- Dans les PLATEAUX BATÉKÉS :

• La région des PLATEAUX BATÉKÉ s'étend à la fois au GABON et au CONGO. Il occupe la partie est de la province du HAUT-OGOOUÉ, qui elle-même se situe au sud-est du GABON. La frontière entre les 2 états est au niveau de ces immenses plateaux, imperceptible. Ils s'étendent sur plus de 1000 kilomètres de longueur. Ils commencent de la ville d'Okondja, pour dépasser, dans le sud, la ville de Kinshasa, en RDC, ex-Zaïre.

Vue sur les PLATEAUX BATÉKÉ :

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• Dans la province du Haut-Ogooué, à partir de Franceville, il faut se diriger vers l'est, pour atteindre LECONI après une centaine de km, en passant par les villes de KELE et de BONGOVILLE. De KELE, une route goudronnée part vers le nord, en direction de AKIÉNI puis OKONDJA. Globalement cette région est couverte de savane et de forêt, mais à 5 km de la sortie de BONGOVILLE, la forêt disparaît complètement sans transition. L'altitude passe en quelques kilomètres, de 250 m à 500 m environ, et on aborde les immenses PLATEAUX BATÉKÉ, qui sont une vaste étendue de savane, avec très peu de forêt. Cette savane peut s'étendre à perte de vue sur des dizaines de kilomètres.

• Cette région magnifique comprend de nombreux sites touristiques dont on pourra trouver des photos en suivants les liens ci-dessous, ou ceux de la page "
Autour de Franceville".





Quelques Repères Toponymiques des PLATEAUX BATÉKÉ :
• Les Plateaux Batéké désignent toute la région, qui s'étend globalement au sud-est du Gabon et qui continue très largement au Congo voisin. Au Gabon, les Plateaux Batéké commencent bien avant Leconi, en fait juste après Bongoville, en prenant la route venant de Franceville. C'est une zone qui est globalement d'altitude plus élevée, puisqu'on passe en quelques kilomètres de 250 à 500 ou 600m d'altitude. Mais pas partout, car en allant vers le Parc National des Plateaux Batéké on semble descendre d'altitude. Cette région s'étend aussi bien sûr, au Congo.

.... Dans cette vaste région appelée
"les Plateaux Batéké" il a été créé récemment un Parc National des Plateaux Batéké. Celui-ci est au sud de Léconi, et se trouve globalement sur la rive gauche de la Mpassa, qui lui sert de limite. L'autre limite étant la frontière congolaise, à l'extrême sud. L'entrée principale actuelle se trouve près du village de EKOUYI. D'où les difficultés pour y accéder. Actuellement, mis à part des braconniers qui viennent essentiellement du Congo, il n'y a que le PPG (Programme de Protection des Gorilles) qui a une mission permanente là-bas. Dans une base à plus de 1 heure de pirogue, une dizaine de personnes y travaillent : animaliers, vétérinaire, logisticien. Plus des éco-gardes chargés de surveiller le parc et surtout de limiter, autant que faire se peut, le braconnage.
 Ce parc nécessite donc un véhicule tout-terrain et 3 heures de piste en sable depuis Léconi pour atteindre l'entrée du Parc National au sud de Ekouyi. Ensuite il faut posséder une pirogue pour traverser le fleuve au minimum, ou pour pouvoir le suivre et le remonter. C'est un Parc National quasiment inaccessible, ce qui explique sa faible fréquentation.

.... Dans cette même région 
"des Plateaux Batéké" il existe aussi au nord de Léconi, un "Parc des Plateaux Batéké" qui lui, n'est pas National ! Ce parc est une vaste étendue de plus de 20 km de long, entièrement ceinturée par un mur en grillage, avec 3 portes d'accès. A sud, la porte 1, qui est aussi la porte principale d'accès. C'est celle qu'on atteint lorsqu'on quitte Leconi et qu'on prend une des pistes vers le nord. Au nord se trouve la porte 3 qui sort sur le petit village de Yia. Une dernière porte à l'ouest (la porte 2), rejoint après plusieurs kilomètres assez difficiles, la piste qui relie Souba et Kabaga puis Akiéni. 
 Ce parc est privé. Il s'appelle la
"Société des Plateaux Batéké" (SPB) et a pu voir le jour grâce à la volonté d'une personnalité locale. Le fait qu'il soit ceinturé, lui a permis d'introduire des espèces d'Afrique du Sud. On y trouve donc des espèces exogènes, comme des Sprinbocks, des Oryx, des Zèbres, des Bubales, des Impalas et peut-être d'autres espèces moins familières. Ces espèces cohabitent avec les espèces autochtones : chacal (j'en ai vu souvent), Guib Harnaché, Ntsa (que je n'ai jamais vu) etc …
 Ce
Parc des Plateaux Batéké (SPB) est ouvert au public. Il suffit de payer un droit d'entrée et de prévenir le responsable qui en a la gestion, à Léconi. C'est un immense espace dénudé avec quelques forêts perdues au milieu de la savane. Vers l'ouest, on retrouve une forêt arbustive, et les prémisses de la forêt avant de tomber au bord d'une falaise abrupte qui surplombe un paysage extraordinaire. A perte de vue, sur des kilomètres et des kilomètres, le regard se perd sur une mosaïque de forêt et de savane qui se trouvent plusieurs centaines de mètres en contre-bas. C'est le Belvédère. Dans cette réserve il y a un abri appelé "la Cabane aux Zèbres" qui permet de passer des soirées et des nuits inoubliables.
 Ce Parc est contemporain de la création du
Parc de la Lékédi à Bakoumba, à une époque où la Comilog fermait la station de maintenance de Bakoumba, après la fermeture du téléphérique de transport du manganèse vers Mbinda, au Congo.
La création de cette structure permet de voir aujourd'hui en toute certitude et sans difficulté, des animaux dans leur univers sauvage. Beaucoup de ces animaux se sont très bien acclimatés et ont commencés à proliférer, en particulier, les Oryx. C'est un atout majeur pour le tourisme dans cette région. Avec le Canyon Rouge, c'est le Parc à visiter inévitablement, lorsqu'on est à Leconi.


Quelques Sites Remarquables des PLATEAUX BATÉKÉ :
• Au sud de LECONI, on peut accéder au CANYON ROUGE, au CANYON BLANC, au Mont KALAMI, au Pic de BELE.

• Au nord de LECONI, on trouve la région des PLATEAUX BATÉKÉ NORD, avec le Parc de LECONI, qui est une immense réserve de plus de 25 kilomètres de diamètre, entourée d'une clôture. Cette zone est relativement peu braconnée et les espèces sont assez nombreuses. On est dans un paysage de savanes à perte de vue où on peut facilement trouver des troupeaux d'Impalas et d'Oryx. Mais ces animaux ne se laissent pas facilement approcher.
• Après avoir dépassé LECONI, à gauche au niveau de la piste d'atterrissage, commence la piste sablonneuse qui conduit au parc des Plateaux Batéké. La porte d'entrée numéro 1 se trouve à environ une vingtaine de km et commande l'entrée du parc. En traversant le parc de part en part, on tombe sur la porte 2, au nord. Cette sortie permet d'accéder au Canyon Vert, par un long détour.

• A partir de LECONI, on peut accéder également au CANYON VERT, en prenant la direction de EDJANGOULOU.

•Cette carte ci-dessus permet de situer la région des PLATEAUX BATÉKÉ, au GABON. La carte suivante (ci-dessous) plus précise, permet de replacer les différents sites touristiques sur la carte de la région du HAUT-OGOOUÉ.

- Les PLATEAUX BATÉKÉ :


Carte de Situation des PLATEAUX BATÉKÉ :







-Le CANYON BLANC :

Carte de Situation du CANYON BLANC :






Un peu avant LECONI, sur la droite, commence une piste sablonneuse qui conduit au village de LEWOO après 25 km de piste. Un peu avant ce village, une piste sur la gauche conduit directement au CANYON BLANC après une dizaine de km. La piste ne comporte aucune difficulté. Par contre, après avoir essuyé un très gros orage durant la nuit, notre campement a été envahi par des nuées d'abeilles le matin, vers les 10heures, nous contraignant à lever précipitamment le camp. Fort heureusement, bien que nombreuses, ces abeilles n'étaient pas agressives.

FRANCEVILLE / Janvier 2007 / Jean-Louis ALBERT




-Le CANYON VERTÉ


Carte de Situation du CANYON VERT :





On peut emprunter la piste qui conduit au CANYON VERT par le village de EDJANGOULOU en longeant la piste d'atterrissage de LECONI. Le Canyon Vert se trouve à 40 km environ de Leconi, par une piste très facile qu'il faut quitter pour rouler dans la savane sur 1 ou 2 km environ, avant de l'atteindre.

FRANCEVILLE / Février 2007 / Jean-Louis ALBERT



-Le MONT KALAMI :

Carte de Situation du MONT KALAMI :





-Avant LECONI, en prenant le même trajet que le CANYON BLANC, on peut arriver au Mont KALAMI, après 55 km de piste sablonneuse. Au milieu de la savane arbustive, on peut admirer au petit matin, le fameux Rocher à Tête de Chien, spectaculaire au milieu des brumes matinales. D'une hauteur de 800 m environ, il domine toute la vallée environnante.
De très loin, dans la vallée, on a pu apercevoir des buffles.

FRANCEVILLE / Mars 2007 / Jean-Louis ALBERT



- L'EXPLORATION du CANYON BLANC :




-Cette deuxième excursion au CANYON BLANC, nous a permis de progresser dans l'exploration de ce canyon magnifique. Nous sommes arrivés le soir et par beau temps (les orages ont tournés autour de notre site, mais il n'y a pas eu de pluie). Le lendemain matin, les abeilles étaient au rendez-vous, mais en plus petit nombre. Les vitres des voitures sont restées fermées, et on a allumé le feu tout de suite, ce qui a certainement contribué à limiter les abeilles. Les ordures du soir ont été enfermées dans un sac poubelle.
Au petit matin le soleil étant au rendez-vous, nous avons pu commencer la descente du canyon Blanc. Il y a 2 possibilités : soit la descente directe, mais il faut envisager de rechercher une sortie par le lit à sec de la rivière, soit on descend par le côté et on essaye de trouver une voie de pénétration qui nous amène vers le lit asséché.
Nous avons opté pour la deuxième solution. Nous avons donc commencé à descendre le long du côté gauche du Canyon, en essayant de trouver un passage en obliquant vers la droite de temps en temps (le Canyon) afin de trouver un passage dans la forêt. Après plusieurs échec, en descendant jusqu'à ce qu'il nous semble arriver au point le plus bas de cette savane, en lisière de la forêt, nous avons finalement trouvé une trouée dans les arbres, ce qui nous a permis de pénétrer sans difficulté dans cette forêt primaire, donc peu dense. En fait, il s'agit d'une forêt primaire, mais les abords sont en contact avec la lumière, et ont donc permis à des arbustes de pousser, ce qui a rendu les abords difficilement accessibles. Pour trouver cette voie, il ne faut pas hésiter à marcher dans les herbes hautes (pantalons longs et chaussures de marche sont recommandés). Pour le futur, j'ai relevé un point GPS de cette entrée.
En exploitant cette trouée dans la forêt, nous avons pu marcher sur quelques centaines de mètres et déboucher sur le lit asséché de la rivière. Nous avons donc pu remonter cette rivière, dont les murs abrupts nous dépassaient de 2 ou 3 mètres. Après peut-être 1 km de marche en slalom, nous avons atteint un autre paysage : les falaises de 10 à 30 mètres de hauteurs qui représentent les découpes verticales à l'intérieur du canyon. Nous avons continué, jusqu'à arriver à ce qu'il nous a semblé être le bas du Canyon.
Nous avons donc commencé l'ascension du versant abrupt du canyon, en commençant par une paroi de presque 2 m de hauteur qu'il a fallu grimper en creusant à la machette des marches sur la paroi. 30 minutes de montée sur un versant très incliné, et un dénivelé de 100 m environ séparent le bas du Canyon Blanc, de notre campement.
-En définitive, il semblerait donc que la voie la plus simple, soit de descendre directement et de remonter par le même chemin. Mais cette solution ne permet pas d'explorer tout le lit de la rivière. Il est évident, d'autre part, que la traversée n'est pas possible par temps de pluie, car on patauge dans plusieurs centimètres de boue, sans compter les dangers dus aux orages.
Le fond du Canyon est le domaine de beaucoup d'animaux, qui retrouvent un refuge dans la forêt : nous avons trouvé des traces de gazelles, ainsi que des feces animales abondantes.

Au retour, au passage du village de SAE, le chef de village nous a fait savoir qu'il aurait fallu nous arrêter à l'aller, avant d'aller au Canyon, pour signaler notre présence.

FRANCEVILLE / Mai 2007 / Jean-Louis ALBERT