- La Visite du Jardin Botanique de NDOUGOU :
• C’est un ancien projet SONADECI (je n’ai pas réussi à avoir des informations sur le nom exact de ce projet) qui avait pour but de montrer la flore gabonaise et de permettre l’approvisionnement local de légumes. Il a été repris depuis par le propriétaire de l’hôtel Olako.

Arrivés au village de Ndougou, bien qu’il soit 10h du matin, on est attaqué par les fourous. Des nuées d’insectes et en quelques minutes des taches rougeâtres sur les bras découverts. Démangeaisons garanties pendant 2 jours, si on se gratte.
Du village où nous arrivons, on se trouve juste à côté de la ferme agricole de production de légumes locaux : tomates, aubergines, etc. A côté, une bananeraie ainsi que des plantations de manioc.
Plus loin l’arborétum médicinal : un vaste espace d’espèces arbustives médicinales diverses avec des panneaux, dont beaucoup ont disparus, où sont en mauvais état. Il faut dire que le jardin a été créé il y a plus de 20 ans, et les personnes qui l’avaient conçu sont partis depuis longtemps. Les suivants n’ont pas portés leurs efforts sur le maintien de ce patrimoine culturel et scientifique. Les arbres existent toujours. Ce circuit comprend beaucoup d’espèces endogènes, qu’il est quasiment impossible de voir dans la nature sur un espace aussi réduit. Notre guide, Elie, nous dit qu’il est préférable de venir à la saison des pluies, où les fleurs sont écloses.

Une forêt adjacente permet de voir de nombreuses essences d’arbres. Tout près du village, nous allons pénétrer avec notre guide dans la forêt. On va tomber à plusieurs reprises sur des pièges posés à des endroits stratégiques : croisement de pistes et chemins empruntés par les animaux. Sans notre guide, nous serions immanquablement passés à côté de ces pièges. Mais avec ses renseignements, nous devinons très vite une branche arc-boutée et un petit filin d’acier tendu qui plonge dans le sol. Ces pièges sont posés par les villageois proches et sont relevés régulièrement tous les 2 ou 3 jours. Suivant le type d’animal piégé, la boucle sera posée sur le sol ou en l’air. Dans le premier cas c’est la patte qui le déclenchera, dans le second cas, c’est le cou de l’animal pris au piège. Dans les 2 cas, l’animal finira pendu par le cou ou la patte, en attendant de mourir très vite étranglé ou à petit feu.

Notre guide va nous expliquer le fonctionnement. Au bout de la branche courbée, il nous montre le fil métallique tendu qui plonge dans la terre. En fait il entre dans un trou creusé dans le sol, que notre guide nous montre en enlevant délicatement les feuilles qui sont posées dessus. Des petites branches sont ainsi dénudées. Une de ces branches repose sur un morceau de bois sur lequel est attaché le fil, après avoir fait une large boucle. Celle-ci est calée par une petite fourche en bois. L’animal en passant sur la trappe, va faire bouger la “gâchette“principale, qui va libérer l’arc tendu et partir d’un coup, en l’air. C’est un piège redoutable qui se referme en l’espace d’une fraction de seconde. Attention à celui qui reste à côté, il peut avoir un oeil crevé ou se faire une énorme balafre. Notre guide va nous montrer le fonctionnement en le déclenchant avec un bout de bois. Il va lui être arraché de la main et se retrouver en l’air. Impressionnant d’efficacité.

Au retour, on va être surpris par la pluie, malgré la saison sèche. On sortira les imperméables, mais la pluie ne durera pas trop longtemps. Bien entendu, marcher en forêt sous la pluie, nous a fait ressortir avec les chaussures mouillées ainsi que le pantalon, jusqu’à mi mollet.

Sur la piste, nous verrons à plusieurs reprises différents oiseaux, parmi lesquels :
.... Guépier Gris-Rose : Merops malimbicaus,
.... Calao Longibande : Tockus fasciatus,
.... Calao Siffleur : Bycanistes fistulator
.... Bulbul des Jardins : Pycnonotus barbatus
.... Perroquet Gris : Psittacus erithacus
.... Tourterelle à Collier : Streptopelia semitorquata
.... Pigeon Vert : Treron waalia
.... Vanneau Terne / Vanellus lugubris
.... Gravelot Patre / Charadrius pecuarius

• Le Jardin Botanique de NDOUGOU / Jean-Louis ALBERT / Lundi 17 Août 2012.


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