- Les Pygmées de ZOULA -

• Une immersion dans le monde étrange et méconnu des pygmées, ce peuple qui habite depuis des temps immémoriaux la forêt d’Afrique Centrale.

- Création de la Page : Mai 2012


Le Chef du Village Pygmée de ZOULA :

ZOULA-le-Village-Pygmee-la-Danse-le-Chef-12E5K2IMG_75562wtmk-Web




Carte de Situation du Village de ZOULA :

Carte-Gabon-Zoula-01-Web



Carte-Situation-ZOULA-01wtmk-Web



- Le Matériel Photo :


• Toutes les photos ont été réalisées avec le matériel suivant :
---- Appareil CANON EOS 5D MK II avec zoom CANON 28/300 mm F3,5-5,6L IS USM
---- Les macros ont été faites soit avec un appareil CANON EOS 50D, soit avec l’appareil CANON EOS 5D MK II, avec les objectifs CANON 100 mm F4 IS Macro USM et 65 mm MP-E F2,8 1-5x.
---- Flash CANON Speedlite 580 EX II

Bouton Bleu Photo Pygmées de ZOULA 450x52



ZOULA-le-Village-Pygmee-la-Danse-12E5K2IMG_75534wtmk-Web
- Le Trajet :
•• LIBREVILLE -> NDJOLÉ : 237 kilomètres, soit 4 h 30 à 5 heures de route, suivant les arrêts. Il ne faut pas oublier que la portion Libreville / Kango est une route goudronnée en très mauvais état, depuis des années. En 2012, ça n’a pas changé. Peut-être, dans l’avenir, sera-t-elle un jour refaite. Il faut aussi avoir à l’esprit qu’il faut presque autant de temps pour faire Ntoum / Kango que pour faire la portion entre le PK12 et le bord de mer. Cette route, qui devrait être à 4 voies, devrait permettre, un jour, à condition que les aires de dégagement soient respectées, de retomber à des délais de conduite normaux sur une distance aussi courte.

•• Ndjolé ->
LALARA Carrefour : 126 km, soit environ 2h de route. La route est goudronnée.

•• Lalara Carrefour ->
KOUMAMEYONG (Carrefour vers Booué) : 63 km, environ 1h 10 minutes. Piste de latérite.
•• Koumameyong (Carrefour vers Booué) ->
OVAN : 50 km, soit 1h de piste de latérite.
•• Ovan ->
MAKOKOU : 97 km, soit 1h 40 de piste environ.
•• Makokou ->
MEKAMBO : 175 km de piste, soit environ 3h30 de piste. La piste est plus étroite, mais en bon état.

On a donc : LIBREVILLE -> MAKOKOU : 572 km, soit 11h30 de conduite
•• 
LIBREVILLE- MEKAMBO : 747 kilomètres, pour un peu plus de 14 à 15 heures de conduite, suivant le rythme, les arrêts et la vitesse.

Le village de ZOULA est à 18 à 20 kilomètres de Mékambo, en allant vers la frontière du Congo. A partir de Mékambo, la piste est très, très mauvaise. Ce sont des bourbiers tous les 50 mètres, des immenses flaques d’eau, et seul un bon 4 x 4 peut passer sans difficulté. On sent tout de suite, qu’on a quitté un axe principal et qu’on se trouve sur une piste secondaire, qui ne sera probablement pas améliorée de sitôt. Il faut compter une bonne heure pour faire cette distance de 20 km.


La Piste vers le Village de ZOULA :

ZOULA-Piste-et-Bourbier-vers-le-Village-12E5K2IMG_75453wtmk-Web


- Le Village de ZOULA :
• Mékambo est une jolie petite ville. Nous passons devant la cathédrale “Notre-Dame du Rozaire“ puis nous poursuivons par les quartiers dont les noms sont assez évocateurs : Toulon, Bangui, puis Ville-Bakota, quartier Koutoua, et en poursuivant, un grand pont sur le fleuve Azadjé. La veille au soir, nous nous étions arrêtes, mes amis et moi (Stéphane et Benoît), dans un bar au nom chantant : “Mibela-Yam“ qui en langue Kwelé, veut dire “J’ai trouvé pour moi“.

• A 20 kilomètres de Mékambo, on trouve le village de Zoula, qui, comme le village de Ibea qui se trouve quelques kilomètres avant, est très étendu. Peut-être 1 kilomètre de long. Dans ces villages, cohabitent plusieurs communautés, en particulier d’un coté des Kwélés, et de l’autre côte, des pygmées. A Zoula, nous passons donc devant les premières cases, dont certaines sont en banco, pour atteindre, au fond du village, le quartier pygmée. Ces villages sont tout en longueur, et la plupart des cases donnent directement sur la piste centrale principale.


ZOULA-le-Village-Pygmee-la-Case-du-Chef-en-Feuilles-Sechees-12E5K2IMG_75512wtmk-Web
- Les Pygmées :
Les pygmées constituent une communauté ethnique et linguistique particulière, complètement différenciée des autres ethnies peuplant le pays. Ils habitent à l’origine en forêt, où ils sont passés maître dans l’art de vivre en profitant de tous les bienfaits de la nature. Ils connaissent parfaitement le milieu, les plantes, les arbres, les animaux. Aujourd’hui, cette communauté s’est rapprochée des grands axes routiers, afin de s’adapter à l’évolution du monde. On trouve donc des regroupement de pygmées, dans plusieurs provinces, en particulier au nord-est et dans le Woleu-Ntem (province du nord du Gabon). Ici, à Zoula, au milieu des cases en banco, on trouve des cases avec des toits de feuilles tressées, cases carrées ou plutôt parallélépipédiques, avec des toits en tôles ondulées et ici, beaucoup de toit en feuilles de palmier tressées.
Le chef de la communauté locale, nous reçoit en ce dimanche matin, et nous invite à bavarder avec lui. Les autres villageois sont très vite sur place, autour de nous. Nous avions apporté quelques présents (bières et bouteilles d’alcool entre autre), qui ont été vite adoptées par les villageois. La fête a commencé et a occupé la journée. Des chants, des danses, de la joie, de la bonne humeur, et certainement un moment de distraction, dans cette journée.

Cette série de villages qui se trouvent sur la piste entre Mékambo et la frontière congolaise, abritent des communautés diverses, composées de Kotas, de Kwélés, de Fang et presque partout, un quartier pygmée. Les gens sont accueillants et il est facile de communiquer. Notre entrevue avec le chef du village était un moment de pur rêve. Dès notre arrivée, il nous salue, puis il fait apporter des chaises que nous mettons sous l’ombre d’un grand arbre. Le cercle va vite s’agrandir, car beaucoup de gens des cases environnantes viennent ici, voir la distraction de ce dimanche matin. Nous allons rester ainsi, presque une heure à discuter de choses et d’autres. Du fond du village arrive une personne avec un tam-tam. Il va commencer à donner quelques rythmes. Puis quelques chants vont commencer timidement, pour s’amplifier. Un jeune garçon, prend une bouteille et avec un morceau de bois, tape régulièrement sur elle, pour donner la cadence. Puis, l’ensemble du groupe se déplace sur le chemin, et finalement, c’est l’ensemble du village qui va chanter et danser pour une fête improvisée. Je ne suis pas arrivé à avoir des informations sur la significations de ces chants. Il est probable, que nous aurions dû rester beaucoup plus longtemps pour s’immerger plus profondément dans cette communauté.


ZOULA-le-Village-Cuisine-JLA-et-son-iPad-12E5K2IMG_75495wtmk-Web



















Les Pygmées de ZOULA / Jean-Louis ALBERT / Dimanche 29 Avril 2012.


______________________________________________________________________________________________________________