et les avants-bras.

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Feuille dévorée par des Pseudophyllines. :

044 ENTOMO 01 Mikongo Foret et Plante Marantacee avec Feuilles Mangees par des Chenilles 19RX106DSC_1908031000498_DxOwtmk-WEB


111 ENTOMO 01 Mikongo Insecta 076 Orthoptera Tettigoniidae Pseudophyllinae Non Identifie 19E80DIMG_190805142532_DxOwtmk 53k
En marchant en forêt, on tombe souvent sur des feuilles dévorées de façon ordonnées et symétriques. Habituellement ceci est dû aux insectes Pseudophyllines (Classe : Insecta - Ordre : Orthoptera (comme les Sauterelles) - Famille : Tettigoniidae - Sous-Famille : Pseudophyllinae). En effet lorsque les feuilles naissent, elles se développent comme une excroissance qui sort des feuilles existantes, sur la tige centrale. Elles sont vertes, elles sont jeunes, elles sont tendres, et donc sont facilement dévorées par ces insectes lorsque la feuille est encore enveloppée sur elle-même. En se déroulant, au fur et à mesure de son développement, on arrive à une feuille adulte, munie de ces trous alignés caractéristiques. Étonnant mais relativement courant. Sur la photo de droite, on peu voir un insecte de la Sous-Famille des Pseudophyllinae, non identifié.







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- Les Magnans :
Ce sont les fourmis classiques qu'on trouve lors des marches en forêt. Lorsqu'une colonie est signalée par le premier du groupe, il faut
courir le plus vite possible sans s'arrêter jusqu'à la disparition de la colonne. Quelquefois, lorsque la communauté va créer une nouvelle colonie, on trouve un “ruisseau“ de quelques centimètres de large de fourmis qui marchent les unes derrière les autres à grande vitesse. Des soldats munis de grosses pinces sont disposées tout le long et s'agrippent à tout intrus. On peut également observer des petits oeufs n-blanchâtres qui sont le signe que la colonie migre.
Ces colonnes sont plus facilement repérables. Le passage sur plusieurs heures de plusieurs centaines de milliers ou de millions de fourmis fini par creuser un sillon qui laisse son empreinte en creux sur la terre. Ces fourmis qu'on
appelle couramment MAGNANS, sont de la famille Dorylinae et du Genre Dorylus.
Dès qu'on marche dessus, elles se dispersent au point d'impact et grimpent le long des pieds, sur les chaussures, puis les chaussures et on les sent vite sur les jambes, où elles plantent leur pinces (surtout si ce sont des soldats), dans la chair. Elles injectent en même temps de l'acide formique. Il n'y a bien sûr
aucun danger, mais je ne connais personne qui soit resté insensible à leurs morsures et n'ai pas relevé les jambes des pantalons pour s'en débarrasser. Je peux vous garantir, que si elles montent plus haut, la personne se déshabille immédiatement.

Quelquefois, on trouve sur un sentier, des fourmis Magnans qui s'étendent sur plusieurs dizaines de mètres en largeur. On est alors sur un autre phénomène : ce sont ces me^mes fourmis qui sont parties en “chasse“ et qui de ce fait, occupent le plus d'espace possible. Quand ça arrive, il est quasiment impossible de passer sans agression, sur de telles distances.



La Pirogue :
• Faire une traversée en pirogue est aussi une aventure avec des difficultés qui sont variées. Entre naviguer sur un grand fleuve comme l'Ogooué et naviguer sur un petite rivière comme la DJIDJI en saison sèche, avec très peu d'eau, ou sur la rivière Wa (OUA) en pleine saison des pluies, les obstacles sont multiples.

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- La Pluie et les Orages :
Il est évident que si la pluie est trop forte ou si c'est un très gros orage, il faut s'arrêter si c'est possible. En 2016, un gros orage dans la lagune du Fernan-Vaz, qui est une petite mer, nous a obligé à nous arrêter sur le site de Batanga, afin de laisser passer l'orage. Continuer aurait été suicidaire.
Sur une petite rivière un orage n'empêche pas la navigation, même si ça perturbe tout le monde. Il est donc conseillé
d'avoir un imperméable ou un poncho. A gauche pluie et orage sur la DJIDJI.


-
Les Rapides :
Des rapides existent sur beaucoup de rivières ou de fleuves. Qu'est-ce qu'un Rapide ? Ce sont des turbulences de l'eau qui sont dues à un obstacle important. L'eau ne s'écoule pas normalement et elle est perturbée, en général par des rochers. Ce sont en fait des hauts fonds, en d'autres termes ce sont des endroits où le niveau de l'eau est très bas par rapport aux rochers sous-jacents. Dans ce cas-là, il se peut qu'on ait des rapides à un endroit donné en saison sèche, car le niveau de l'eau est très bas, et qu'en saison des pluies, lorsque le niveau de l'eau a monté de 50cm, 1m ou plus, l'obstacle n'existant plus, le rapide disparaisse de lui-même.

Suivant les cas, on peut :
…. Si les turbulences sont faibles et relativement limitées, on peut rester sur la pirogue, et le pinassier, va naviguer au mieux, en maintenant la pirogue stable. Quelquefois, un aide devant, sert de guide, avec éventuellement une rame ou une perche.
…. Si les turbulences sont excessives, il est probable que tous les passagers doivent descendre à terre. Chacun marche le long de la berge pour rejoindre un endroit stable, en aval des rapides, que le piroguier avec son ou ses aides, va passer sans prendre de risque. La pirogue étant allégée, elle est beaucoup plus maniable. Comme on le voit sur les photos ci-dessous, après être descendu à terre et avoir contourné les rapides, les piroguiers manoeuvrent la pirogue pour lui faire passer les rapides, qui quelquefois sont particulièrement violents et impressionnants.

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Pour une navigation en pirogue, il est impératif d'avoir un Gilet de Sauvetage. Celui-ci peut servir, lorsque tout va bien comme Coussin pour amortir les chocs entre la planche et le passager, si l'eau est calme. En cas de difficulté, il faut le remettre.

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- Les Arbres Morts :
Sur les petites rivières, comme la DJIDJI ou la Wa par exemple, leur largeur étant faible à certains endroits, en amont particulièrement, il se trouve que des arbres déracinés obstruent la rivière d'un bout à l'autre. Dans ce cas, il n'y a pas 36 solutions. Si l'arbre repose sur ses branches et dégage ainsi un espace suffisant, on peut passer dessous. Il faut faire attention, car ça peut être épique. Si la pirogue va vite et si on ne baisse pas, c'est l'accident immanquable. Comme on le voit sur la photo de gauche, il faut être vigilant.





Passage en Pirogue sous un Arbre. Vigilance ! :

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- Les Arbres Morts / La Tronçonneuse :

Quelquefois, il n'y a pas d'autre possibilité que de sortir la tronçonneuse ou la machette si le tronc est petit. Cette opération peut prendre de quelques minutes à plusieurs heures suivant la grosseur des branches, du tronc ou d'autres difficultés.

Découpage du Tronc à la Tronçonneuse :

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- Les Arbres Morts / Passage Exceptionnel :

Heureusement ça n'arrive pas souvent, mais quelquefois il n'y a pas beaucoup de solutions. L'exemple ci-dessous est exceptionnel. Nous avons été bloqué sur la rivière DJIDJI par un tronc d'arbre exceptionnellement gros (trop gros pour la longueur de la lame de notre tronçonneuse) et nous avons dû trouver une solution exceptionnelle. On a vidé entièrement la pirogue, puis on l'a rempli d'eau, afin qu'elle ne dépasse que de quelques centimètres seulement au-dessus de l'eau. Ensuite nous sommes passés à un endroit où le tronc avait une légère courbe qui nous laissait voir le niveau de l'eau. En forçant, nous avons réussi à glisser la pirogue dessous et lui faire traverser le tronc par en-dessous. Ensuite, vidage de la pirogue et remise en place des affaires.

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- La Vision Animale en Pirogue :

La descente en pirogue permet souvent de voir des animaux, mais souvent de manière fugitive. Sur les images ci-dessous, on voit un buffle qui se baignait dans l'eau de la rivière DJI-DJI et des éléphants dans la rivière Ivindo, près des chutes de KONGOU. Le gorille a été aperçu depuis notre pirogue, sur la berge de la rivière MPASSA, dans le Parc National des Plateaux Batéké en 2011. La mauvaise photo du bas, illustre parfaitement la difficulté de saisir la vision d'un Faux-Gavial qui se jète spontanément dans l'eau pour fuir, malgré notre arrivé en douceur. On imagine sans peine l'extrême difficulté supplémentaire, si on veut saisir un “Instantané Photo“ de ce moment privilégié.

Vision d'un Buffle sur la Rivière DJI-DJI :


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Vision d'une Famille d'Eléphants sur la Rivière IVINDO :

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Vision d'un Gorille Femelle sur la Berge de la Rivière MPASSA, dans le Parc National des Plateaux Batéké :

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Vision FUGITIVE d'un Faux-Gavial sur la Rivière DJI-DJI :

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Préparation du véhicule :


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La préparation du véhicule est aussi importante dans certaines occasions. En particulier lors de traversée de savanes, surtout en hors piste, il est nécessaire de protéger le radiateur par une moustiquaire qui empêche les herbes sèches de colmater le radiateur, avec les conséquences prévisibles de surchauffe du moteur. Un exemple minimum est visible sur cette photo lors de la traversée de la savane pour voir les éléphants à MOUPIA, à 40 km au sud de Franceville, après seulement 5 kilomètres de piste !
Sur mon véhicule, elle reste en permanence sur la face interne de la calandre. Elle est maintenue par des morceaux de fils métalliques. J'ai posé une moustiquaire en plastique vert, mais une moustiquaire métallique aurait pu faire l'affaire. Après la traversée des hautes herbes, elle se nettoie très facilement avec les mains.

Parmi les affaires qu'il est bon de prévoir pour un déplacement sur la piste, on peut recommander :
…. Un jerrican plastique de 10 litres d'eau (lavage des mains par exemple, ou autre situation). Le mien a été acheté chez Décathlon et possède une forme cubique. J'ai fait faire une caisse en bois pour le protéger,
…. Corde (en cas de traction de véhicule),
…. Machette,
…. Hache,
…. Pioche (utile en cas d'enlisement),
…. Petite pelle pliable,
…. Compresseur d'air sur batterie. Ce compresseur ne sert quasiment jamais, mais le jour où vous êtes dans un village ou sur la route, sans compresseur, sans électricité, sans … vous ne pouvez pas imaginer la satisfaction qu'apporte cet appareil. Ça m'est arrivé une seule fois, dans les années 2009, dans la petite ville de Mimongo, au sud du Gabon, où pour faire réparer une roue, il y avait tout, sauf de l'air comprimé, ni de l'électricité pour faire marcher le compresseur de l'atelier, ni du gas-oil pour faitre fonctionner le groupe électrogène qui devait donner de l'électricité au compresseur pour faire de l'air comprimé !
…. Huile (Bidon de 5 litres),
…. Bidon huile de frein (Lockeed),
…. 2 m de moustiquaire,
…. Ruban adhésif marron en rouleau,
…. Outillage,
…. Pack de bouteilles d'eau (au moins 2 litres par personne),
…. Chiffon,
…. Entonnoir plastique (Bouteille coupée par exemple) pour verser le carburant ou l'huile,
…. Jeu de câble de Batterie avec grosses pinces noire et rouge,
…. Jeu de cales métalliques ou autres,
…. Petit extincteur,
…. Petite lampe pour la nuit (Au cas où),
…. Bâche légère 3x4 mètres,
…. Bâche légère 5x6 mètres,
…. Petit rouleau de ficelle (en particulier pour attacher les bâches),



…. Cric, clé pour les écrous et Manivelle obligatoires,

Cette liste n'est pas limitative. Elle n'est qu'une proposition minimum basée sur l'expérience.


La Piste :
Les pistes peuvent être parfois très difficiles en fonction du temps. En particulier, par temps de pluie, les arbres peuvent être déracinés, des bourbiers peuvent se créer, une route ou piste peut être coupée.

- La Piste / Les Ponts :
Caractéristiques locales de certaines pistes : des ponts en planches, dont la solidité peut être aléatoire.

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- La Piste / Les Arbres Déracinés :
Il arrive souvent que lors des orages, des arbres soient déracinés. Dans certains cas, si vous n'avez pas de tronçonneuse, la situation peut rapidement tourner au cauchemar.

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- La Piste / Les Bourbiers :
Ça fait parti du folklore sauf quand vous êtres enlisés sur une piste quasi déserte et avec des conditions météorologiques désastreuses. Situation compliquée. C'est dans cette situation que la pioche, la pelle et la corde peuvent servir.

Passage Difficile sur la Piste des Abeilles en 2016 :

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- La Vision Animale sur la Piste :

• La vision d'animaux à partir de la voiture, à travers le pare-brise existe. Mais la vision est encore une fois fugitive, car les animaux fuient rapidement. Prendre une photo en si peux de temps pour fixer ce moment sur la “pellicule“ relève de l'exploit. Mais c'est un réel plaisir, toujours magique, d'apercevoir, un éléphant, un buffle un grand primate ou quelque autre animal ou oiseau, au cours de son parcours sur la piste.

Vision d'un Buffle sur une Piste au Sud de Makokou :

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Marcher en Forêt / Jean-Louis ALBERT / Juin 2019.


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