- Création de la Page : Mai 2012
• L’Eglise de la Mission Saint-Michel :
• Carte de Situation de Ndjolé :
- Le Trajet :
- Le Matériel Photo :
• Toutes les photos ont été réalisées avec le matériel suivant :
---- Appareil CANON EOS 5D MK II avec zoom CANON 28/300 mm F3,5-5,6L IS USM
---- Les macros ont été faites soit avec un appareil CANON EOS 50D, soit avec l’appareil CANON EOS 5D MK II, avec les objectifs CANON 100 mm F4 IS Macro USM et 65 mm MP-E F2,8 1-5x.
---- Flash CANON Speedlite 580 EX II
Il ne faut pas oublier que la portion Libreville / Kango est une route goudronnée en très mauvais état, depuis des années. En 2012, ça n’a pas changé. Peut-être, dans l’avenir, sera-t-elle un jour refaite. Il faut aussi avoir à l’esprit qu’il faut presque autant de temps pour faire Ntoum / Kango que pour faire la portion entre le PK12 et le bord de mer. Cette route, qui devrait être à 4 voies, devrait permettre, un jour, à condition que les aires de dégagement soient respectées, de retomber à des délais de conduite normaux sur une distance aussi courte.
•• Pirogue et Marche vers la Mission Saint-Michel : Environ 10 minutes de pirogue vers le nord-est de la ville. Puis lorsqu’on quitte la pirogue au débarcadère, il restera 50 minutes environ de marche. Soit environ 2,2 km environ (pirogue et marche comprises), pour un dénivelé de 40 m.
- La Mission Saint-Michel :
• Arrivé à Ndjolé, il n’est pas très difficile de trouver un piroguier pour faire la traversée du fleuve Ogooué. Par contre, il est plus difficile de trouver quelqu’un qui n’essaye pas de vous arnaquer, en voyant des touristes débarquer pour faire une visite. Cela fait partie des règles du jeux. Il faut tout simplement être vigilant.
Après avoir trouvé notre piroguier, nous commençons la traversée du fleuve,. On se dirige en amont de la ville, mais sur une courte distance : 10 minutes de pirogue, avant de débarquer sur un terre-plein, qui sert d’accès aux personnes vivant sur la rive gauche du fleuve. Notre guide, nous amène donc sur une piste, encore en état, puis au bout de 10 minutes de marche sur cette large piste, nous empruntons un petit sentier, qui passe à travers une forêt très agréable. Il s’agit plutôt d’un sous-bois à forte proportion de marantacées, que nous suivons sur plus de 500 mètres. Au bout de cette marche qui monte vers le sommet de la colline, nous atteignons enfin la Mission Saint-Michel. Le trajet pirogue et marche, font un peu plus de 2,2 km. Il durera environ 1 heure. La montée n’est pas très importante, puisque nous aurons seulement un dénivelé de 40 m
Il s’agit d’une mission qui est abandonnée depuis de nombreuses décennies, et de ce fait, tous les bois sont pourris et rongés par les termites. Le toit de l’église s’est effondré, à l’exception de quelques poutres qui tiennent encore. Sur le dortoir, où dormaient les pères, ainsi que l’école, les chauves-souris ont élus domicile. Le sol est jonché d’excréments de ces chiroptères. Nous montons avec beaucoup de précautions, au premier étage de l’école. A travers le plancher en bois, on aperçoit sans difficulté, le sol. Il faut être très prudent, nous restons près des murs. Il est probable que dans une décennie, le toit de cette bâtisse, sera également effondré, et qu’elle sera dans l’état de l’église. Puis nous redescendons, pour voir le dortoir des pères missionnaires. Nous marchons à travers des fougères, jusqu’au bâtiment. Il est entouré d’une terrasse qui ceinture tout le rez-de-chaussée. Elle est surmontée d’un toit qui sert de terrasse à l’étage supérieur. Du toit, et de la rambarde supérieure, tombent des plantes grimpantes, qui font un mur végétal qui cache la totalité du bâtiment. On passe cet obstacle à la machette, et nous pénétrons dans l’enceinte. Tous les murs sont faits en briques rouges, ce qui donne une vue d’ensemble très cohérente et en harmonie avec la couleur verte de la végétation.
Plus loin, sur la droite en regardant dans la direction de l’Ogooué, qu’on devine en conte-bas, se trouve l’église. La bâtiment a malheureusement énormément souffert. La toit est quasiment entièrement effondré, et on marche au sol, sur un enchevêtrement de poutres en bois, de tuiles ondulées en fibro-ciment, de plantes rampantes, et de gravats de toutes sortes. En passant sur des poutres qui craquent, on atteint l’autel. On peut donc sortir par derrière pour aller voir le couvent des soeurs. Un immense fromager a commencé à incruster ses racines dans un des murs. La nature reprend insensiblement ses droits.
Il est clair, que ça devait être une très belle mission à son apogée. Aujourd’hui, abandonnée, elle ne représente plus qu’un témoignage d’un passé à jamais révolu.
- Un peu d’Histoire :
Peu de monde connait l’histoire de cette mission. Avec la disparition des vieux de la ville, disparaît aussi la mémoire de ces lieux. C’est dommage, car il resterait encore des témoignages à recueillir, pour servir l’histoire de ce patrimoine hors du commun.
La Mission Saint-Michel de Ndjolé a été construite en 1897 par des missionnaires catholiques. Elle se trouve sur la rive gauche du fleuve, à 5 ou 6 kilomètres de la ville actuelle. Mais à vol d’oiseau, elle semble assez proche de la ville. Des pères français en majorité, l’occupèrent jusqu’au milieu des années 50. Puis, ils furent remplacés par des pères gabonais, qui prirent la succession. Mais cette mission impliquait une logistique importante. La ville de Ndjolé s’était développée sur l’autre rive, et tout déplacement, ou tout approvisionnement devait immanquablement passer par la ville, et donc il fallait emprunter une pirogue. Une mission fut alors construite sur la rive droite, ce qui sonna le glas de cette mission-là. Fin des années 60, elle fut définitivement abandonnée. Presque un demi-siècle plus tard, il ne reste que des murs et les 2 bâtiments les plus bas.
• La Mission Saint-Michel de Ndjolé / Jean-Louis ALBERT / Jeudi 26 Avril 2012.
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