- Création de la Page : Avril 2012
• Une mission abandonnée depuis plusieurs décennies, proche du village de Poungui, où les gens sont très accueillants.
• La Mission de MOUYANAMA :
• Carte de Situation de MOUYANAMA :
• Carte de Randonnée de MOUYANAMA :
- Le Matériel Photo :
• Toutes les photos ont été réalisées avec le matériel suivant :
---- Appareil CANON EOS 5D MK II avec zoom CANON 28/300 mm F3,5-5,6L IS USM
---- Les macros ont été faites soit avec un appareil CANON EOS 50D, soit avec l’appareil CANON EOS 5D MK II, avec les objectifs CANON 100 mm F4 IS Macro USM et 65 mm MP-E F2,8 1-5x.
---- Flash CANON Speedlite 580 EX II
•• FRANCEVILLE -> LASTOURVILLE : 180 km, soit 2h 15’ de voiture.
•• LASTOURVILLE -> KOULAMOUTOU : 55 km, 35 minutes de trajet,
•• KOULAMOUTOU -> MOUKABOU : 130 km. La piste étant de très bonne qualité, il n’y a eu que 4h30 de voiture. Il y a eu aussi un arrêt de 30 minutes pour manger.
Il semble que la piste, qui avait été refaite l’année dernière, a été rechargée en latérite et ensoleillée. De Koulamoutou jusqu’à NGOUASSA, carrefour de la piste allant vers Iboundji, il y a 85 km environ, soit 2h10 minutes de conduite.
•• MOUKABOU -> POUNGUI Village : 9 à 10 kilomètres, qu’on atteint après 15 minutes de piste. Cette piste est très correcte, et ne pose pas de problème.
FRANCEVILLE -> Village de POUNGUI : 375 kilomètres, soit 8 à 9 heures de conduite environ, suivant les arrêts.
De Libreville, on peut atteindre Mimongo, puis le village de Moukabou, en suivant la piste vers le sud. En 2012, elle est goudronnée aujourd’hui jusqu’à Fougamou et bientôt jusqu’à Mouila. Ensuite on peut prendre la piste Mouila / Mimongo, qui est très bonne, pour l’avoir faite déjà à plusieurs reprises. On doit compter environ 9h de piste et de route de Libreville à Moukabou.
•• Marche : La marche vers la Mission de MOUYANAMA puis ensuite vers les chutes, fait environ 5 000 mètres (5 km), soit 1h 30 de marche environ. La marche n’est pas très difficile même s’il y a une petite colline à franchir, qui bien sûr, est assez glissante en temps de pluie, ce qui était le cas, lorsque nous y sommes allés.
- Le Village de POUNGUI :
• Ce village, à une dizaine de kilomètres du carrefour de MOUKABOU, est le point de départ de la randonnée vers la mission de MOUYANAMA. Le village de Moukabou est un carrefour important de 3 pistes allant vers des directions opposées. On trouve ainsi la piste vers l’est qui conduit à Koulamoutou, celle vers l’ouest allant à Mimongo, et enfin celle vers le sud, qui mène à Mbigou.
C’est un très joli petit village, dont les cases sont quasiment toutes en briques rougeâtres, fabriquées localement. La vie est simple, il n’y a pas d’électricité, mais la gentillesse de la population de cette région, est inversement proportionnelle à leur dénuement. Arrivés au village, nous nous rapprochons du chef de village afin d’avoir un guide pour visiter la mission de Mouyanama et les chutes du même nom. Nous sommes arrivés en début d’après-midi, et il est encore possible de faire cette randonnée, avant la tombée de la nuit.
J’ai fait ce voyage en compagnie de mes amis Olivier et Muriel ainsi que leur 2 enfants, Alexia et Loïc. Nous demandons également la permission au chef de village de poser nos tentes près du village. Notre guide Aimé, secondé de Claude, arrive. Nous les suivons en file indienne, vers la sortie du village. A notre passage, un groupe de jeunes de 8 à 10 ou 12 ans, se joint à notre équipe. Nous sommes donc 5, plus les les 2 guides, et avec les jeunes, nous formons une file indienne de plus d’une douzaine de personnes. Nous passons très vite sur un premier pont en planche, puis sur un gros tronc d’arbre et nous suivons un sentier quasiment inexistant. Très vite l’orage gronde et les premières gouttes tombent. Nous continuons à marcher au milieu des fougères, sous la pluie. Puis nous passons sous un tunnel formé par des Aframomums qui se referment a plus de 1m au-dessus de nous. On alterne les sous-bois, les fougères, les marantacées. Puis nous grimpons sur une colline. Il pleut, ça glisse, on se retient aux branches ou aux herbes qu’on trouve. Finalement, le sentier se stabilise et au sortir d’un sous-bois, on tombe sur une bâtisse qui est le temple de la mission de Mouyanama.
La marche n’est pas difficile mais les 5 kilomètres, prennent plus de 1 heure 30.
- La Mission de MOUYANAMA :
• Cette mission, nous expliquera le chef de village, a été construite vers les années 40 par des missionnaires protestants, venus des Etats-Unis et du Canada. Il nous dit en 1946. Elle a été occupée jusqu’aux années 70. Puis ils ont été remplacés par des pasteurs gabonais. Mais l’endroit est reculé et très difficile d’accès. Une piste y conduisait jusqu’à une époque récente, mais le vieillissement et puis l’écroulement des ponts sur les rivières, ont définitivement coupé la piste. Il ne reste donc plus que le sentier que nous empruntons, pour y aller. En 1996, elle est définitivement abandonnée. L’entretien devenait difficile, les moyens financiers absents, le futur était dès lors évident.
Depuis elle est envahie par les hautes herbes. L’église est le repaire des chauves-souris, des oiseaux, des rongeurs, des termites et des petits mammifères. Leurs excréments jonchent le sol, ainsi que des myriades de graines. Il est probable que d’ici quelques années, des arbres vont pousser et la nature reprendra possession des lieux. La mission disparaîtra ainsi que toute trace de civilisation.
Il reste à côté du temple, une grande habitation encore en état, qui était le logement des missionnaires. Plus loin, un petit hangar qui devait abriter un groupe électrogène.
Après avoir visité les lieux, nous continuons par un petit sentier qui dévale la pente à l’opposé de notre arrivée. Nous traversons une rivière avec de l’eau jusqu’au dessus du genou, et nous continuons à marcher pendant encore une quinzaine de minutes. Puis, au travers d’une trouée dans la végétation, on aperçoit les CHUTES de MOUYANAMA. Il s’agit d’une falaise d’où tombe de plus de 30 mètres de hauteur, une masse d’eau. Elle forme au bas de la falaise, un petit lac de 12 à 15 mètres de diamètre. Il est impossible de s’approcher de la chute. Il faudrait la contourner et l’aborder par le bas. De notre observatoire, à mi-hauteur, on devine une grotte en contre-bas.
Nous restons un petit moment avant de retourner à la nuit tombante, à notre point de départ. Arrivé au village, le chef de village, nous informe qu’il est hors de question de dormir dans nos tentes. Ils ont une case vide qu’ils ont mis à notre disposition pour passer la nuit. Nous dormirons donc dans cette case, après avoir pris un repas dehors, grâce à la logistique de Muriel et olivier.
Nous sommes en pays Massango. Les gens sont très accueillants. Ces qualités qu’on nomme gentillesse, hospitalité, respect, qui ont presque disparus avec la civilisation comme dans nos pays du nord, nous sont ici montrés à leur plus haut niveau par des gens simples, qui n’ont pas grand chose, mais qui donnent tout. Une leçon de tolérance et d’humanisme.
- Les Rencontres sur la Piste :
• Nous avons eu la chance en faisant la piste KOULAMOUTOU / MIMONGO, de tomber à 2 reprises, sur des oiseaux que nous avons pu approcher de près. En tout premier lieu, un jeune Palmiste Africain (Gypohierax angolansis) qui s’est laissé filmer, alors qu’il venait de se poser sur un arbre au bord de la route. Nous nous sommes avancés doucement et nous avons pu l’observer jusqu’à son envol. Celui-là était un jeune car sa livrée était encore dans les tons marrons. A l’âge adulte, ils possèdent un plumage blanc sur une partie des ailes.
Puis quelques dizaines de kilomètres plus loin, nous avons remarqué une tâche noirâtre aux abords d’une plantation. Il s’agissait en fait d’un oiseau migrateur assez commun au Gabon : une Cigogne de Abdim (Ciconia Abdimii). Nous avons pu l’examiner de près, à moins de 20 mètres. Ce ne sont pas des oiseaux très farouches, mais habituellement, je n’ai jamais pu les approcher d’aussi près. Celui-là était particulièrement calme. Il vagabondait d’un pas lent, l’oeil aux aguets, s’arrêtait quelques secondes, puis repartait, rapprochant insensiblement son bec du sol afin d’attraper une proie.
• La Mission de MOUYANAMA / Jean-Louis ALBERT / Samedi 07 Avril 2012.
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