- Création de la Page : Décembre 2016.
• Remerciements : Je remercie particulièrement Patrice CHRISTY (ornithologue à Libreville) pour m’avoir confirmé certaines espèces d’oiseaux, pour lesquelles j’avais un doute, et surtout pour avoir pris le temps nécessaire pour mettre le nom de arctique sur la sterne épuisée sur la plage. Travail délicat de spécialiste, qui n’est pas évident.
• Buffles sur la Plage du Parc de LOANGO Sud :
• JLA et Groupe Éléphants à Sette-Cama :
• Carte de Situation de notre Périple à Travers le GABON :
• Carte de Localisation de notre Traversée du Parc de LOANGO (3) :
• Carte de notre périple autour de OMBOUÉ (Traversée du Parc de LOANGO 3) :
• Carte de notre périple autour de SETTE-CAMA (Traversée du Parc de LOANGO 3) :
• Piste et Arbre Déraciné vers Makokou : - Le Trajet ALLER : • Descente de l'Ogooué / Berge et Arbres : • La Mission N'GOMO sur l'Ogooué : • La bière du soir au Campement LIAMBISSI / Jean-Lou, Edouard et Loïc : • La Nef de la Cathédrale Sainte-Anne : • La Rivière MPIVIÉ / Faux-Gavial / Mecistops ou Crocodilus cataphractus : • La Piste le Soir au Retour de la Rivière MPIVIÉ et de la Cathédrale Sainte-Anne : • La Berge et les Palmiers sur la REMBO-NGOVÉ : • Arrêt Repas lors de la Marche INYOUNGOU - SOUNGA : • Troupeau d'Hippopotames sur la Rivière Monamwélé : • La Plage et les Buffles à notre Campement au parc de LOANGO SUD (3) : • Récupération de Jean-Lou, Edouard et Loïc à notre Campement après la Marche : Difficile de séparer morphologiquement les Sternes arctiques (Sterna paradisaea - Photo 122 550) des Sternes pierregarin (Sterna hirundo). Par contre, leurs cris, leurs habitudes, leurs comportements ainsi que leurs lieux de nidification sont complètement différents et justifie la séparation en 2 espèces différentes. • Éléphant au Bord de la Plage, lors de notre Marche à LOANGO SUD (3) : • Buffles et Éléphants dans la Savane, lors de notre Marche à LOANGO SUD (3) : • Le Bac à MAYONAMI, lors du trajet retour de Gamba à Tchibanga : • Passage délicat sur la Piste des Abeilles, lors du Retour :
- Le Matériel Photo :
---- Appareil CANON EOS 5D MK III avec zoom CANON 28/300 mm F3,5-5,6L IS USM ou zoom CANON 24/70 mm F2,8.
---- Les macros ont été faites soit avec un appareil CANON EOS 5D MK III, avec les objectifs CANON 100 mm F4 IS Macro USM.
---- Flash CANON Speedlite 580 EX II
---- Certaines photos ont pu être prises soit avec un appareil compact SONY RX 100 M4, soit avec un appareil compact étanche OLYMPUS NG-4.
Nous avons démarré notre périple le vendredi 18 novembre 2016, en pleine saison des pluies. Nous sommes partis en début d'après-midi pour atteindre Makokou vers 22 heures le soir. Nous resterons à l'Hôtel BELINGA qui avait des chambres disponibles.
En 2016, la route est entièrement goudronnée depuis FRANCEVILLE jusqu'à OKONDJA, depuis que les chinois ont finalisé cette route, il y a 2 ans. Puis le tronçon OKONDJA - MAKOKOU, 260 kilomètres de piste sans aucune difficulté. Il est à noter qu'au début, nous devions passer par la Route des Abeilles, mais que celle-ci était bloquée depuis 15 jours. Nous nous étions renseignés auprès d'un ami qui était à La Lopé ainsi qu'auprès de la société de transport par bus à Franceville, qui nous avait informé que le mini-bus venant de Libreville, était bloqué depuis 2 jours au milieu de la piste, à cause d'un pont emporté par les eaux d'une rivière.
•• MAKOKOU -> LAMBARÉNÉ : 462 km, soit environ presque 8h 15' de conduite. Il faut préciser qu'en sortie de Makokou, en fin 2016, la piste n'est pas très bonne, sans être difficile, et qu'à partir de OVAN, la route est goudronnée sur tout le parcours. Il manque donc 100 km de goudron pour finir cette route.
•• FRANCEVILLE -> LAMBARÉNÉ : Total de 904 km, de notre point de départ Franceville, jusqu'à notre arrivée à Lambaréné, soit environ presque 17h de conduite, sans excès de vitesse.
D'ici peut de temps la route sera entièrement goudronnée depuis Makokou jusqu'à Lambaréné. (Photo : Route vers Lalara).
- Marche et Pirogue :
•• Trajet en 4x4 de OMBOUÉ au Campement LIAMBISSI : 28,4 km, environ 40'.
•• Trajet en PIROGUE de OMBOUÉ (Débarcadère PK12) à Sainte-Anne et la Remontée de la Rivière MPIVIÉ : Environ 14 km jusqu'au débarcadère du PK 12, avant OMBOUÉ, 30' environ. Le trajet ALLER en pirogue va s'étaler sur 41 km, depuis le débarcadère du PK 12 jusqu'à la fin de la rivière MPIVIÉ, lorsque nous allons faire demi-tour. Le trajet va durer 4h, avec un arrêt de 1h à la Mission SAINTE-ANNE pour la visite. En tout, l'aller et le retour du débarcadère au même point, fera 82km pour 4h de pirogue.
•• Trajet en 4x4 du Campement LIAMBISSI au LOANGO Lodge : 27 km, environ 1h12'. La piste vers la fin, en saison des pluies n'est pas très bonne.
•• Trajet en PIROGUE de LOANGO Lodge à INYOUNGOU : 80 km, 2h 11' de pirogue.
•• MARCHE de INYOUNGOU à SOUNGA : 18,59 km, environ 4h de marche plus 1h d'arrêt environ.
•• Trajet en PIROGUE de SOUNGA à SETTE-CAMA : 40 km, environ 2h18. Attention, comme on est arrivé en milieu d'après-midi, nous en avons profité pour faire un tour de la lagune jusqu'à la passe vers l'Océan, ce qui a doublé la distance parcourue et surtout le temps. En gros il doit y avoir une vingtaine de kilomètres de SOUNGA à SETTE-CAMA. Le trajet en pirogue ne doit pas prendre plus de 30 minutes.
•• Trajet en PIROGUE pour la recherche et la vision des Hippopotames autour de SETTE-CAMA : 32 km, environ 2h30' de déplacement et d'arrêt pour la vision.
•• MARCHE entre la passe (entrée du Parc de LOANGO) et notre lieu de CAMPEMENT (vers la Pointe MILANGO) : 8,6 km de Marche, environ 3 heures de marche dont 1h d'arrêt.
- Le Trajet RETOUR :
•• TCHIBANGA -> LAMBARÉNÉ : Trajet en Mini-Bus sur une route goudronnée. 374 km, environ 5h30 à 6h de route.
•• LAMBARÉNÉ -> FRANCEVILLE : Passage par la Route des Abeilles. 653 km, environ 15h30 de conduite avec un enlisement de plus de 1h.
- Notre périple autour du Gabon :
On peut noter aussi que ce voyage aurait été beaucoup plus facile si nous avions envisagé de faire notre voyage à partir de Libreville (mais nous vivons à FRANCEVILLE), ou alors de revenir à notre point de départ. Mais je voulais aussi faire la piste SETTE-CAMA - GAMBA - TCHIBANGA que je ne connaissais pas.
Je vais donc entreprendre ce voyage et cette traversée du Parc de LOANGO avec mes amis Édouard (de AREVA à Franceville) et Loïc (de la COMILOG à Moanda). Nous serons 3 pour ce périple.
- Le Trajet ALLER :
En 2016, la route est entièrement goudronnée depuis FRANCEVILLE jusqu'à OKONDJA, depuis que les chinois ont finalisé cette route, il y a 2 ou 3 ans. Puis le tronçon OKONDJA - MAKOKOU, 260 kilomètres de piste sans aucune difficulté. Il est à noter qu'au début, nous devions passer par la Route des Abeilles, mais que celle-ci était bloquée depuis 15 jours. Nous nous étions renseignés auprès d'un ami qui était à La Lopé ainsi qu'auprès de la société de transport par bus à Franceville, qui nous avait informé que le mini-bus venant de Libreville, était bloqué depuis 2 jours au milieu de la piste, à cause d'un pont emporté par les eaux d'une rivière. La piste était bloquée entre La Lopé et le début de la Forêt des Abeilles. On aurait pu aussi prendre l'avion de Franceville sur Libreville et ensuite prendre le taxi vers Lambaréné. Cette solution aurait été évidemment beaucoup plus onéreuse, sur un voyage qui était déjà, dès le départ assez coûteuse.
Nous avons roulé à une moyenne de 50 km/h et globalement on ne dépassait que rarement le 60 ou 70km/h. Sur la piste après le village de TÉBÉ, on s'aperçoit que le revêtement disparu et que la altérité n'existe plus. Par temps de pluie, cette piste doit être une véritable patinoire. Aujourd'hui, à l'heure où nous empruntons cette piste, il n'a pas plu depuis plus d'une journée, et elle est globalement très correcte. Elle a dû être nivelée récemment, même si on trouve de nombreuses ornières. Durant notre voyage, nous avons aperçu une Genette et des Calaos à plusieurs reprises. La nuit, lorsque nous nous sommes arrêtés pour manger, j'ai balayé les arbres avec ma torche puissante. A ma grande surprise, nous avons vus 2 Galagos sur 2 arbres proches, mais séparés entre eux d'une cinquantaine de mètres.
À MAKOKOU, nous nous sommes arrêtés à l'Hôtel BELINGA que je connaissais pour y avoir séjourné à plusieurs reprises. Toujours un hôtel qui se dégrade fortement. Le matin, après avoir pris une omelette (il y avait les oeufs, le cuisinier, le gaz, etc… tout était en place pour les avoir) nous avons quitté la ville vers 7h 50'. La piste sur une centaine de kilomètres en fin 2016, n'est pas particulièrement bonne, sans être défoncée. Puis vers OVAN, la route est entièrement goudronnée jusqu'à LAMBARÉNÉ. Notre moyenne horaire augmente. Nous atteindrons LAMBARÉNÉ en milieu d'après-midi, vers 16h et quart. Nous nous dirigeons tout de suite vers l'Hôpital SCHWEITZER.
La traversée de FRANCEVILLE à MAKOKOU, est de 440 km, pour presque 9h de conduite, sans faire d'excès de vitesse et sans prendre de risque. De MAKOKOU à LAMBARÉNÉ, il y a 462 kilomètres de piste et de route goudronnée, que nous avons parcourus en 8h15' environ. Le trajet total de FRANCEVILLE à LAMBARÉNÉ par MAKOKOU, est long de 904 kilomètres, et nous mettrons environ 17 heures.
Si le trajet de retour nous avons pu passer par La Lopé, il faut quand même noter que passer par MAKOKOU pour faire FRANCEVILLE / LAMBARÉNÉ, au lieu de prendre la Piste des Abeilles (route économique n°1), amène un surplus de 250 kilomètres, mais seulement 2 heures de plus en temps de parcours. En fin 2016, malgré le surplus de distance en passant par La Lopé, il faut guère moins de temps, à cause de l'état de la piste en saison des pluies. Il est évident qu'en saison sèche, le temps sera moins important car la piste est plus facile, et surtout, lorsqu'elle sera goudronnée, il n'y aura plus aucun intérêt de passer par MAKOKOU. Ce sera pour dans 2, 3 ou 4 ans, ou plus. Peut-être qu'en 2020, ce compte-rendu ne fera plus partir que de l'histoire passée du Gabon, et ne servira plus que de témoignage.
• L'Ancien Hôpital Schweitzer le Matin :
• L'Hôpital SCHWEITZER est partagé en 2 sites : il y a d'une part l'hôpital moderne et d'autre part l'Hôpital Ancien et Historique. C'est dans cette partie ancienne que l'administration de l'hôpital a créé un hôtel dans 2 anciens bâtiments. Nous avions réservé 2 chambres à l'Hôtel Schweitzer.
Avant d'accéder à l'hôpital historique qui est devenu un musée dédié à l“Homme de Lambaréné“ on accède à l'accueil qui est le bâtiment en fin de rue, lorsqu'on descend vers le fleuve. Sur sa droite, un enclos avec des antilopes (Guib Harnaché et Pélicans). Un peu derrière, le cimetière avec la tombe du Dr Schweitzer et tous les personnages historiques qui ont gravité autour du célèbre médecin. En toile de fond et en descendant vers le débarcadère, le fleuve Ogooué qui s'étend majestueusement au-dessous de nous. En face de la tombe du docteur, on trouve un arbre complètement enveloppé par un Ficus étrangleur (Ficus sp). Ce couple est un exemple symptomatique de ce qui déroule silencieusement sous nos yeux : avec les ans qui passent, le Ficus se développe autour de l'arbre primitif, ses racines l'enserrent et finalement avec le temps, l'arbre va mourrir pour ensuite se désagréger et disparaître. Au final, dans plusieurs décennies, il ne restera plus que le Ficus avec un creux au centre qui correspond à l'arbre disparu. Ce sera un arbre creux.
Plus à droite encore commencent les 2 rangées de bâtiments parallèles qui correspondent à l'Ancien Hôpital. Tous ces édifices sont en bois. Il ont été construits au fil des rénovations de l'Hôpital. On y accède par un escalier qui est précédée par un clocher filiforme. On passe devant un bâtiment qui servait de réservoir d'eau (environ 20 à 30 m³) et qui alimente ces bâtiments. Ensuite les salles de travail du Dr Schweitzer, avec la Salle d'Opération, le Cabinet Dentaire, le Laboratoire, la Pharmacie, la maternité ou plutôt la salle d'accouchement, la néonatalogie rudimentaire, mais adaptée à l'époque. Toutes ces salles contiennent les équipements vieux de 40 ans ou plus. Des vieux microscopes, une vieille table d'opération, des flacons datant d'une époque où les médicaments correspondaient à des préparations, mélanges de produits et de plantes. (Photo : JLA prenant des notes le soir à l'hôtel Schweitzer).
Le bâtiment d'accueil, comme les autres bâtiments du site historique, sont en bois. A l'origine, l'Hôpital SCHWEITZER, le PREMIER, a été construit sur un autre site à 1 kilomètre ou 2 du site actuel. Puis, à des fins de fonctionnalité, un DEUXIÈME hôpital a été construit sur le site actuel de l'hôpital historique. Cet hôpital a brûlé il y a plusieurs décennies et on a reconstruit sur le même site, le TROISIÈME Hôpital SCHWEITZER. Ces sont les vieux bâtiments actuels. Vieux mais encore debout. Dans le bâtiment d'accueil, nous sommes accueillis par l'intendante, qui nous fera visiter le Musée après paiement des droits de visite : 2 000 F / personne. La salle dans laquelle nous entrons, sert de salle de vente des objets à la gloire du Docteur. Sur la gauche, une grande salle avec des vitrines inclinées qui exposent les documents résumant l'histoire de l'Hôpital et le parcours du Docteur Schweitzer. C'est là que la guide nous contera l'histoire de l'hôpital. Sur la droite, une porte nous conduit vers la zone où vivait le Docteur, sa chambre, avec son piano, dont l'original (ou plutôt le premier piano) se trouve dans un Musée en Europe, ses affaires personnelles, la chambre de sa femme. A côté, c'est-à-dire à l'entrée du domaine de l'Hôpital, sera construit le NOUVEL Hôpital, plus moderne et plus adapté aux normes récentes.
L'Hôpital a rénové 2 bâtiments en 2013, dont un a été financé par la société AXA, ce sera le bâtiment D, avec des chambres climatisées, dont le prix avoisine les 22 000F/ personne. Les chambres sont grandes, 8m x 3m environ, avec la douche et le WC à l'entrée, aménagés avec un revêtement de carrelage. Une douche avec un rideau efficace qui permet, après fermeture, de ne pas inonder la salle de bain ni la chambre. L'ancien bâtiment des infirmiers, un peu au-dessus du bâtiment D et avant le clocher, abrite aujourd'hui les chambres rénovés, mais moins confortable que l'autre bâtisse. Ces chambres ventilées et non climatisées, que nous avons payé 15 000F/ personne en simple et 18 000F en double, ont un module salle de bain rapporté. Efficace mais peu pratique, la douche inonde tout de suite le reste du module. Les murs n'étant pas prolongés jusqu'au toit, l'insonorisation n'est qu'une vue de l'esprit. Mais l'intérêt de ces chambres ventilées est de se retrouver un demi-siècle en arrière et d'avoir le sentiment, même à dose homéopathique, de vivre une époque définitivement révolue. Une plongée dans un passé récent et conservé ici. Incontestablement, le séjour dans cet hôtel loin du 4 étoiles, mais néanmoins au confort agréable, est une escapade dans l'histoire du Gabon, de la ville de Lambaréné, et de la vie du Prix Nobel de la Paix en 1952, le Docteur Schweitzer.
Le soir nous avons mangé au restaurant “les Sirènes“. Si l'entrecôte était correcte, le fait d'éteindre à 21h du soir les lumières de la terrasse où nous mangions, pour nous faire comprendre que le restaurant est en train de fermer et que nous devons “vider les lieux“, nous a désagréablement gâché notre fin de soirée, en ce vendredi soir de fin novembre 2016. Singulier et à EVITER absolument.
Hier soir nous avons fait nos sacs. Nous devons marcher sur plusieurs dizaines de kilomètres, et le poids est primordial. Nous laissons plein de choses dans la voiture, en particulier je vais laisser mes vêtements, pour ne prendre qu'un rechange. Le sac ne pèse globalement pas plus de 10 kg, mais mon matériel photo, lui, représente presque 8 kg. Donc l'ensemble fera presque 17 à 18kg ! J'ai un premier sac polochon étanche par enroulement de marque Zulupack, qui lui, pèse environ 10 kg. Il y a dedans une partie de mon matériel photo (flash, piles de rechange, etc…), mon carnet de voyage au Gabon pour mes notes quotidiennes, mes vêtements de rechange, mes babouches, la trousse de toilette complémentaire, et tout ces qui peut être utile. Il sera porté par un des éco-guide. (Photo : Berge et arbre Fromager / Ceiba pentandra sur l'Ogooué).
Moi j'ai un sac multi-poches MaxPedition type FALCON II avec le module support bouteille externe. Dedans, la trousse de secours, mon poncho pour la pluie (il va servir), la mini-trousse de toilette, le pack Aspi-Venin, des mini-sacs étanches pour les documents et papiers administratifs, mon couteau Laguiole avec tire-bouchon, la moustiquaire, ma serviette extra-large micro-fibre (Vieux Campeur) qui me sert à la fois de serviette, de couverture en cas de fraîcheur et aussi d'oreiller. Une sacoche avec mon objectif supplémentaire. Mon appareil photo CANON EOS5 Mark III est équipé d'un objectif 28-300 mm CANON qui ouvre à f/2,8-4,5. L'objectif supplémentaire 24/70 mm qui me sert à la fois de grand angle et pour la marche en forêt me permet de prendre des photos en macro de bonne qualité. Mon appareil est porté en bandoulière dans un sac étanche ORTLIEB de bonne conception. L'ensemble est lourd et encombrant, mais j'accepte de souffrir mon plaisir de photographier.
Le jour du départ, un dimanche matin, comme par hasard, la pirogue avec le piroguier et son aide, ne sont arrivés qu'avec 1h30 heure de retard. Attente, appels, stress, re-attente et… finalement une pirogue qui arrive vers les 8h40 heures. Ça commence bien. Enfin, c'était le point critique de notre voyage : pas de pirogue, pas de voyage, pas de traversée du parc de LOANGO. C'est difficile de dépendre autant d'une personne et d'un élément ! Ce n'est pas faute d'avoir tout préparé 2 mois à l'avance, d'avoir payé 1 mois à l'avance et d'avoir soldé tous nos comptes hier soir avec le chef ! Personne n'est responsable : c'est la faute de l'autre. Il faudra aussi passer au CKdo du coin, pour que le piroguier prenne un peu de nourriture pour manger à mi-journée. (Photo : Edouard et Loïc sous l'orage en pirogue avant d'atteindre la lagune).
Nous nous sommes levés ce matin là, assez tôt. La nuit, ou plutôt vers 5h30 du matin, un très gros orage résonnait sur la tôle ondulée du toit. Le tambourinage continu des gouttes sur le bâtiment et sur le sol, nous a tenu éveillé bien plus tôt que prévu. Un réveil en fanfare. Peu importe car la tension est perceptible. C'est le moment le plus important de notre voyage. Le début de notre traversée du parc de LOANGO.
Si la pluie du petit matin s'est arrêtée, nous faisons les premiers kilomètres en pirogue sous un ciel nuageux. Le soleil ne commencera à se montrer que dans 1heure, un peu avant notre passage devant la Mission N'GOMO. Notre pirogue de fabrication locale est une barque de presque 8 mètres de long, propulsée par un moteur récent de 40 CV. Nous sommes bien assis sur des planches de bois, amortis par les gilets de sauvetage que nous utilisons comme coussins. Nous ne sommes que 3 et nous avons peu de bagages, la pirogue file donc assez vite. Notre piroguier et son aide sont de la région.
Vers 12h, nous sommes déjà entrés depuis peu dans un bras de l'Ogooué qui bifurque sur la gauche, pour se jeter dans la lagune du FERNAN-VAZ ou lagune NKOMI. Nous nous arrêtons sur la berge, à hauteur d'une bambouseraie. Dès notre descente, les moustiques nous font savoir qu'ils n'ont pas festoyer depuis longtemps : ils se jettent sur nous. Pas par centaines, certes, mais suffisamment nombreux pour savoir que nous sommes chez eux ! Ils étaient sevrés de nourriture depuis longtemps et cette arrivée de “Chair Fraîche“ a été une aubaine pour eux. Le soleil qui s'était montré par moment, a laissé place vers la fin de notre collation, aux premières gouttes. En effet devant nous, le ciel s'obscurci et nous savons tout de suite que nous traverser une zone pluvieuse. Nous n'avons pas fait 500 mètres, que je sors mon poncho pour m'abriter. Seul Loïc affronte stoïquement, sans imperméable, la pluie. Le piroguier essuie également la pluie sur son visage. Je me demande toujours comment il fait car moi-même je suis piqué au visage par la pluie qui le fouette avec la vitesse. L'eau dégouline sur mes lunettes. Le bas mon pantalon et mes chaussures sont entièrement mouillés. Le ciel est gris noirâtre aussi loin que notre regard porte. Il ne s'agit pas d'un orage localisé avec un gros cumulo-nimbus bien visible. Non, une seule couleur sombre à perte de vue sur 360°. Et la pluie nous fouette toujours le visage pendant plus de 45 minutes. Je suis encore surpris de voir le piroguier qui continue à avancer avec sa main sur les sourcils en pare-soleil pour lui donner un peu de visibilité, alors que moi je suis incapable de rester le visage au vent harcelé par les gouttes de pluie se transformant en épingles cinglantes. (Photo : Escale obligée sur le site pétrolier de Batanga pour échapper à l'orage).
Puis une accalmie. Le ciel vire au gris clair. On espère un peu de soleil et de calme. Mais en pénétrant dans la lagune du FERNAN-VAZ, l'horizon dans la direction d'OMBOUÉ ne laisse aucun doute. Au-dessus de nos têtes le ciel est clair, presque lumineux. On sentirait presque la force des rayons du soleil voulant traverser la couche lumineuse. Mais devant nous, à seulement quelques kilomètres, le ciel et la mer ne forment qu'une seule et même couleur gris foncée. En un mot c'est un orage colossal, un mur d'eau qui nous attend. Le piroguier nous demande d'enfiler nos gilets. Ce que nous faisons prestement. Sans discussion. Puis comme on pénètre à peine sous l'orage, on bifurque à droite vers la berge. On s'arrête quelques minutes plus tard sur le débarcadère de BATANGA, qui est exploité par la société PERENCO. La sécurité avant tout. Des trombes d'eau tombent sur nous. Mon imperméable ne me sert pas à grand chose. Des ruisseaux se forment à terre, conduisant l'eau de pluie qui tombe, dans la lagune. La terre emportée donne une teinte rougeâtre sur une centaine de mètres au large de la berge. Un peu plus loin une eau grise se mêlant au ciel de la même couleur. On s'abrite sous un préau au milieu des engins de chantier. Un rideau d'eau tombe du toit et du ciel. On attend. Une demi-heure plus tard, l'orage se calme enfin. On le sent ne serait-ce qu'au bruit. Le tintement sur les tôles diminue et les filets d'eau qui tombent du toit sont plus minces. (Photo : Jean-Lou sous l'orage dans la pirogue).
Lorsque nous remontons dans notre pirogue, le ciel est clair sans être ensoleillé et nous voyons assez loin, pour voir la côte et deviner la ville de OMBOUÉ au loin. Une demi-heure plus tard nous débarquons en face de l'hôtel OLAKO. Nous sortons nos affaires à terre, et 15 minutes plus tard, nous faisons la connaissance de Blaise, qui nous réceptionne pour le Campement LIAMBISSI.
• Il est à seulement 28 kilomètres de OMBOUÉ, sur une colline surplombant l'Océan Atlantique. Il s'agit d'une ancienne cabane de forestier rachetée il y a quelques années par Philippe qui l'a aménagé en campement. Des bungalows superbes, l'électricité, la climatisation, la piscine et la plage à perte de vue en toile de fond lui permet de s'octroyer le qualificatif de “luxueux“.
Les chambres sont spacieuses, environ 4,5m x 5m, avec 1 grand lit 2 places, 2 petits lits et surtout une salle de bain superbe de 1,5m x 4,5m avec une cabine de douche vitrée, qui permet une fois fermée, de ne pas inonder la salle de bain. Ça évite de patauger dans l'eau à la sortie de la douche. L'eau chaude est un plus. Sur l'autre côté de la chambre, il y a une porte qui donne sur une petite terrasse avec chaise longue et dont la vue plonge sur la mer à une centaine de mètres. A 15 mètres de haut, on surplombe la forêt qui va se fondre dans le sable de la plage.
Au repas du soir, canapé de poivrons avec fromage et tranche de poitrine fumée. Délicieux. Au final, un superbe endroit pour se sortir du milieu habituel : un salon extérieur au bord de la piscine, ou un salon intérieur avec une bibliothèque. C'est à partir du Campement LIAMBISSI que nous avions prévu de faire une halte à la Mission SAINTE-ANNE pour le lendemain, ainsi que la remontée de la rivière MPIVIÉ pour l'observation des oiseaux et des reptiles. D'autres randonnées sont proposées aussi, autour du campement et des activités comme du kayak.
• Le lendemain, nous reprenons le tout terrain 4x4 L200 Mitsubishi pour nous emmener au débarcadère du PK 12, pas très loin de OMBOUÉ. Tout de même presque 30 minutes de voiture sur une piste de sable. Au passage on va pouvoir observer des Cigognes Episcopales (Ciconia episcopus). Arrivé au débarcadère du PK12 à partir d'OMBOUÉ, nous montons vers 9h 50 dans la pirogue où nous attendent le piroguier et son aide. C'est la pirogue du campement qui fait la navette entre Port-Gentil et Omboué pour amener les clients au campement Liambissi. En extra, elle fait aussi la remontée des rivières pour la vision animale. Aujourd'hui, elle va nous amener vers la Cathédrale Sainte-Anne, construite à la fin du XIXème siècle par le révérend Père BICHET.
Nous atteignons la Mission SAINE-ANNE après 1heure de pirogue. Après avoir été sans Père permanent, elle est aujourd'hui, en novembre 2016, aux mains du Père Christ Pullfrich MANFOUMBI, qui essaye depuis 1 an de se débattre dans les problèmes financiers qui lui permettraient d'entretenir la mission et d'assurer le fonctionnement des internats. La mission est fortement dégradée et les pièces métalliques qui sont arrivées au début du XXème siècle de France pour être montées sur place, sont malheureusement en mauvais état. La coupole métallique du toit montre la rouille à certains endroits. Les revêtements de bois sont rongés par l'humidité et la moisissure. Avec l'aide du père, nous montons dans le clocher pour atteindre les 3 cloches. Elles sont attachées sur des madriers de bois par l'intermédiaire de tiges filetées enroulées autour du support. Le bois se désagrège.
Les 3 cloches de diamètres différents donnent des sons différents. Au plus haut, nous avons une petite cloche marquée “Albert Claire Marie“ (le Père de Bichet), une cloche moyenne marquée “Marie Anne Alphonsine“ (la mère de Bichet) et enfin, plus bas, la troisième et dernière cloche, la plus grande. Elle est marquée du nom du fils, le Révérend Père Bichet : “Georges Marie Joseph“; qui a monté la construction. (Photo : Arrivée à la Cathédrale Sainte-Anne du Fernan-Vaz).
En sortant de la cathédrale, nous faisons le tour de la propriété en passant par le poulailler, l'enclos avec des cochons, des canards et un porc-épic. Une volière abrite 3 singes récupérés par des chasseurs : 1 Cercocebus torquatus, 1 Cecopithecus cepheus et enfin 1 Cercopithecus nictitans (le singe à nez blanc).
Nous continuons par la visite de la Cathédrale de Bambous, vaste voûte de bambous qui se recourbent l'un sur l'autre pour former un toit de verdure. Au milieu de cet espace, se trouve l'autel qui attend les célébrations. Plus loin le cimetière. Pris par les herbes, on devine les tombes en béton avec les croix en fer forgé d'un autre siècle. Les plus anciennes tombes datent de la fin du XIXème siècle. La plus ancienne porte la mention mort en 1889. Les autres montrent pour la plupart des décès à un âge ne dépassant pas la trentaine. (Photo : La Cathédrale de Bamboue derrière Jean-Lou).
Après avoir pris un verre de vin de palme, nous reprenons notre navigation en pirogue vers 12h 30.
• Nous allons remonter la rivière MPIVIÉ pendant 1h et demi en parcourant environ 24 kilomètres à partir de la mission, jusqu'à notre point de rebroussement à l'extrême sud de la rivière. Cette navigation a pour but de se déplacer lentement sur cette rivière dont les berges sont couvertes de forêt avec beaucoup d'arbres hauts qui enserrent la rivière et aucun papyrus. On a vraiment l'impression de circuler dans un couloir végétal qui nous surplombe. Cette rivière par beau temps, permet de voir des oiseaux et beaucoup de reptiles qui se dorent au soleil, sur les troncs d'arbres morts.
Nous observerons facilement des Anhinga d'Afrique (Anhinga rufa), Gobemouche de Cassin (Musicappa cassini), des Calaos, des Martin-pêcheurs Géants (Megaceryle maxima), et surtout, je vais voir pour la première fois un Onoré à Huppe Blanche (Tigriornis leucolopha). Parmi les reptiles on observera à plusieurs reprises des Faux-Gavial (Mecistops cataphractus - anciennement Crocodylus) et un seul Varan Orné (Varanus ornatus).
Les photos 121 782 et 121 783, prises sur la rivière Mpivié, représentent un Héron strié (Butorides striata) Immature. En effet il a déjà la crête foncée au-dessus du crâne, mais possède encore les tâches blanche sur les ailes, qui devraient disparaissent sous peu. C’est le stade juste avant de devenir adulte. (Photo : La piste de retour au campement LIAMBISSI, le soir).
Le trajet Aller / Retour à partir du débarcadère sera d'environ 41 km et nous resterons environ 4heures en tenant compte de notre arrêt à la mission. De retour au débarcadère nous laissons notre pirogue pour reprendre le 4x4 pour retourner au Campement Liambissi. En soirée baignade dans l'eau de la mer. Sur la plage, des coquillages, des coquilles d'huitre et la végétation rampante. Le soir, moment de bonheur et de tranquillité avec piscine et REGAB face à l'Océan que nous dominons de plus de 15m.
• Ce jour débute la grande marche pour traverser le parc. Nous quittons le Campement LIAMBISSI vers 07h15, pour atteindre après 27 kilomètres de piste malmenée par la saison des pluies, LOANGO Lodge. Nous avions rendez-vous vers 8h. Nous serons sur la lagune IGUÉLA vers 8h30.
Depuis la restructuration du parc, après les problèmes du Loango Lodge, c'est l'ANPN qui gère l'hôtel et les randonnées dans le parc. J'avais donc pris attache avec les responsables locaux de l'ANPN pour nous organiser cette marche. Le but était de nous faire déposer en pirogue sur le site de INYOUNGOU et de rejoindre le village de SOUNGA, après 20 km de marche en forêt.
A notre arrivée au LOANGO Lodge, nous sommes attendus par Mathieu qui gère aujourd'hui la structure pour l'ANPN. Nous devons prendre et payer bien sûr, 2 éco-gardes qui doivent obligatoirement nous accompagner lors de la marche. J'avais aussi demandé qu'il y ait 2 éco-guides qui puissent nous accompagner. Nous montons donc tous sur la pirogue. Nous sommes tous les 3, accompagnés de 4 personnes (2 éco-gardes et 2 éco-guides), soit 7 en tout. Nous quittons le Loango Lodge, sur la lagune d'Iguéla ou Lagune Nové (du nom des rivières qui l'alimente). Nous filons plein est avec les rives qui s'éloignent de plus en plus. Puis lorsque nous arrivons dans la lagune proprement dite qui est extrêmement large, les berges sont à plus de 10 km. Sur notre droite, nous avons le parc de Loango. Nous bifurquons vers le sud-est pour nous diriger vers l'entrée de la rivière Rembo Nové nord. Nous contournons une grande île et nous commençons notre remontée des eaux. Cette rivière va s'amincir au fur et à mesure de notre avancée. Sur la berge de nombreux Papyrus (Liliopsida Cyperales Cyperus papyrus) et par endroit des Pandanus (Plante Liliopsida Pandanales Pandanus sp). puis au fur et à mesure qu'elle se rétréci, les berges sont occupées par des plantes basses sur plusieurs centaines de mètres de chaque côté. De temps en temps, des arbres qui émergent au milieu des marécages. On est en pleine saison des pluies, et toutes ces berges qui habituellement sont seulement occupées par des plantes basses, sont aujourd'hui noyées par la montée des eaux et forment des marécages sur prolongent la rivière et l'élargissent. En saison sèche, ces méandres sont l'image du paradis sur terre : on observe régulièrement des éléphants, des buffles, des antilopes, des singes, etc… Quelquefois des éléphants qui traversent la rivière. C'est le site de Akaga qui est le summum de la vision animale dans ce parc. Par contre, il est évident qu'en saison des pluies, tous les animaux se sont retirés dans d'autres aires du parc, avec moins d'eau. La forêt leur proposant des fruits en abondance, les animaux restent dans les forêts avoisinantes ou dans les savanes proches. Certains peuvent faire plusieurs dizaines de kilomètres pour se rassembler dans les sites de Tassi ou autres. Cela confirme que cette remontée de la rivière doit être absolument faite en saison sèche. (Photo : La berge et les marécages sur la rivière REMBO-NGOVÉ).
Nous continuons donc, sans nous occuper des berges et qui de toutes façons sont vierges d'animaux. La rivière rétréci, puis nous arrivons à la confluence la Rembo Ngové nord (que nous venons de remonter) et de la Rembo Eshira : C'est le site de AKAKA avec le lodge et les bungalows pour passer la nuit, sur notre droite. On peut voir mes pages sur cet endroit magnifique et avec la vision au matin, des éléphants qui émergent lentement de la brume matinale.
Nous continuons en empruntant la rivière Rembo Ngové Sud qui va nous amener dans 10 kilomètres, au site de Inyoungou. La encore, les berges sont largement inondées, et nous ne verrons aucun gros animal, à part des oiseaux qui sont toujours nombreux.
• Le site de Inyoungou est peu visible. La pirogue ralenti et sur la droite, elle se met contre la berge. Il s'agit d'une ancienne concession de forestier qui est abandonnée depuis plusieurs décennies. Peut-être 20 ou 30 ans, peut-être plus. La zone est dégagée sur quelques dizaines de mètres de large, comme une petite prairie entourée de forêt, sur une centaine de mètres de longueur. A une quarantaine de mètres devant nous, un buffle nous observe. Derrière lui, une vieille l-Land-Rover abandonnée, dont des arbustes ont commencé à pousser à travers la carcasse qui se disloque. Le buffle ne bouge pas. Il attend. Il essaye de savoir ce que nous allons faire, si nous sommes hostiles. Il est immobile. Sa tête est tournée vers nous et ses yeux scrutent l'endroit où nous sommes : au bord de la rivière. Tout le monde descend lentement et se prépare sur la berge. Le piroguier amarre le bateau solidement. Il est pas loin de midi et nous avons mis plus de 2h 15' pour faire les 80 kilomètres qui nous séparent du Loango Lodge. Nous décidons de commencer tout de suite notre marche car il y a environ 20 kilomètres à arpenter et nous mangerons plus tard. Nous avançons sur la pelouse qui existe encore en direction du buffle. Il comprend que nous allons vers lui, et en un instant il tourne les talons et fuit dans la forêt toute proche. Aussitôt on le voit suivi par une dizaine d'autres buffles qui étaient cachés derrière les arbres et que nous n'avions pas vus. C'est la débandade, mais ils disparaissent en quelques secondes. Nous reprenons donc notre marche et nous pénétrons, nous aussi dans la forêt. Elle n'est pas très dense, mais elle commence à se refermer petit à petit sur le chemin ou plutôt la piste qui existait il y a fort longtemps, et qui maintenant, a été rongée par la végétation.
Nous apercevons au sol les traces laissées par les sabots des buffles qui ont fui. Nous arpentons la mince piste sinueuse au milieu de la forêt. Ici un champignon, là un fruit boursouflé par les épines. Au sol des traces d'antilopes. Puis nous passons le premier des 6 ponts qu'il faudra traverser avant d'atteindre Sounga. Avec les orages, de nombreux arbres, dont certains de plus de 1m de diamètre, ont été déracinés et sont tombés en travers du sentier. On les contourne ou on passe dessus. Puis un arbre dont le tronc a été complètement phagocyté par un Ficus. Vers 14h, nous faisons une halte et nous nous asseyons sur un tronc qui est en travers. Nous mangeons notre repas de midi qui a été préparé par Mathieu du Loango Lodge. Nous avons fait environ 12km au GPS. Nous avons bien marché, environ un peu plus de la moitié du trajet en 2h30. Un peu après notre départ après avoir fini notre déjeuner de midi, nous entendons des bruits de voix. Notre garde nous demande de nous arrêter et elle va en éclaireur voir ce qui se passe. On pense surtout à des braconniers, dont les rencontres peuvent parfois dégénérer. Le garde disparaît pendant quelques minutes et fini par réapparaître en face de nous. Nous nous levons à son approche et il nous explique que ce sont des personnes connues de Sette-Cama, qui sont en train de nettoyer le sentier pour permettre à des Quads de faire le trajet de Sounga à Inyoungou. L'Hôtel du Sette-Cama Lodge a reçu l'autorisation de l'ANPN de rénover ce trajet afin d'amener les touristes qui logent à Sette-Cama et qui pêchent dans la lagune ou l'Océan, de se rendre facilement à Inyoungou, où de là ils peuvent aller facilement au site des chercheurs du Max Plank Institute qui suit un groupe de gorilles habitués à l'homme. Comme cela a été fait au Rwanda, ou au Parc de Moukalaba-Doudou, il existe des groupes de gorilles qui sont habitués à l'homme, et que les touristes peuvent approcher facilement sans qu'ils fuient immédiatement. (Photo : Tronc Arbre / Magnoliopsida / Sapindales / Rutaceae / Zanthoxylum-heitzii).
Nous fraternisons avec ce groupe, et nous passons devant leurs tentes à quelques centaines de mètres plus loin, près d'un pont. Notre marche continue. Comme le chemin a été nettoyé, nous marchons plus facilement et donc plus vite. La principale préoccupation du chef des éco-gardes est d'arriver le plus vite possible à Sounga pour en avoir fini avec son “Travail“ et dont on a la malheureuse sensation que ça se rapproche plutôt d'une “corvée“ ! Notre principale préoccupation est surtout de faire une marche agréable et de voir la forêt avec ses essences, ses fleurs, ses fruits, les empreintes sur le sol et éventuellement de voir des animaux. Il ne faut pas se leurrer, notre préoccupation (le tourisme) vient en “conflit“ avec la préoccupation des éco-gardes (arriver le plus vite possible à destination pour boire une bière). La situation des éco-guides, par contre, est différente, et avec eux, nous essayons de perdre un peu de temps pour voir la forêt et ses surprises. Nous finirons par arriver à Sounga, qui est à 19,5 kilomètres de notre point de départ (Inyoungou), d'après notre GPS et son tracé. On se retrouve donc très désagréablement surpris de constater que le tourisme ne fédère pas les gens autour d'un but commun.
Sounga est un point sur la carte qui représente le nord de la lagune de Setté-Cama. C'est là que nous attend notre pirogue et qui est au rendez-vous avec notre compagnon, Patrick, qui lui avait fait le chemin de Libreville vers Sette-Cama. Il a vécu plusieurs années ici, dans cette région, et il la connait parfaitement, ainsi que tous les opérateurs. C'est lui notre contact et il est accompagné de l'éco-guide Kassa, qu'on ne verra pratiquement plus lors des randonnées. Nous montons dans la pirogue qui est une pirogue louée au Conseil Départemental et qui est habituée à faire le trajet pour les touristes (pas très nombreux pour la vision animale) et pour les personnes qui viennent ici pour la pèche au “gros“. Notre piroguier s'appelle Jerry. C'est une grande pirogue de quelques 10 mètres de longueur et pas loin de 2,5 mètres de large. Il y'a 2 banquettes sur lesquelles on peut mettre 3 personnes au moins devant et autant derrière. Des montants verticaux sont fixés sur le bastingage pour supporter un toit en toile cachée, qui abrite à la fois du soleil et aussi de la pluie, lors des nombreux orages de la saison des pluies. (Photo : Jean-Lou prenant les relevés GPS du tracé de la marche Inyoungou - Sounga).
La lagune qui est l'aboutissement des rivières périphériques, se jette dans l'Océan Atlantique par l'intermédiaire d'une passe de plusieurs centaines de mètres, qui est la zone de conflit entre l'eau douce descendant vers l'océan et l'eau salée qui pénètre dans la lagune au hasard des marées montantes. Cette barre génère des vagues déferlantes dans lesquelles les poissons sont nombreux. C'est ici que se pèchent les Barracudas et autres Rouges.
En longeant la côte côté lagune, on tombe sur 2 éléphants près de l'eau. On se rapproche pour les voir et ils fuient sur la terre, ou plutôt sur le sable, dans cette bande de terre qui fait plusieurs centaines de mètres et qui sépare la lagune de l'océan. On descend à terre et on aperçoit un peu plus loin, un groupe de 10 éléphants, dont les plus gros possèdent des défenses énormes. On se rapproche au plus près tout en tenant compte de la sécurité minimum. Ils sont à côté et au départ, ils ne nous ont pas vu, car la vision des pachydermes est faible. Par contre leur odorat est plus sensible. Fort heureusement, le vent souffle de la mer vers la lagune, perpendiculairement à la rive et nous, nous sommes sur le côté. Ils ne peuvent donc nous sentir. On peut donc les observer sans difficulté. Avec la lumière qui baisse on va remonter dans la pirogue et se diriger parallèlement à la berge, pour rejoindre le bâtiment du Conseil Départemental où nous avons 3 chambres qui nous attendent. Nous rencontrons la cuisinière qui a déjà préparé nos chambres et la cuisine pour le soir. Nous sommes au bord de la mer et nous allons manger du poisson tous les jours, mais il est frais, parfaitement cuisiné et c'est un régal. (Photo : Troupeau d'éléphants sur la bande de terre entre la lagune NDOGO et l'Océan Atlantique, près de SETTE-CAMA).
Evidemment à Sette-Cama, il n'y pas une grosse infrastructure et donc pas d'eau. On va simplement retirer l'eau sur la plage à quelques mètres, dans la lagune, près du débarcadère. A quelques centaines de mètres, après la douche, on va aller boire une bière au Sette-Cama Aventure Fishing où la gérance est assurée par Eric, qui est là depuis plusieurs années. Il reçoit régulièrement des visiteurs qui viennent de loin pour pratiquer la pèche aux gros poissons, qui sont ensuite rejetés dans la mer après la prise. Sauf bien entendu, ceux qu'on mangera le soir. Sette-Cama est une petite bourgade de quelques centaines d'habitants qui vivotent ici entre la pèche et le tourisme. Beaucoup de gens vivent et viennent de Gamba, qui est la ville-champignon qui est née et a grandi au fur et à mesure de l'exploitation du pétrole par Shell. Tous les produits ici, ont vu leurs prix exploser à cause de l'éloignement et des difficultés d'approvisionnement. La bouteille de Régab (bière locale) est à plus de 1000 F CFA. Nuit calme, sans climatisation, mais sous la moustiquaire, avec l'air du large au dehors.
• En ce jeudi 24 novembre 2016, nous avions prévu de commencer notre marche dans le parc, en début d'après-midi. Le matin, on a donc déjeuné avec entre autre, une excellente omelette préparée par Alida, Coordinatrice du Conseil Départemental. Nous montons donc dans la pirogue, où nous sommes presque confortablement assis, avec une bâche de protection au-dessus de nos têtes. La propulsion est assurée par 2 moteurs hors-bord de 40 CV. La consommation est environ de 20 litres/heure par moteur. Il est environ 8h30 lorsque nous démarrons. Nous traversons la lagune N'Dogo et comme souvent en saison des pluies, on voit encore un éléphant. Mais cette-fois-ci on passe rapidement devant, juste pour prendre encore quelques photos. Nous continuons. Le but est de rendre sur la Rivière MONAMWÉLÉ, qui se trouve juste à droite, à la sortie de la barre vers la passe qui se jète dans l'Océan. Les berges sont majoritairement occupées par des Palétuviers (Rizophoras peut-être racemosa ?), dont les racines aériennes soutiennent les troncs au-dessus de l'eau, De temps en temp, une vaste zone marécageuse, d'un vert tendre. Des oiseaux assez nombreux, avec surtout, une prédominance des Aigrettes. Le piroguier Jerry, qui connait parfaitement la rivière, nous fait remonter sur quelques kilomètres, puis avant un méandre précis qui tourne à droite, il réduit fortement la vitesse. Il nous fait comprendre que s'ils sont là, les hippopotames peuvent se trouver dans le tournant. En effet, dès que nous dépassons les derniers arbres à notre droite, nous découvrons dans le calme des eaux, 2 ou 3 têtes qui apparaissent hors de l'eau. Des jets d'eau expulsés à plus de 2 mètres de haut par leurs narines, signalent l'apparition des autres hippo. On a affaire à un groupe de 10 individus, dont 3 gros adultes et toutes les générations intermédiaires entre le tout petit et les jeunes adultes. On va amener notre pirogue sur la gauche, en laissant mourrir la vitesse. Elle va s'échouer et se coller contre les arbres qui sont sur la berge. A l'aide d'une cordelette qu'on a attaché aux branches proches, elle reste fixe et ne dérive pas avec le courant qui va vers l'embouchure.
Nous allons rester en face d'eux, à quelques 30 mètres, afin de ne pas les déranger. Période de tranquillité longue de plusieurs minutes, avant qu'il y ait un sursaut d'énergie qui semble une bataille familiale touchant plus du jeu que de la compétition. Le gros mâle ouvre sa gueule, immense, à s'en décrocher la mâchoire, pendant presque 30 seconde. Intimidation ? Les jets d'air expulsés de leurs nasaux se font régulièrement entendre, comme des geysers qui en Islande jailliraient des entrailles pour monter au ciel. Puis après ce jet bruyant, la tête replonge et ils disparaissent complètement sous l'eau. Il refera son nouveau cycle de respiration dans 3, 4 ou 5 minutes en émergeant à un autre endroit, à 10 ou 15 mètres de son immersion. Parfois à peine légèrement décalé. Chacun à son tour fera le même manège à l'exception des 3 plus gros, dont les dos dépassent légèrement de l'eau en même temps que la tête. Existence toute en attente, baignade et repos. Ce n'est que la nuit qu'ils sortiront à la recherche d'herbes pour manger. (Photo : Hippopotame dans la Rivière Monamwélé).
Nous reprendrons un peu plus tard, notre route pour explorer la partie supérieure de la rivière, sans que nous découvrions d'autres hippopotames. A notre retour, nous nous arrêterons encore quelques minutes de plus au même endroit, où les mammifères nous attendent toujours. Au total, nous ferons plus de 1 heure d'observations. Puis nous remonterons à l'embouchure de la rivière pour nous diriger vers la case du Conseil Départemental, que nous rejoindrons après 45 minutes de navigation. L'aller et le retour de cette vision animale fera pratiquement 32 kilomètres et durera plus de 3 heures, avec environ 1h 30' d'observation des hippopotames.
• Ce même jeudi, après avoir mangé, nous quittons vers les 14 heures, la Case pour remonter la lagune vers la barre. Tous les 3, Edouard, Loïc et moi-même, Jean-Lou, nous sommes accompagnés par notre guide Patrick, qui lui seul sait où on va camper. Comme nous allons à l'intérieur du parc de LOANGO (Sud), nous sommes accompagnés par 2 éco-gardes, que nous sommes obligés de prendre à notre charge, et dont la seule mission sera de nous “protéger“. “Extra“ coûteux dont nous ne pouvons nous passer. Nous sommes donc 6 au total. La pirogue les a récupéré devant leur campement, non loin de la case du Conseil Départemental et elle va nous déposer sur la plage juste derrière la barre, à l'extrémité de la lagune. Nous tournons le dos à la bourgade de Sette-Cama et à la lagune. Nous nous chargeons tous de nos sacs à dos, contenant tente et pour moi, en plus, mes 5 kilogrammes d'appareil photo.
Nous commençons donc notre marche le long de la plage. pour ne pas nous enfoncer dans le sable mou et blanchâtre, nous restons à la lisière de l'eau. La marche est néanmoins pénible car le sable s'enfonce toujours sous nos pas. Nous voyons nos premiers pélicans (Pelecanus rufescens) après seulement 800 mètres de marche. Un peu après nous montons sur sur la petite dune qui est recouverte d'herbe très dure et qui bientôt va se transformer en en colline verdoyante, avec des arbres non identifiés et surtout qui va laisser la place à une prairie luxuriante. C'est au sortir de cette forêt que nous verrons notre premier buffle. Dès qu'il nous entend, il tourne la tête vers nous, puis détale. Un tressaillement ensuite dans un gros buisson, et en regardant bien, nous apercevons un éléphant, ou plutôt nous le devinons, car il est bien caché au milieu de la végétation. La prairie est bordée à gauche par une falaise de sable de 2 mètres et donnant sur l'Océan Atlantique. Sur la droite, des buissons de plusieurs mètres de haut et enfin la forêt. Suivant les endroits, nous avons entre 50 est 200 mètres de pelouse à disposition des herbivores. C'est pour cela, que cette herbe verte et tendre, avec la pluie, concentre les animaux. Plus loin, à environ 500 mètres, nous voyons 2 éléphants, une mère avec son petit. Puis en nous approchant, on s'aperçoit qu'il y a aussi d'autres éléphants et un troupeau de buffles mélangé avec eux. Je prends des photos et et nous avançons régulièrement. Tant que nous ne bougeons pas, les animaux broutent, mais en avançant au-delà de ce que les buffles jugent comme une distance minimale de sécurité, les buffles donnent signal de la retraite. Ils se positionnent plus haut et observent, pas très loin de la forêt protectrice. Comme nous ne faisons pas de mouvement dans leur direction, ils recommencent à brouter de l'herbe. Les éléphants se sont eux, dirigés vers la forêt qui est devant nous, et disparaissent. Sur notre gauche on aperçoit un autre éléphant, un jeune adulte solitaire, à la lisière de la plage. C'est lorsque nous sommes tout près qu'il sent notre présence, ou peut-être que notre présence le dérange et il fait brusquement volte-face et disparaît e, 15 à 20 secondes dans la forêt proche. (Photo : Hippopotame dans la lagune à côté de notre campement à LOANGO SUD(3), à la fin de la Marche de 10 km).
Sur la plage, je m'aperçois qu'il y a une Sterne un peu au-dessus de la limite des vagues. Elle est inerte, vivante, mais inerte. En fait il s'agit d'une Sterne, soit arctique soir pierregarin, mais je ne le saurais que plus tard. Car pour le moment elle est complètement épuisée et ne bouge même pas à mon approche. Après une longue traversée du Golfe de Guinée, elle est venue terminer son voyage qui l'a amené depuis les pays du nord de l'Europe jusqu'à cette plage du sud du Gabon, où elle va peut-être fini sa vie comme proie facile d'une mangouste ou d'un autre prédateur, si elle ne meurt pas d'épuisement. (Photo : La plage et les buffles au coucher de soleil à notre campement).
Les Sternes arctique (Sterna paradisaea) remontent plus haut en Europe, jusqu’en Europe du nord, alors que les Sternes pierregarin (Sterna hirundo) s’arrêtent plutôt en France. Les Sternes arctiques sont les oiseaux qui font les plus longues migrations au monde. Équipées de petites balises, certaines ont été suivies sur plus de 20 000 km, depuis leurs départ de l’Europe, en suivant les côtes de l’Afrique vers le sud, puis en entreprenant la traversée de l’Océan Indien jusqu’en Australie !
Les Sternes nidifient en mai et juin en Europe et les jeunes oiseaux naissent en fin juin ou juillet. Ils commencent vers l’âge de 4 à 5 mois seulement, leur immense périple le long des côtes de l’Afrique pour aller vers les régions chaudes (équateur) pour passer l’hiver. Cette migration se fait aux alentours des mois d’octobre, novembre et décembre. Ces sternes sont jeunes au départ, et elles manquent d’expérience. Elles suivent les côtes de l’Afrique, puis bien souvent, en arrivant dans le Golfe de Guinée, elles survolent en diagonale l’océan pour atteindre directement les plages vers le Cameroun, le Gabon ou le Congo. Certaines d’entre-elles ne sachant pas se nourrir pour attraper du poisson le long de leur voyage y compris au cours de leur vol, arrivent complètement épuisées et viennent mourrir sur les plages équatoriales. Elles sont extrêmement maigres et n’ont même plus la force d’échapper aux prédateurs ou aux humains qui peuvent les attraper sans effort. Elles sont quasiment inertes sur le sable et à moins d’un miracle, la plupart vont mourrir peu de temps après leur arrivée.
Nous sommes en saison des pluies en cette fin de mois de novembre et hormis les orages, ou des journées entières de pluie, comme le lundi précédent, il fait beau et le soleil tape dur. Il est clair que depuis 5 jours que nous sommes assis sur une pirogue ou que marchons sous les soleil, la peau de mon visage et mes bras sont rouges et sont l'image de coup de soleil qui brûlent ma peau. La plage est agréable, bien que jonchée de milliers de déchets qui remontent du sud avec le courant de Benguela. C'est le résultat d'une politique désastreuse de l'environnement des pays du sud Congo, Angola et en particulier la RDC (République Démocratique du Congo) avec la “poubelle active“ de Kinshasa ! Finalement, après 8,50 kilomètres de marche, nous atteignons une petite pointe avec au loin, à peut-être 500 mètres, 2 palmiers séparés qui sont aisément reconnaissables. Devant nous, sur la droite, un peu d'herbe avec des palmiers sur 30 à 40 mètres, des buissons et et enfin de la forêt derrière. Devant nous, sur la droite, un petit lac dont un bras se déverse dans l'Océan lors des grandes eaux. C'est au milieu de ce lac que nous apercevons une tête d'hippopotame, puis 2, puis 3. Au fond, un tronc d'arbre mort immergé dans les hauts fonds et juste à son niveau, un autre morceau de bois flottant. Après quelques minutes d'observation, il s'avère que c'est un Crocodile du Nil (Crocodilus niloticus) !
• Buffles sur la Plage au Coucher de Soleil, lors de notre Campement à LOANGO SUD (3) :
J'allume ma lampe frontale, qui est un Petzl faite pour la spéléologie et dont le faisceau en forme de projecteur est hyper puissant, mais dont le mode économique, permet d'avoir un faisceau large et peu puissant pour éclairer les environs. De temps en temps j'allume le faisceau projecteur qui me donne un cylindre étroit mais concentré et puissant et qui éclaire très loin. De là où je suis, je vois très bien les yeux brillant du crocodile dans le petit lac. Puis je l'éteins et garde le faisceau large de temps en temps. Le feu a baissé d'intensité. La nuit est noire et sans lumière on n'y voit rien. Il est environ 21 heures. Il fait bon, car la température n'est pas très élevée. Je suis face à la plage et en tournant ma tête sur la droite, je vois des étincelles dans la nuit. Aussitôt mon esprit se demande comment des braises du feu qui est presque éteint, peuvent se déplacer sur une aussi longue distance ? Ce n'est pas possible. Ces étincelles, de plus, vont de la plage vers l'intérieur de la terre, dans le sens opposé du vent ou plutôt sans lien avec le vent, même s'il est faible. Je tourne la tête un peu plus à droite, et là, je vois des dizaines de braises brillantes. Curieux phénomène. J'allume mon projecteur et je balaye la scène. Et là, à ma grande surprise, je n'en crois pas mes yeux. Les points lumineux que je prenais pour des braises brillantes, ne sont en fait que les yeux des buffles, dont le troupeau voulait se rendre comme il y a quelques heures, de leur pâturage du fond à droite après le lac, jusqu'à un autre pâturage qui est à environ 1 kilomètre sur notre gauche. Pour cela, le troupeau voulait passer par la plage, mais ma lumière l'en a empêché. car les buffles ne comprennent pas notre présence et notre action. Habituellement, il n'y a jamais personne ici sur la plage et ils n'ont jamais eu affaire à ce genre de problème. Aucune présence humaine. (Photo : Éléphant avec de belles défenses).
En définitive, les braises qui se déplaçaient dans le sens contraire du vent, ne sont que des buffles qui devançaient leurs congénères et qui essayaient de passer par la plage. Lorsqu'ils ont vu mon faisceau se diriger vers eux, ils se sont rabattus tout de suite sur le troupeau et la masse salvatrice de la “collectivité bovine“. J'éclaire donc à moins de 50 mètres, un troupeau de buffles d'une trentaines de têtes, qui veulent passer devant nous sur la plage et qui sont intimidés par ma lumière et notre présence, signalée par le feu. Ils hésitent quelques minutes. Ils nous observent. Ils attendent. Et puis n'y tenant plus, le dominant donne l'ordre de foncer à travers le petit lac. La “voie“ plage étant coupée, je distingue très bien cette myriade d'yeux qui fonce vers le lac, plongeant dans l'eu et dont je vois les yeux brillants passer successivement derrière un talus qui me les cache, pour réapparaître un peu plus à droite à l'endroit plat qui descend vers le lac. Les buffles passent tous devant nous et disparaissent dans la forêt. Ils vont rejoindre leur nouveau pâturage après avoir été perturbé, voire inquiétés.
Très grand moment de bonheur, devoir ou plutôt de deviner tous ces buffles au milieu des 3 hippopotames et peut-être de plusieurs Crocodiles du Nil. Moment d'émerveillement et de bonheur, moment irréaliste au milieu de la nature sauvage. Plus tard, bien plus tard, peut-être vers 23h ou 24h, on va se coucher. Une demi-heure plus tard, une première petite pluie me perturbe. Je n'ai que ma moustiquaire et les gouttes passent à travers. Au cas où, je mets mes affaires sous la bâche de 4mx5m, pliée en deux, pour les protéger. J'essaie de reprendre mon sommeil qui ne vient pas. Peut-être 20 minutes après, nouvelle pluie, plus forte celle-là. Je range donc immédiatement ma moustiquaire et je mets la bâche sur moi. Mes affaires appuyées sur le tronc, mon drap plié en boule pour m'offrir un superbe coussin, je suis enveloppé par la bâche. La pluie tombe et tambourine sur le plastique. Je suis protégé entièrement. La situation n'est certes pas aussi confortable que dans une tente, mais ce n'est pas un problème. Un moustique vibre autour de mon oreille. Il a réussi à pénétrer dans mon abri et une tâche de sang le matin, m'indique qu'il réussi son repas ! Le bonheur d'être au milieu des animaux sauvages, compense au centuple l'inconfort de la situation. Je sais dans tous les cas que cette nuit, je ne dormirai pas beaucoup. Qu'importe, je suis heureux d'être là et de souffrir pour ma passion de la découverte et de la nature. Lorsque la pluie s'arrête, je sors de mon abri et m'assieds sur le tronc, face à la mer. Au loin, des éclairs laissent indiquer que l'orage est présent, même s'il ne viendra pas directement au-dessus de nos têtes. Je retourne à mon abri. Finalement, je n'ai pas vraiment dormi, mais je me suis seulement assoupi. Vers 4h30 du matin, je sors de mon abri de fortune et à nouveau, je reste assis sur le tronc. Le ciel reste avec quelques étoiles et de larges tâches sombres sans rien. Vers 5h30, les taches sombres s'éclaircissent, légèrement illuminées par les premières lueurs de l'aube. Les nuages semblent annoncer peut-être de la pluie pour la journée. Les vagues que l'on voit bien dans la nuit, sont éclairées par un croissant de lune dans mon dos, plein est, à 45° au-dessus de la forêt et de la végétation. Le sable et la plage qui sont beige-grisâtre dans la nuit. Quelques cris d'oiseaux nocturnes. Le bruit des vagues comme une berceuse. La beauté du paysage qui se révèle petit à petit. La solitude de la nuit, le calme et la paix intérieure. Moment de choix. (Photo : Éléphants sur la berge de la lagune Ndogo, à notre retour de marche, vers Setté-Cama).
A l'est, les lueurs de l'aube continuent de monter, premières lueurs. L'horizon s'éclairci. Puis l'aurore, période où le soleil émerge de l'horizon, sera cachée par la forêt derrière nous, mais je la sens, ou plutôt je la vois, avec le ciel qui est bien plus clair. Vers 6h du matin, je distingue toute la nature autour de moi. C'est le levé du jour. Après avoir déjeuné, nous plions notre matériel et nous entamons notre marche de 8,5 kilomètres pour retourner vers la barre. C'est là-bas que nous rejoindra la pirogue qui nous ramènera à notre logement. Pendant la marche de retour, pas d'animaux, malgré le temps relativement clément, à l'exception d'un buffle qui a détalé à notre approche, dans la forêt. Nous serons au point de rendez-vous vers les 10h30. Nous avons marche pendant 2h30 environ.
Puis nous montons dans la pirogue tous les 6. Elle devra rejoindre notre case du Conseil Départemental dans 45 minutes environ. Au passage dans la lagune, on aperçoit un éléphant en train de se baigner à l'orée de la forêt qui tombe dans l'eau. On peut le voir et l'observer et l'observer sans difficulté, peu perturbé. Il est là, à 5 mètres de l'eau, sur la berge. Et il attend ! En fait il veut absolument continuer à se baigner et il attend notre départ. Il s'agit d'un superbe mâle solitaire avec des défenses énormes. Beau spécimen. Après l'avoir dérangé pendant 5 minutes, tout chargé de scrupules nous retournons au milieu de la lagune pour lui laisser le temps de se baigner de nouveau. (Photo : La bière du soir. Edouard, loïc et Jean-Lou au Setté-Cama Fishing Adventure Lodge avec Eric).
Même pas 3 minutes plus tard, nous retombons sur un gros mâle, avec des défenses magnifiques, bien que plus fines que le premier. Lui aussi veut se baigner. Lui aussi veut qu'on le laisse>. Lui aussi est dérangé. Lui aussi grimpe sur la berge et attend. Par contre celui-là va s'impatienter et aura un petit mouvement d'humeur. Pour nous montrer sa détermination, il va plonger sa trompe dans l'eau pour l'aspirer, et dans un grand mouvement ascendant de sa trompe, il nous lance toute l'eau, qui retombe en pluie de grosses gouttes devant notre pirogue. Pas de colère ou d'agressivité, mais seulement une marque de protestation pacifique du pachyderme, qui entend nous faire comprendre que la plaisanterie a assez duré, qu'on peut repartir et le laisser se prélasser dans l'eau.
Un quart d'heure plus tard, on sera de retour à la Case. Repas, douche puis baignade sur la plage déserte. Le soir, je prendrai un bain dans la lagune, au pied du débarcadère. L'eau est agréablement tempérée et se laver avec en toile de fond, les arbres de l'autre berge, amène un moment d'apaisement. Il est plus facile de se laver dans la lagune avec un petit bol pour s'asperger, que dans la douche où l'eau courante n'existe pas et stagne dans une grande bassine.
• Le lendemain, vendredi, notre taxi que j'avais réservé depuis plusieurs semaines, me contacte pour m'informer que sa voiture est en panne. Il dépêche une autre voiture qui doit nous prendre à Setté-Cama pour nous amener par la piste en sable, à Gamba. Le point de rendez-vous est devant le Conseil Départemental. Le chauffeur nous explique qu'il ne peut pas nous prendre à tous les 4, qu'on doit laisser à Setté-Cama, notre guide Patrick qui doit retourner à Libreville, parce qu'il a amené sa femme pour profiter de la ballade, que ce n'est pas une location de véhicule, qu'habituellement il loue son véhicule 2 fois plus cher (encore le pétrole et son argent), que … etc…. Ce sera le seul gros grain de sable dans notre voyage, où tout s'était bien passé jusqu'à présent. Aussi curieux que cela puisse paraître, tous les rendez-vous seront à peu près respectés, à tous les niveaux, que ce soit à l'Hôpital Schweitzer et les chambres, le contact avec notre piroguier, le départ le lendemain pour aller à Omboué en pirogue, notre rencontre avec le responsable logistique du Campement Liambissi, la pirogue avec le piroguier pour faire la visite de la cathédrale Sainte-Anne et la rivière Mpivié, le rendez-vous avec le Loango Lodge pour avoir la pirogue et les guides pour la marche, la pirogue qui nous attend à Sounga, la rencontre avec Patrick pour notre séjour à Setté-Cama. En un mot, un étonnant continuum de prévisions qui se réalisent suivant le programme : étonnant et surprenant dans un monde aussi éloigné de toutes les commodités de la civilisation.
A Setté-Cama le véhicule de secours sera désagréable avec nous et il faudra discuter pour nous rendre à Gamba. On a vraiment eu la sensation, en dehors du milieu où nous étions, de rencontrer à gamba, une population complètement inféodée au pétrole et à l'argent qui va avec. Le tourisme et les touristes, c'est quoi au juste ? Il y aura énormément de travail pour expliquer à une catégorie de population que les touristes peuvent aussi apporter une pierre à l'édifice de la vie, en dehors du pétrole. Ce n'est pas pour demain. Nous quitterons et je quitterai cette ville de Gamba avec la désagréable sensation de ne pas être les bienvenus, pour nous rendre à Tchibanga en mini-bus.
A Tchibanga, on prendra un nouveau taxi pour nous rendre à Lambaréné. La route est goudronnée sur l'ensemble du trajet, mais quelle difficulté. Barrages, contrôles incessants, discussions, palabres, menaces… j'ai même pensé qu'il nous faudrait plus de temps pour faire le trajet retour que pour traverser le parc de Loango ! Quelle corvée ! (Photo : La boue et les enlisements lors de la traversée de la Piste des Abeilles au retour).
Nous arriverons finalement à Lambaréné où nous trouverons 3 chambres climatisées à l'Hôpital Schweitzer. Chambres à 20 000 F dans le bâtiment D, qui a été rénové récemment. Le bâtiment est en bois, mais bien fini. Les chambres sont grandes, environ 8m sur 3m, avec douche et WC. Parfait, après avoir dormi par terre. Nous prendrons un repas au restaurant de l'Escale du Pont, qui est très agréable, et qui nous permettra de ne pas renouveler notre mauvaise expérience du restaurant les Sirènes, lors de notre trajet aller.
Le lendemain, nous partirons de bonne heure. Nous quitterons l'hôpital Schweitzer vers les 07h25' et nous commencerons notre périple de retour. A 10h 45, nous serons au pont d'Alembé, où nous nous arrêterons. Renseignements pris, on nous apprend que des camions sont passés le matin et que la piste vient d'être ouverte de nouveau. Après plusieurs jours, voire semaines de fermeture, cette piste est ouverte. Après La Lopé, nous tomberons sur les rivière où les ponts ont été emportés. Un passage avait été aménagés pour contourner les ponts cassés, en passant par le lit de la rivière. A 2 endroits, avant le début de la route des Abeilles, nous contournerons les ponts. Plus loin, au début de la piste, nous rencontrerons bourbiers sur bourbiers, sur plus de 30 kilomètres; L'enfer sur terre ! En voyant des ornières de plus de 2 mètres de profondeur, on a du mal à s'imaginer comment les camions qui étaient enlisés dedans, ont pu sortir ! On s'enlisera une fois et on mettra plus de 1 heure à nous en sortir. Pas facile d'aborder ces bourbiers de plusieurs centaines de mètres. Fort heureusement, il n'avait pas plu depuis 3 ou 4 jours, sinon, je n'ose pas imaginer comment on aurait pu passer ces monstrueux bains de boue ! On sera de retour sur Franceville un peu avant minuit. (Photo : La boue et les enlisements lors de la traversée de la Piste des Abeilles au retour. Edouard et Loïc dans la boue).
Au bilan, mis à part la période de sorti en voiture de Setté-Cama avec la désagréable expérience due au chauffeur de mauvaise foi, notre périple aura été extraordinaire.
De Setté-Cama a Tchibanga, on aura fait 354 km, puis 374 kilomètres pour nous rendre à Lambaréné. De là, Il nous faudra 15h30 de piste pour faire les 653 kilomètres de piste et de route qui nous séparent de Franceville. En tout, 1380 km pour le retour !
• Lors de cette expédition, j'ai pu observer les espèces végétales et animales suivantes :
- Flore :
…. Arbre Magnoliopsida Malvales Bombacaceae Fromager / Ceiba pentandra
…. Arbre Magnoliopsida Ebenales Sapotaceae Moabi / Baillonella toxisperma
…. Arbres Liliopsida Arecales Arecaceae Palmier / Hyphaene guineensis
…. Arbre Magnoliopsida Malpighiales Passifloraceae / Barteria fistulosa
…. Arbre Magnoliopsida Sapindales Rutaceae / Zanthoxylum heitzii
…. Arbuste Magnoliopsida Gentianales Rubiaceae / Pavetta dolichosepala
…. Fleur Magnoliopsida Santalales Balanophoraceae / Thonningia sanguinea
…. Plante Fougere Lycopodiophyta Selaginellales Selaginellaceae / Selaginella sp
…. Arbre Liliopsida Arecales Arecaceae Palmier / Raphia hookeri
…. Plante Liliopsida Arales Araceae Lasioideae / Lasimorpha senegalensis
…. Arbres Magnoliopsida Malpighiales Euphorbiaceae / Anthostema aubryanum
…. Plante Liliopsida Poales Cyperoideae Cyperus papyrus
…. Arbre Liliopsida Pandanales Pandanaceae / Pandanus candelabrum
…. Arbres Magnoliopsida Malpighiales Rhizophoraceae Paletuvier / Rhizophora racemosa
…. Plante Rampante Magnoliopsida Solanales Convolvulaceae / Ipomoea sp
…. Arbuste Magnoliopsida Campanulales Goodeniaceae Scaevola plummieri
.... Arbuste Magnoliopsida Malvales Malvaceae Hibiscus sp
- Faune :
…. Galago / Mammalia Primates Lorisiformes Galagidae / Galago sp (piste vers Makokou)
…. Genette / Mammalia Carnivora Feliformia Viverridae / Genetta sp
…. Mammalia Artiodactyla Bovidae Sitatunga / Tragelaphus spekei gratus
…. Buffle / Syncerus caffer nanus
…. Elephant / Loxodonta africana cyclotis
…. Singe / Cercopithecus nictitans
…. Mammalia Artiodactyla Hippopotamidae / Hippopotamus amphibious
…. Mammalia Rodentia Hystricidae Porc-Epic / Atherurus africanus
…. Oiseau Aves Ciconiiformes Ciconiidae Cigogne Episcopale / Ciconia episcopus
…. Oiseau Aves Ciconiiformes Ciconiidae Cigogne de Abdim / Ciconia abdimii
…. Oiseau Aves Pelecaniformes Ardeidae Onoré a Huppe Blanche / Tigriornis leucolopha
…. Oiseau Aves Anhinga Afrique / Anhinga rufa
…. Oiseau Aves Martin-Pécheur Géant / Megaceryle maxima
…. Oiseau Aves Accipitriformes Accipitridae Palmiste Africain / Gypohierax angolensis
…. Oiseau Aves Accipitriformes Accipitridae Pygargue Vocifere / Haliaeetus vocifer
…. Oiseau Aves Accipitriformes Accipitridae Pygargue Vocifere / Haliaeetus vocifer Juvénile
…. Oiseau Aves Pelecaniformes Pelecanidae Pelican Gris Pelecanus rufescens
…. Oiseau Aves Bucerotiformes Bucerotidae Calao Longibande / Tockus fasciatus
…. Oiseau Aves Passeriformes Muscicapidae Gobemouche de Cassin / Muscicapa cassini
…. Oiseau Aves Pelecaniformes Ardeidae Heron Strie / Butorides striata
…. Oiseau Aves Ciconiiformes Threskiornithidae Ibis Hagedash / Bostrychia hagedash
…. Oiseau Aves Bucerotiformes Bucerotidae Calao Siffleur / Bycanistes fistulator
…. Oiseau Aves Grebifoulque Afrique / Podica senegalensis male
…. Oiseau Aves Pelecaniformes Ardeidae Grande Aigrette / Egretta alba
…. Oiseau Aves Pelecaniformes Scopidae Ombrette Africaine / Scopus umbretta
…. Oiseau Aves Bucerotiformes Bucerotidae Calao a Casque Noir / Ceratogymna atrata
…. Oiseau Aves Charadriiformes Scolopacidae Bécasseau sanderling Calidris alba
…. Oiseau Aves Charadriiformes Laridae Sterne arctique Sterna paradisaea
…. Reptilia Crocodilia Crocodylidae Faux-Gavial Afrique / Crocodylus ou Mecistops cataphractus
…. Reptilia Crocodilia Crocodylidae Crocodile du Nil / Crocodylus niloticus
…. Reptilia Squamata Varanidae Varan Orne / Varanus ornatus
…. Reptilia Squamata Varanidae Varan Orne / Varanus ornatus / Empreintes sur la plage à la recherche d'oeufs de tortues marines.
…. Reptilia Testudines Testudinidae Tortue terrestre / Kinixys erosa
…. Melacostraca Decapoda Ocypodidae Crabe Fantome / Ocypodes cursor
…. Insecta Diptera Glossinidae Mouche Tse-Tse / Glossina sp
…. Insecta Lepidoptera Saturniidae / Eudaemonia trogophylla m
…. Insecta Lepidoptera Noctuidae
…. Poisson Actinopterygii Mugiliformes Mugilidae Mulet / Liza grandisquamis
…. Poisson Actinopterygii Perciformes Carangidae Carangue crevalle / Caranx hippos
…. Poisson Actinopterygii Perciformes Haemulidae Diagramme Grosses Levres Carpe Noire de Mer / Plectorhinchus macrolepis
…. Poisson Actinopterygii Perciformes Lutjanidae Vivaneau Carpe Rouge / Lutjanus agennes
…. Poisson Actinopterygii Perciformes Sphyraenidae Becune de Guinee / Sphyraena afra
…. Coquillage Gastropoda Sorbeoconcha Turritellidae / Turritelle / Turritella ungulina avec Bernard l'ermite / Clibanarius sp
…. Coquillage Bivalvia Veneroida Cardiidae / Cardium sp
…. Anthozoa Scleractinia Corail rejeté sur la Plage
• Éléphant sous les Palmiers, lors de notre Campement à LOANGO SUD (3) :
• La Traversée du Parc de LOANGO (3) / Jean-Louis ALBERT / Décembre 2016.
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